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Politique - Liban

Pour Fahmi, l'expérience des femmes au ministère de l'Intérieur a été un échec

"Moi, je peux m'abaisser à un niveau très bas, alors qu'une femme ne peut pas le faire", affirme le ministre sortant de l'Intérieur, qui estime dans une interview que "nous vivons dans une jungle" au Liban.

Pour Fahmi, l'expérience des femmes au ministère de l'Intérieur a été un échec

Le ministre sortant de l'Intérieur Mohammad Fahmi. Photo Ani

Nouvel épisode dans le feuilleton des propos polémiques du ministre libanais sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi : selon lui, l'expérience des femmes à la tête du ministère qu'il dirige a été un échec. Une pique lancée à son prédécesseur, Raya el-Hassan, qui a occupé ce poste entre janvier 2019 et janvier 2020 dans le cabinet de Saad Hariri. Pour tenter de se justifier face à la journaliste Layal Ekhtiyar, de la chaîne Al-Horra, le ministre sortant affirme qu'une femme "ne peut pas s'abaisser à de bas niveaux" pour traiter notamment avec des consommateurs et des dealers de drogue.

"L'expérience des femmes à la tête du ministère de l'Intérieur a-t-elle été une réussite, selon vous ? En toute honnêteté, oui ou non ?", lui demande la journaliste, lors d'un entretien télévisé diffusé lundi soir. Après quelques secondes d'hésitation, Mohammad Fahmi répond : "Non". 


"Pourquoi me posez-vous ce genre de questions ?

"Raya el-Hassan a donc échoué en tant que ministre de l'Intérieur ?", lui demande la journaliste. "Non, elle n'a pas échoué, mais nous vivons dans une jungle au Liban. Vous pensez que nous vivons dans un pays ?", lance alors le responsable, visiblement mal à l'aise. "Vous pensez qu'un homme est plus capable de maintenir la sécurité qu'une femme ?", lui lance alors son interlocutrice. "L'homme traite cela avec plus de... Mais pourquoi vous me posez ce genre de questions ?", s'emporte alors Mohammad Fahmi. "Se comporte avec quoi ?", demande Layal Ekhtiyar, qui tente de pousser le ministre sortant dans ses retranchements. "Moi, je peux m'abaisser à un niveau très bas, alors qu'une femme ne peut pas le faire", se défend le ministre sortant. 

Pour mémoire

Fahmi à « L’OLJ » : Le chiffre de 95 % était « exagéré », mais...

"Un niveau bas sur quel plan exactement ? Au sein de la classe politique ?", lui demande-t-elle. "Au sein de la société. (...) Est-ce qu'une femme peut se rabaisser au niveau de ceux qui consomment de la drogue ou la vendent ? Il y a une certaine situation au Liban. Nous ne vivons pas au Royaume-uni, en Suède, ou à Londres. Il y a une certaine culture chez nous. La femme ne peut pas se rabaisser à un certain niveau. Je ne parle pas de mentalité orientale ou occidentale, mais au Liban, la situation est malsaine", conclut Mohammad Fahmi. 

Le ministre sortant de l'Intérieur avait récemment provoqué l'indignation d'une grande partie de la population, en conseillant aux Libanaises de "cuisiner un peu" pendant le reconfinement du pays. Quelques jours plus tard, il provoquait la colère du corps judiciaire en affirmant que "pas moins de 95% des juges sont corrompus". Des propos qui lui ont valu d'être interrogé par la justice. Ce même ministre s'était également vanté à la télévision d'avoir tué deux miliciens durant la guerre civile de 1975-1990 et d'avoir bénéficié, selon lui, de la protection du président de la République, Michel Aoun, qui était officier au sein de l'armée à l'époque, comme M. Fahmi.

Nouvel épisode dans le feuilleton des propos polémiques du ministre libanais sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi : selon lui, l'expérience des femmes à la tête du ministère qu'il dirige a été un échec. Une pique lancée à son prédécesseur, Raya el-Hassan, qui a occupé ce poste entre janvier 2019 et janvier 2020 dans le cabinet de Saad Hariri. Pour tenter de se justifier face à...

commentaires (8)

On en a assez avec les bavardages irrecevables de ce ministre.

Esber

18 h 35, le 29 décembre 2020

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Commentaires (8)

  • On en a assez avec les bavardages irrecevables de ce ministre.

    Esber

    18 h 35, le 29 décembre 2020

  • Monsieur le ministre, je vous le confirme, on aurait beaucoup de mal à se rabaisser à votre niveau. Au demeurant, lorsque la moitié de la capitale est détruite alors que l’on est ministre de l’intérieur, on ferrait mieux de se taire.

    Ghandour Yasmine

    17 h 41, le 29 décembre 2020

  • il a raison, nous vivons dans une jungle et c'est bien à cause de lui, de son président et du comportement de cette classe politique infestée qui a transformé le pays ou ce qu'il en reste en république bananière où tout leur est permis. Les interviewer ne fait qu'exacerber leur préjugé de supériorité !

    Carlos El KHOURY

    17 h 36, le 29 décembre 2020

  • Sauf qu’un bon ministre de l’intérieur (ou autre) n’est pas forcément celui qui peut s’abaisser au niveau des autres, mais plutôt celui (ou celle) qui a la capacité de se hisser au-dessus de la mêlée, de garder la tête froide, et surtout d’essayer de remonter le niveau des autres. Bon ben clairement ce n’est pas ton cas, de ton propre aveu. Pathétique...

    Gros Gnon

    16 h 10, le 29 décembre 2020

  • Que c'est malheureux ..., Non je veux dire quel déception pour le president fort d'avoirr couvert le crime de ce personnage dans le passé et puis de l'avoir eu comme ministre de l'intérieur... Il devrait rester à l'intérieur, sans jamais se pointer à l'extérieur, et devrait s'abstenir de faire des déclarations révélatrices et ignobles

    Wlek Sanferlou

    13 h 14, le 29 décembre 2020

  • Il a raison, d'ailleur. Angela Merkel, Jacinda Ardern, Margaret Thatcher, Christine Lagarde, (et la liste est bien plus grande) ne peuvent en aucun cas rivaliser ses fulgurants succès en tant que ministre!

    Salim Naufal / SOFTNET ENGINEERING

    12 h 25, le 29 décembre 2020

  • Et quel était sa déclaration sur l’avancement des enquêtes ?

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    12 h 07, le 29 décembre 2020

  • Il n’est plus à une bourde prêt. Il a décidé de nous faire part de sa perspicacité intellectuelle et archaïque une fois oar se wine au moins pour noyer son incompétence. Une question cependant que la journaliste a omis de lui poser, et vous M. le ministre croyez-vous être à la hauteur de la tâche qui vous a été confiée?

    Sissi zayyat

    11 h 46, le 29 décembre 2020

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