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Économie - Finance

La Banque centrale de Chypre veut protéger les déposants de l’île de la crise libanaise

La Banque centrale de Chypre veut protéger les déposants de l’île de la crise libanaise

L’île a traversé en 2012/2013 une grave crise financière dont elle a mis plusieurs années à se remettre. L’œuvre d’art d’Andreas Efstathiou exposée devant la Banque centrale de Chypre à Nicosie le 10 juin 2013. Photo d’archives AFP

La Banque centrale de Chypre a demandé aux banques libanaises implantées sur son territoire de transférer sur des comptes spéciaux enregistrés chez elles l’équivalent des dépôts qu’elles détiennent sur l’île, selon des informations de presse que L’Orient-Le Jour a pu faire confirmer par des sources anonymes au sein de trois établissements concernés.

Selon ces mêmes informations, cette mesure a été demandée en prévision des éventuelles pertes pouvant être subies par les banques libanaises qui pourraient affecter les agences et les clients de leurs filiales à Chypre. Les dirigeants des banques libanaises présentes sur le marché chypriote – Bank Med, Bank of Beirut, Banque BEMO, BBAC, BLOM Bank, Byblos Bank, Lebanon and Gulf Bank (LGB), Crédit libanais, IBL Bank, SGBL – ont été convoqués à une réunion à la Banque centrale de Chypre pour discuter du dossier.

D’après les informations relayées, les banques chypriotes, dont l’actionnariat est seulement détenu par des personnes physiques ou morales libanaises, ne seraient pas concernées par la mesure. Les établissements Astro Bank – en partie détenu par la holding du banquier Maurice Sehnaoui – ou encore la Banque SBA – détenue à 99 % par le groupe Banque libano-française (BLF) – ne devraient pas être concernés par la mesure de la Banque centrale chypriote. Les autres modalités de la mesure – notamment son calendrier – n’ont pas filtré. « C’est loin d’être une procédure anodine, et beaucoup de points doivent être discutés, même si la décision semble être fermement prise côté chypriote », a commenté une des sources interrogées.

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Contactée, l’Association des banques du Liban n’était pas en mesure de fournir immédiatement le montant des dépôts et des actifs cumulés des banques libanaises implantées à Chypre.

L’île, qui fait partie des pays de la zone euro, a traversé en 2012/2013 une grave crise financière dont elle a mis plusieurs années à se remettre. Très dépendante du tourisme (23 % du PIB en 2019), son économie a payé un lourd tribut suite à la pandémie de Covid-19.

Le Liban traverse pour sa part une profonde crise économique et financière depuis plus d’un an et son secteur bancaire est à l’aube d’une importante restructuration. La Banque du Liban (BDL) a en effet demandé à ses acteurs d’augmenter leur capital de 20 % comparé à leur niveau à fin 2018 avant la fin de l’année, une obligation dictée fin 2019, mais que peu de banques ont pu appliquer avant le délai initial imparti, alors fixé à fin juin dernier. Elles doivent également placer, au plus tard le 28 février 2021, auprès de leurs banques correspondantes à l’étranger, au moins 3 % des dépôts libellés en devises qu’elles possédaient au 31 juillet dernier.

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Le gouverneur de la BDL a prévenu, courant 2020, que les banques qui ne pourraient pas souscrire à ces obligations seraient exclues du marché libanais. Les déposants libanais subissent, eux, depuis plus d’un an des restrictions mises en place par les banques et que les responsables n’ont toujours pas légalisées. Des mesures semblables au contrôle de capitaux subi par les Chypriotes pendant la crise financière qu’a connue l’île, mais que les autorités avaient néanmoins rapidement harmonisées et réglementées.


La Banque centrale de Chypre a demandé aux banques libanaises implantées sur son territoire de transférer sur des comptes spéciaux enregistrés chez elles l’équivalent des dépôts qu’elles détiennent sur l’île, selon des informations de presse que L’Orient-Le Jour a pu faire confirmer par des sources anonymes au sein de trois établissements concernés.Selon ces mêmes...

commentaires (3)

Ces banques devraient renvoyer immediatements tous leurs depots en dollars a leur maison mere au Liban et pas a la banque centrale de Chypre et fermer leurs sieges a Chypre. LA VERITE CE N'EST DEJA PAS LE DEBUT DE LA FIN MAIS ON EST A MI-CHEMIN CAR TOUS LES AUTRES PAYS VONT PRENDRE DES MESURES IDENTIQUES QU'ATTEND M SALAME POUR EXIGER DES BANQUES DE RAPATRIER AU LIBAN TOUS LES COMPTES DES LEURS SUCCURCALES A L'ETRANGER, ET LES FERMER OU LES VENDRE? LA DEUXIEME VERITE DANS LES QUELQUES JOURS QUI SUIVENT TOUS LES DEPOSANTS DANS TOUTES LES BANQUES LIBANAISES A L'ETRANGER VONT RETIRER LEURS DEPOTS ET CES BANQUES VONT DONC FAIRE FAILLITTE , LA MAISON MERE NE PPUVANT PAS LES SOUTENIR LA TROISIEME VERITE LE SYSTEME BANCAIRE LIBANAIS EST MORT ET ENTERRE MAIS ON NE VEUIT PAS ENCORE LE DIRE A HAUTE VOIX . LA SORTIE DES DEPOTS APRES LE 17 OCTOBRE 2019 DOIT METTRE EN PRISON LES DIRIGEANS POUR AVOIR FAVORISER DES DEPOSANTS SUR D'AUTRES LA CHUTE SUIVRA VITE

LA VERITE

14 h 03, le 23 décembre 2020

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Commentaires (3)

  • Ces banques devraient renvoyer immediatements tous leurs depots en dollars a leur maison mere au Liban et pas a la banque centrale de Chypre et fermer leurs sieges a Chypre. LA VERITE CE N'EST DEJA PAS LE DEBUT DE LA FIN MAIS ON EST A MI-CHEMIN CAR TOUS LES AUTRES PAYS VONT PRENDRE DES MESURES IDENTIQUES QU'ATTEND M SALAME POUR EXIGER DES BANQUES DE RAPATRIER AU LIBAN TOUS LES COMPTES DES LEURS SUCCURCALES A L'ETRANGER, ET LES FERMER OU LES VENDRE? LA DEUXIEME VERITE DANS LES QUELQUES JOURS QUI SUIVENT TOUS LES DEPOSANTS DANS TOUTES LES BANQUES LIBANAISES A L'ETRANGER VONT RETIRER LEURS DEPOTS ET CES BANQUES VONT DONC FAIRE FAILLITTE , LA MAISON MERE NE PPUVANT PAS LES SOUTENIR LA TROISIEME VERITE LE SYSTEME BANCAIRE LIBANAIS EST MORT ET ENTERRE MAIS ON NE VEUIT PAS ENCORE LE DIRE A HAUTE VOIX . LA SORTIE DES DEPOTS APRES LE 17 OCTOBRE 2019 DOIT METTRE EN PRISON LES DIRIGEANS POUR AVOIR FAVORISER DES DEPOSANTS SUR D'AUTRES LA CHUTE SUIVRA VITE

    LA VERITE

    14 h 03, le 23 décembre 2020

  • Est-ce qu'on déduit que tous ceux qui ont transféré leurs devises après le 17 octobre et même ceux qui avaient des comptes bien avant le 17 octobre dans les branches des banques libanaises à l'étranger, vont souffrir presque le même cas que les déposants dans les banques au Liban ?

    Esber

    12 h 49, le 23 décembre 2020

  • Et ce n’est que le début de ce que vont subir les banques libanaises à l’étranger à cause de leur mauvaise gestion et de la prise de risques inconsidérée d’avoir rapatrié des capitaux placés auprès de leurs banques correspondantes à l’étranger pour les placer auprès de la BdL à des taux dépassant largement le taux usurier. Les Banques Centrales Européennes vont très bientôt déclarer les banques libanaises insolvables car elles ne peuvent pas honorer le remboursement de l’épargne des binationaux qui saisiront alors la justice de ces pays a l’encontre des banques libanaises, ainsi plus aucune banque correspondante ne pourra travailler avec les banques libanaises. Si, de plus, d’aventure le nouveau gouvernement inclut des proches du Hezbollah, les sanctions du Tresor Américain vont tomber contre l’ensemble des institutions libanaises et tous les comptes en $ qui ne valent pas aujourd’hui grand chose, vaudront moins que la valeur de l’encre sur le papier des relevés de compte. Merci Monsieur Riad Salameh et merci tous les membres de l’ABL mais ces gangsters ont déjà mis toutes leurs fortunes à l’abri à l’instar des dirigeants politiques et c’est la population libanaise qui va payer l’addition

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 48, le 23 décembre 2020

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