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Culture - Récompenses

« We Are From There » doublement primé au Caire

Le jeune Wissam Tanios s’est distingué en obtenant deux prix pour son documentaire produit par Christian Eid, lors d’un festival du film où le cinéma libanais s’est taillé la part du lion.


« We Are From There » doublement primé au Caire

Wissam Tanios lors de la remise des prix au Festival du film du Caire. Photo DR

Cette année, malgré la pandémie, le Festival international du Caire s’était mis pour défi de mettre en forme une manifestation physique. Ce qui a permis (avec port du masques et gestes barrières évidemment) de retrouver ce contact avec le grand public du cinéma. La cérémonie de clôture et la remise des prix, ainsi que les projections des films se sont ainsi faites en présentiel, fait assez rare en ces temps de Covid-19.

Le grand gagnant de cette manifestation a été le film de Wissam Tanios We Are From There produit par Christian Eid (Abbout Productions) qui a participé au Festival international du Caire dans la section Horizons du cinéma arabe avec cinq autres films du Maroc, du Liban, d’Arabie saoudite et d’Égypte. Le jury de cette section était composé de la réalisatrice et actrice libanaise Zeina Daccache, du réalisateur émirati Ali Mostafa et de l’actrice égyptienne Yosra el-Lozy. Wissam Tanios a ainsi décroché le prix du meilleur documentaire de cette section. Mais il a également remporté le prix du meilleur film arabe, toutes sections confondues, ex aequo avec le film de fiction Gaza mon amour des frères Tarzan et Arab Nasser. Le jury de ce prix a visionné 10 films arabes de toutes les sections du festival, et était composé de la productrice palestinienne May Odeh, du réalisateur marocain Mohcine Besri et du réalisateur et producteur soudanais Mohammad Alomda. Par ailleurs, le film de fiction libanais Sous le béton de Roy Arida s’est vu octroyer le prix du meilleur film dans la section Horizons du cinéma arabe. Dans ce long métrage, une trentenaire décide de tourner le dos à la situation délétère qui frappe son pays pour tenter de battre le record du monde de plongée sous-marine.

Parcours gagnant

Wissam Tanios a étudié le cinéma à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Son premier documentaire, Aftermath, avait remporté le prix du meilleur documentaire lors de la 10e édition du Festival du film libanais, en 2012. Il a également été sélectionné dans de nombreux festivals de films internationaux et locaux à travers le monde. Son second court métrage, Departures (2015), a également été projeté dans divers festivals internationaux.

We Are From There est le premier long documentaire du jeune réalisateur. Présenté au festival de Rotterdam, cet opus de 82 minutes parle d’émigration et de départ. Il suit en particulier la trajectoire des cousins syriens du réalisateur avec lesquels il a passé la plus grande partie de son enfance. Tanios raconte, avec sa caméra, une odyssée du départ pleine d’émotions et de nostalgie. Le résultat prend plus la forme d’un cri d’espoir que de désespoir, lancé à la jeunesse du monde arabe en perdition et en quête d’elle-même. Le réalisateur, qui a filmé durant cinq ans ses cousins syriens, tour à tour hésitants, apeurés ou volontaires, avec plein de rêves dans les yeux, était ému en se voyant remettre ces deux prix au Caire. Il a remercié notamment son producteur Christian Eid qui a cru en lui et l’a soutenu en s’impliquant dans la bonne élaboration du documentaire. Il a tenu par ailleurs à envoyer un message au Liban « meurtri cette année plus qu’aucun autre pays ». « Il est vrai, a-t-il dit, que le monde entier a vécu une année 2020 très difficile, mais le Liban a eu son lot de souffrances, d’évènements tragiques, de crises multiples, une révolution qui réclamait un monde meilleur, et ensuite la dramatique explosion du 4 août. Je ne sais pas ce que peut faire un prix dans des cas pareils. Mais je l’offre quand même à mon peuple. »

Une première victoire pour le tandem dont on espère qu’elle sera suivie par d’autres.

Cette année, malgré la pandémie, le Festival international du Caire s’était mis pour défi de mettre en forme une manifestation physique. Ce qui a permis (avec port du masques et gestes barrières évidemment) de retrouver ce contact avec le grand public du cinéma. La cérémonie de clôture et la remise des prix, ainsi que les projections des films se sont ainsi faites en présentiel,...

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