Le groupe aouniste exprime l'espoir que "soient réunies les conditions pour la formation du gouvernement"

Le groupe parlementaire aouniste, affilié au Courant patriotique libre du député Gebran Bassil, a exprimé mardi l'espoir que "soient réunies les conditions pour la formation du gouvernement", alors que le processus est au point mort depuis un mois et que la mise en place du cabinet est attendu depuis août, suite à la démission de Hassane Diab.

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire tenue par visioconférence, la formation a formulé l'espoir "que le temps soit arrivé et que les conditions soient réunies pour la formation d'un gouvernement tant attendu". Elle a aussi renouvelé son "appel au Premier ministre désigné Saad Hariri à sortir du surplace et à prendre contact avec le président de la République afin qu'ils forment ensemble un cabinet de réformes, basé sur les constantes du Pacte national et les règles constitutionnelles".

La formation parlementaire aouniste reproche au Premier ministre désigné de ne pas adopter de critères unifiés en cherchant à désigner lui-même les ministres chrétiens, tout en ayant accepté que les ministres chiites soient désignés par le tandem Amal Hezbollah. Le Liban est sans gouvernement depuis la démission du Premier ministre sortant Hassane Diab en août dernier, dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth. Saad Hariri avait été désigné le 22 octobre et a tenu depuis une série de réunions avec le chef de l'État. Leurs efforts se sont toutefois rapidement révélés vains en raison de conflits concernant la distribution des portefeuilles et la nomination des ministrables. Les relations entre les deux hommes se sont parallèlement envenimées suite à de nombreuses polémiques, dont la dernière était une vidéo ayant fuitée et dans laquelle le chef de l'État accusait M. Hariri de "mentir" au sujet de la formation du gouvernement.

Pour tenter de débloquer ce dossier, le Premier ministre démissionnaire, Hassane Diab, a lancé une initiative en s'entretenant avec Saad Hariri, Michel Aoun, et le président du Parlement Nabih Berry.