Le groupe Eléftériadès vient d’annoncer la victoire de son établissement B By Eléftériadès aux « 2020 World Luxury Restaurant Awards ». Élu dans la catégorie Mediterranean Cuisine Award face à des dizaines d’autres établissements, ce lieu devenu un incontournable des nuits libanaises branchées décroche ainsi, trois ans à peine après son ouverture, une récompense de taille. Établis en 2015, les World Luxury Restaurant Awards qui se définissent comme « le summum de la réussite dans l’industrie de la restauration de luxe » récompensent chaque année les meilleurs restaurants du monde à travers le vote de plus de 100 000 experts de l’hôtellerie, clients d’hôtels et voyageurs, tous validés par la WLRA, l’objectif étant de promouvoir les meilleures tables dans un décor exceptionnel et l’excellence du savoir-faire culinaire à travers une multitude de régions du globe et ce dans différentes catégories. Et c’est sur les bords de la Méditerranée orientale, dans la péninsule de Beyrouth, que l’organisation a cette fois-ci trouvé la « perle rare ».

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Atmosphère

Perché sur le toit de la fondation Aïshti depuis l’été 2017, le B avait de quoi séduire. Jouissant d’ores et déjà d’une large notoriété régionale (on y croise des personnalités libanaises, arabes, européennes…), l’établissement « dédié aux sens et au bon goût » est d’abord réputé pour son décor exceptionnel d’inspirations modernistes, kitsch, baroques et orientales. Un concept éclectique cher à son créateur, Michel Eléftériadès, entrepreneur et artiste gréco-libanais à succès, déjà propriétaire des salles de spectacle du MusicHall (Beyrouth, Dubaï, Djeddah) et d’un roof-top végétalisé, The Park, au centre-ville de Beyrouth.

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Dès l’entrée, au bout d’un intriguant corridor recouvert de plaques en cuivre rivetées, un intense parfum d’encens surprend les visiteurs aussitôt plongés dans l’ambiance magique et envoûtante des nuits orientales que célèbre le restaurant. Attablé dans un décor d’exception mis en valeur par un éclairage tamisé subtilement installé, l’expérience commence dès la première note des maîtres de la musique orientale et interprètes qui se succèdent sur scène (les Chehade Brothers, Fadia Nagem…). Le tout en savourant un mélange raffiné de plats méditerranéens, mezzé libanais, antipasti italiens, mezethakia grecques et tapas espagnols. Une carte innovante, concoctée par des chefs internationaux inspirés avec qui Michel Eléftériadès collabore depuis plusieurs années : Christian Sala, Jacob Villa, Gianluca Piaggi, ou encore Karim Haddad. « Dans tous mes projets, c’est l’innovation qui prime. J’ai toujours été un adepte de l’éclectisme, et c’est ce que j’ai souhaité faire pour la carte du B en réunissant tous ces plats méditerranéens sur une même table », indique le patron de l’établissement. Des soirées uniques, sublimées par une vue panoramique à couper le souffle sur la péninsule de Beyrouth qui ravit les amateurs de selfies.

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De l’espoir

À l’heure où le Liban est plongé dans un chaos sans précédent dont pâtissent (entre autres) directement les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, cette victoire, réconfortante, pourrait bien encourager la réouverture du lieu fermé depuis plusieurs mois. Michel Eléftériadès explique : « Nous avons été contactés il y a plus d’un an, avant la crise, par le comité de ce prix suite à la visite de leurs collaborateurs au Liban et de leur passage au B. Ils nous ont alors annoncé notre nomination. Après notre fermeture, accaparés par les événements, nous n’avons tout simplement pas eu la tête à prévenir le jury. Ils n’étaient donc pas au courant de la fermeture. Cela signifie que c’est un véritable choix directement lié à la qualité de l’établissement en tant que tel. C’est une très belle reconnaissance et en cela les équipes du B et moi-même sommes très fiers. »

Pourra-t-on à nouveau venir déguster un délicieux cocktail sur le rythme entraînant des Chehade Brothers ? À cette question, Michel Eléftériadès se veut optimiste : « Nous réfléchissons à une réouverture prochaine pour la soirée du Nouvel An. Je n’y pensais plus, mais j’ai réalisé que ce serait vraiment dommage. D’abord pour notre clientèle et nos équipes, puis vis-à-vis des personnes qui nous ont donné leur confiance et permis d’accéder à ce prix. Nous avons aussi reçu beaucoup de messages de soutien de la part de notre clientèle que je tiens ici à remercier. En tant qu’entrepreneur dans le domaine de la nuit, je pense en outre qu’après ce qu’ont enduré les Libanais, le besoin de relâcher la pression est grand. Nous espérons pouvoir les accueillir très prochainement au B. »