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Campus - ORIENTATION

L’École supérieure internationale de Paris tend la main aux étudiants libanais

Cofondée par une Libanaise à la rentrée 2020, l’Esuip soutient les jeunes qui désirent y effectuer leurs études.

L’École supérieure internationale de Paris tend la main aux étudiants libanais

Joumana Chahal Timery, chercheuse en lettres modernes et professeure libanaise établie en France, cofondatrice de l’Esuip. Crédit photo Zeina Azhari

Unique en son genre à Paris, l’École supérieure internationale de Paris (Esuip), fondée il y a quelques mois, offre des cours prodigués en arabe, anglais ou français par des professeurs bilingues ou trilingues, et ce dans toutes les disciplines. La possibilité de poursuivre leurs études en anglais ou en arabe représente une opportunité pour les étudiants libanais et internationaux qui souhaitent étudier à Paris, sans être spécialement francophones. « Bien qu’elle dispense l’essentiel de ses enseignements en français, l’Esuip est le seul établissement d’études supérieures à Paris qui propose à l’étudiant de se former dans la langue de son choix. Le jeune aura ainsi la possibilité de poursuivre un bachelor (une licence), un master ou un doctorat, partiellement ou entièrement, en anglais et/ou en arabe », explique Joumana Chahal Timery, chercheuse en lettres modernes et professeure libanaise établie en France. Elle a cofondé l’Esuip avec Lyna Peron, docteure en relations internationales, analyste géopolitique, spécialiste des droits de l’homme et présidente de cette école internationale. Cet aspect multilingue faciliterait d’ailleurs l’intégration des diplômés dans le marché du travail en France ou ailleurs, selon Mme Chahal Timery.

L’Esuip, à l’image de ses fondatrices engagées dans l’enseignement, la culture, le patrimoine et les sciences sociales, propose un enseignement basé, d’une façon principale, sur la culture générale, en plus des langues et des civilisations. « Nous ne sommes pas dans une configuration classique de l’enseignement, nous proposons au contraire une pédagogie où le savoir et l’apprenant sont en relation. L’enseignement dispensé est ainsi un intermédiaire entre l’apprenant et son savoir, dans une relation où la finalité reste l’élaboration et la construction de sens », indique Joumana Chahal Timery. En outre, les étudiants libanais qui souhaitent intégrer l’École supérieure internationale de Paris pourront bénéficier de bourses d’études — allant jusqu’à 50 % des frais de scolarité — que l’établissement a décidé d’octroyer aux jeunes Libanais en réponse à la crise économique qui sévit au pays et aux difficultés que rencontrent les familles libanaises à s’acquitter des frais universitaires. Il est également possible pour ces étudiants d’échelonner les paiements sur plusieurs mois. « Trop nombreux sont les étudiants méritants conduits à renoncer à poursuivre leurs études supérieures du fait d’une situation financière ou familiale difficile. Nous ne pouvons pas accepter l’idée que des étudiants renoncent à leur projet de formation ; nous entendons agir, en développant une politique de solidarité dynamique, pour promouvoir l’égalité des chances », explique Joumana Chahal Timery.

Un accompagnement sur mesure

Ce qui distingue l’Esuip des autres établissements, ce sont « les formations spécifiques adaptées à chaque profil grâce à une bonne orientation et un suivi personnalisé que permet le dispositif des parcours spécialisés », poursuit Mme Chahal Timery. Afin de favoriser la réussite de l’étudiant, l’équipe éducative offre des tutorats, des cours supplémentaires de soutien, des remises à niveau et un suivi permanent. « L’Esuip propose un accompagnement sur mesure tout en cultivant les compétences culturelles et professionnelles », souligne la cofondatrice de cet établissement international dont la majorité des étudiants viennent de l’étranger. Si la plupart sont de nationalité libanaise, ses classes comptent également, en plus des étudiants français, des Syriens, des Irakiens, des Sénégalais, des Palestiniens, des Maghrébins et d’autres originaires du continent africain. Toutefois, avec la pandémie, une partie d’entre eux ont dû annuler leur venue à Paris. L’Esuip a fini par ouvrir ses classes en automne avec de faibles effectifs. Et comme toutes les autres écoles, cet établissement a proposé une seconde rentrée en janvier.

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En parallèle, l’Esuip offre un programme e-learning (en ligne) aux étudiants qui ne souhaitent pas se déplacer à Paris. Ces derniers ont la possibilité de s’inscrire aux formations offertes dans les trois niveaux : licence, master et doctorat. En plus des 500 cours d’apprentissage proposés en ligne, les étudiants profiteront de différentes activités pédagogiques, tels les débats ou les projets de recherche. L’avantage, c’est qu’ils suivront les cours de chez eux à tout moment, selon leur emploi du temps. Ils devront toutefois se rendre deux fois par an à Paris pour les examens et pour des entretiens individuels avec leurs professeurs.

Un programme de formations dans l’air du temps

Parmi les disciplines proposées figurent, en licence, le commerce et la gestion internationale, les sciences humaines et les relations internationales ; au niveau du master, le journalisme et la communication, la diplomatie et les relations internationales, le marketing du luxe, la gestion du patrimoine culturel, la culture et la civilisation arabes, la culture et la civilisation arméniennes ; puis, en doctorat, la diplomatie et les relations internationales. « Nos formations sont en adéquation avec les besoins du monde actuel et sont orientées vers le développement durable. L’Esuip propose à travers les domaines enseignés d’aller à la découverte de ses propres centres d’intérêt, car mieux se connaître, c’est mieux se construire et mieux se positionner par la suite dans le monde du travail, poursuit Joumana Chahal Timery qui met l’accent sur l’importance de l’insertion professionnelle. Notre école a le souci d’assurer un lien étroit avec le monde du travail en organisant des stages et des collaborations très étroites avec les entreprises innovantes à la pointe de la technologie et du savoir-faire français. »

Par ailleurs, l’Esuip propose des webinaires à un public large et aux étudiants inscrits ou non dans l’établissement. Ces conférences sont proposées en ligne durant toute la durée du confinement, et en mode hybride, en présentiel et en ligne, par la suite, et selon les sujets traités. Relevant de l’actualité et liés aux enseignements dispensés à l’Esuip, les sujets posent « des problématiques diverses, des questionnements et des pistes de réflexion qui allient culture, géopolitique et économie », conclut Joumana Chahal Timery.



Unique en son genre à Paris, l’École supérieure internationale de Paris (Esuip), fondée il y a quelques mois, offre des cours prodigués en arabe, anglais ou français par des professeurs bilingues ou trilingues, et ce dans toutes les disciplines. La possibilité de poursuivre leurs études en anglais ou en arabe représente une opportunité pour les étudiants libanais et internationaux...

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