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Monde - États-Unis

Menacé par un « impeachment », Trump part au Texas vanter son mur

Menacé par un « impeachment », Trump part au Texas vanter son mur

Des membres de la garde nationale ont été déployés à Washington en vue de la cérémonie d’investiture le 20 janvier. Joshua Roberts/Reuters

Donald Trump se rendait hier au Texas pour sa première sortie depuis les violences du Capitole, signalant clairement sa volonté de rester à la Maison-Blanche jusqu’à la fin de son mandat, malgré la pression des démocrates du Congrès qui exigent son départ immédiat.

Dans la tourmente à huit jours de la fin de son mandat, il a rencontré lundi soir son vice-président Mike Pence qui a semble-t-il décidé de faire – pour l’heure – front commun avec lui face aux démocrates, rejetant les appels à le démettre de ses fonctions avec le 25e amendement de la Constitution.

Donald Trump a jugé hier que la procédure d’« impeachment » contre lui était « totalement ridicule » et provoquait « une immense colère » chez ses partisans, juste avant son départ pour Alamo au Texas. Il a par ailleurs estimé que son discours la semaine dernière devant ses partisans avant l’assaut du Capitole était « tout à fait convenable ». La Maison-Blanche est restée particulièrement discrète sur le programme de la journée dans ce grand État frontalier avec le Mexique. Objectif de ce déplacement selon l’exécutif ? « Marquer l’achèvement de plus de 400 miles (640 km) de mur frontalier – promesse faite, promesse tenue – et mettre en valeur les efforts de son gouvernement pour réformer un système d’immigration dysfonctionnel. » On est loin, très loin du « grand, magnifique » mur promis par Donald Trump en campagne en 2016. Sur ce total, seuls une vingtaine de kilomètres correspondent à la construction d’un mur là où il n’existait aucune barrière physique auparavant. Le reste correspondant à des améliorations et/ou renforcements de barrières existantes. Et le Mexique n’a jamais payé pour le mur, comme le magnat de l’immobilier l’avait promis.

À Washington, une procédure qui resterait dans l’histoire se prépare, et pourrait hypothéquer l’éventuel avenir politique de Donald Trump. Il pourrait en effet devenir le premier président américain à être deux fois mis en accusation au Congrès (« impeached ») dans une procédure de destitution. La Chambre examinera l’acte d’accusation mercredi et devrait voter ce même jour.

Seconde procédure de destitution

Soutenu par un vaste nombre de démocrates, et avec le soutien possible de républicains, il devrait être facilement adopté. Ce vote marquera l’ouverture formelle de la seconde procédure de destitution contre le président américain.

Mais le doute demeure sur le déroulement, et l’issue, du procès qui devra ensuite avoir lieu au Sénat, aujourd’hui à majorité républicaine. Les démocrates prendront le contrôle de la chambre haute le 20 janvier, mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à sa condamnation.

Un procès risquerait en outre d’entraver l’action législative des démocrates au début de la présidence Biden, en monopolisant les séances au Sénat.

En parallèle, les démocrates voulaient approuver une résolution appelant le vice-président Mike Pence à démettre le président de ses fonctions. Tant qu’ils ne l’écarteront pas du pouvoir, la « complicité » des républicains avec Donald Trump mettra « en danger l’Amérique », a tonné lundi la puissante présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi. Accusant le locataire de la Maison-Blanche d’avoir « incité à une insurrection meurtrière », elle a réitéré son ultimatum à Mike Pence de répondre « sous 24 heures » à la Chambre, après l’adoption de cette résolution. Avec sa rencontre de lundi soir dans le bureau Ovale, Mike Pence a clairement indiqué qu’il ne s’engagerait pas dans cette voie.

Le face-à-face entre les deux hommes marque un retournement spectaculaire, tant leurs relations étaient tendues depuis le 6 janvier. Malgré les pressions du locataire de la Maison-Blanche, Mike Pence avait annoncé ce jour-là dans une lettre qu’il ne s’opposerait pas devant le Congrès à la validation des résultats de l’élection présidentielle, déclenchant la fureur du président et de ses supporteurs.

« Mike Pence n’a pas eu le courage de faire ce qu’il aurait dû faire pour protéger notre pays et notre Constitution », avait twitté Donald Trump, alors qu’une horde de ses partisans envahissait le Capitole. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré une foule compacte scander « Pendez Mike Pence » aux portes du Capitole.

Le président élu Joe Biden prêtera serment sous haute garde le 20 janvier, justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès américain. « Je n’ai pas peur » malgré les risques de nouvelles manifestations pro-Trump, a déclaré le démocrate. Il a appelé à poursuivre tous ceux qui ont été impliqués dans des actes « d’insurrection » mercredi dernier, lors des violences qui ont fait cinq morts et profondément ébranlé le pays.

Toutefois, le ministre par intérim de la Sécurité intérieure des États-Unis, Chad Wolf, a annoncé lundi sa démission, ajoutant aux inquiétudes concernant la sécurité de la cérémonie d’investiture.

Selon des médias américains, un document interne de la police fédérale américaine (FBI) prévient que des supporteurs armés du président républicain pourraient participer à des manifestations dans les 50 États américains entre ce week-end et le 20 janvier. Critiqué pour avoir tardé à déployer la garde nationale lors des violences du 6 janvier à Washington, le Pentagone a autorisé le déploiement de jusqu’à 15 000 soldats dans la capitale américaine pour la cérémonie de prestation de serment. La maire de Washington, Muriel Bowser, a quant à elle annoncé avoir requis auprès du ministère de la Sécurité intérieure l’extension de la période de sécurité spéciale liée à l’investiture. Elle a aussi dit avoir demandé que l’état d’urgence soit déclaré en amont dans la capitale fédérale afin d’obtenir des fonds supplémentaires pour la sécurité, ce que Donald Trump a entériné lundi soir.

Source : AFP

Donald Trump se rendait hier au Texas pour sa première sortie depuis les violences du Capitole, signalant clairement sa volonté de rester à la Maison-Blanche jusqu’à la fin de son mandat, malgré la pression des démocrates du Congrès qui exigent son départ immédiat.Dans la tourmente à huit jours de la fin de son mandat, il a rencontré lundi soir son vice-président Mike Pence qui a...

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