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Politique - Liberté d’expression

Un internaute proche des Forces libanaises arrêté puis relâché hier

Un internaute proche des Forces libanaises arrêté puis relâché hier

Roger Bejjani a passé plus de 8 heures dans les locaux de la Sûreté de l’État, hier. Photo tirée de son compte Facebook

Un partisan des Forces libanaises, connu pour son franc-parler et ses critiques acerbes du mandat Aoun, a été arrêté hier pendant plus de 8 heures par la Sûreté de l’État. Il a été relâché en début de soirée sans que les raisons exactes de son arrestation ne soient précisées. Roger Bejjani, assureur de 63 ans et père de 5 enfants, publiait souvent critiques et analyses politiques sur les réseaux sociaux. Selon ses proches, sa convocation pourrait être due à ses critiques répétées à l’adresse du président de la République. Elle pourrait également être reliée à une de ses publications sur la normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël. M. Bejjani n’était pas disponible hier soir pour commenter les faits. Contacté par L’Orient-Le Jour, un proche de la famille raconte que le prévenu a envoyé un message à ses enfants hier matin à 9h pour les avertir de sa convocation et leur demander de contacter son avocat s’il n’était pas rentré à midi. Selon cette source, le domicile de M. Bejjani a été fouillé durant la journée par la Sûreté de l’État et son ordinateur portable a été confisqué. « Il est connu pour son franc-parler et cela fait des années qu’il ne mâche pas ses mots. Personne ne comprend pourquoi on l’a arrêté maintenant », s’étonne ce proche.

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Lors de son interrogatoire, M. Bejjani n’aurait pas bénéficié de la présence d’un avocat, selon les dires de ses proches et de plusieurs avocats de la société civile, et ce malgré l’amendement par le Parlement de l’article 47 du code de procédure pénale en octobre dernier. Cet amendement avait permis que les prévenus puissent être désormais accompagnés d’un avocat lors de l’interrogatoire qui suit leur interpellation, ce qui n’était pas le cas auparavant et laissait la porte grande ouverte à toutes sortes d’abus.

« La Sûreté de l’État aurait dû demander à M. Bejjani s’il voulait contacter un avocat. Apparemment, cela n’a pas été fait », explique à L’OLJ un avocat qui souhaite rester anonyme. « Il se peut que l’absence d’un avocat soit reliée au fait qu’il s’agissait sans doute d’un interrogatoire à caractère sécuritaire. La Sûreté de l’État estime que les amendements de l’article 47 ne s’appliquent pas pour ce genre d’interrogatoires. Nous pensons que l’article 47 doit être respecté, quelle que soit la nature de la convocation », ajoute le juriste.

Un partisan des Forces libanaises, connu pour son franc-parler et ses critiques acerbes du mandat Aoun, a été arrêté hier pendant plus de 8 heures par la Sûreté de l’État. Il a été relâché en début de soirée sans que les raisons exactes de son arrestation ne soient précisées. Roger Bejjani, assureur de 63 ans et père de 5 enfants, publiait souvent critiques et analyses...

commentaires (6)

On comprend sûrement qu'il faut préserver la réputation du président et des politiciens pour sauvegarder la paix civil et éviter les troubles sociaux!.... ,..,............ Hahahaha je vous ai eu.. non? .....dans un pays où tout nos raz-bon-sables sont la risée du monde, nos services de sécurité se soucient de réputations alors que la réputation du pays est à 10000 lieux sous la mer....

Wlek Sanferlou

13 h 15, le 11 décembre 2020

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Commentaires (6)

  • On comprend sûrement qu'il faut préserver la réputation du président et des politiciens pour sauvegarder la paix civil et éviter les troubles sociaux!.... ,..,............ Hahahaha je vous ai eu.. non? .....dans un pays où tout nos raz-bon-sables sont la risée du monde, nos services de sécurité se soucient de réputations alors que la réputation du pays est à 10000 lieux sous la mer....

    Wlek Sanferlou

    13 h 15, le 11 décembre 2020

  • Attention de s’attaquer au Prestige de l’Etat. Rien que d’écrire ce mot me fait rire aux larmes. Même le plus reculé des pays du quart monde est mieux loti que le nôtre. Liban devenu République bananière dotée d’une monnaie de singe et dirigé par des hyènes affamées et des vautours voleurs

    Lecteur excédé par la censure

    12 h 40, le 11 décembre 2020

  • La sûreté générale devrait commencer par arrêter les chefs de partis qui crient leur allégeance pour des pays étrangers qui veulent la mort de notre pays dans tous les médias et qui diabolisent les libanais honnêtes pour pouvoir sévir à leur guise sous prétexte de collaboration avec l’ennemi lorsque ses derniers relatent des faits ou prononcent le nom d’Israël dans leurs propos. De quel droit la sûreté générale peut violer sans raison le domicile d’un citoyen? Et s’ils avaient un mandat de perquisition, pour quelle raison un juge leur accorde ce droit sans justification? Jusqu’à présent nous sommes dans un pays démocratique n’en déplaise à certains et la liberté d’expression est autorisée par la loi. La justice ferait mieux de se concentrer sur son travail essentiel qui est d’exiger que les criminels jugés et condamnés, qui sont cachés sous les jupons de HB leur soient livrés au lieu de s’acharner sur les citoyens qui ne font que leur devoir de citoyens en dénonçant les crapules qui détruisent leur pays.

    Sissi zayyat

    12 h 28, le 11 décembre 2020

  • Comme d'habitude et pour ne rien changer. Les membres et partisans des FL sont habitués a ce genre de pratiques et de rituels. Ça ne vaut même plus la peine de se demander le pourquoi du comment puisque nous vivons dans un état de non droit.

    Pierre Hadjigeorgiou

    11 h 39, le 11 décembre 2020

  • Etat bananier et regime policier! que les forces de securite aillent faire leur boulot en poursuivant les miliciens sectaires armes par l'Iran ou leurs contrbandiers qui ruinent notre pays.

    Goraieb Nada

    08 h 26, le 11 décembre 2020

  • Le problème avec tout ça c'est que si quelqu'un crie "vive le président", on ne saura jamais si c'est parce qu'il le pense vraiment ou parce que c'est obligatoire...

    Gros Gnon

    04 h 52, le 11 décembre 2020

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