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Monde - AMÉRIQUE LATINE

L’avortement légalisé en Argentine ; dépénalisation en débat au Chili

L’avortement légalisé en Argentine ; dépénalisation en débat au Chili

En Argentine, plus de 38 000 femmes se font hospitaliser à la suite d’avortements clandestins. Photo AFP

L’avortement est officiellement légal en Argentine avec la promulgation jeudi par le président Alberto Fernandez de la loi approuvée le 30 décembre par le Parlement, au moment où le Chili voisin débat d’une dépénalisation de l’IVG. Son application entrera en vigueur huit jours après la publication de la loi, hier au Journal officiel.

L’Argentine, un pays de 45 millions d’habitants, est ainsi devenu le plus grand pays d’Amérique latine à autoriser sans conditions l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse. Jusque-là, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) n’était autorisée qu’à Cuba, en Uruguay, au Guyana, dans la ville de Mexico et l’État mexicain d’Oaxaca.

« Nous avons aujourd’hui une société meilleure et plus égalitaire », a déclaré le dirigeant de centre-gauche, lors de la signature du décret de promulgation de la loi qu’il a lui-même promue, lors d’une cérémonie au musée du Bicentenaire à Buenos Aires.

« C’est un grand pas vers l’égalité des droits, donnant aux femmes la possibilité de décider. C’est l’aboutissement d’une lutte pour toutes celles qui se sont battues pendant tant d’années pour que l’avortement ne soit plus un crime qui force à entrer dans la clandestinité et à s’exposer aux risques que cela comporte », a ajouté M. Fernandez. Le texte sur un sujet qui divise profondément l’opinion publique argentine a été voté le 30 décembre par les sénateurs avec 38 voix pour, 29 contre et une abstention, deux ans après l’échec d’une première tentative.

Dans ce pays majoritairement catholique, terre natale du pape François, qui a approuvé récemment le mariage homosexuel (2010) et une loi sur l’identité de genre (2012), l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, en vertu d’une loi datant de 1921. Chaque année, selon le gouvernement, entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins sont pratiqués en Argentine et 38 000 femmes hospitalisées pour complications lors d’avortements clandestins. La nouvelle loi offre toutefois la possibilité aux médecins de faire valoir leur « objection de conscience ».

Au même moment, au Chili, les parlementaires ont commencé mercredi à débattre d’une proposition de loi déposée en 2018 par l’opposition de gauche pour dépénaliser l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse et ainsi éviter aux femmes choisissant de se faire avorter d’être menacées d’une peine de prison. Jusqu’à 2017, le Chili était un des rares pays n’autorisant l’avortement sous aucune condition dans le cadre d’une loi votée sous la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). En 2017, sous la pression de mouvements féministes, un texte avait finalement été voté, permettant l’avortement en cas de danger pour la vie de la mère ou de l’enfant, ou de viol. Mais, selon les associations, ces IVG ne représentent que 3 % des milliers d’avortements clandestins qui ont lieu chaque année dans ce pays de 18 millions d’habitants.

Source : AFP

L’avortement est officiellement légal en Argentine avec la promulgation jeudi par le président Alberto Fernandez de la loi approuvée le 30 décembre par le Parlement, au moment où le Chili voisin débat d’une dépénalisation de l’IVG. Son application entrera en vigueur huit jours après la publication de la loi, hier au Journal officiel.L’Argentine, un pays de 45 millions...

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"Nous avons aujourd’hui une société meilleure"?! Alors que le peine de mort pour les criminels est en train d'être abolie dans la plupart de pays, à l'inverse, on l'institue pour des enfants qui ne peuvent être coupables d'aucun crime puisqu'ils n'ont pas encore vu le jour! Et on aura le culot d'appeler ça un progrès de civilisation!

Yves Prevost

07 h 14, le 16 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • "Nous avons aujourd’hui une société meilleure"?! Alors que le peine de mort pour les criminels est en train d'être abolie dans la plupart de pays, à l'inverse, on l'institue pour des enfants qui ne peuvent être coupables d'aucun crime puisqu'ils n'ont pas encore vu le jour! Et on aura le culot d'appeler ça un progrès de civilisation!

    Yves Prevost

    07 h 14, le 16 janvier 2021

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