Aristidis Vourakis, ancien directeur exécutif adjoint de Bank Audi, a été nommé le 27 novembre nouveau PDG de la banque chypriote Astrobank, dont l’actionnaire majoritaire est Maurice Sehnaoui, ancien PDG de la banque libanaise BLC et actuellement vice-président de la banque chypriote.
Ce dernier avait injecté, avec plusieurs autres investisseurs libanais – dont Amal Abou Zeid et Bassam Diab –, 40 millions d’euros dans la filiale chypriote de la banque grecque Piraeus, en décembre 2016. « À l’issue de cette augmentation de capital, la holding de M. Sehnaoui en devient le principal actionnaire, avec 17,71 % des parts, devant Piraeus Bank (17,64 %) », écrivait Le Commerce du Levant dans un de ses articles. À l’issue de cette opération, la banque acquise sera rebaptisée Astrobank.
De nationalité grecque, Aristidis Vourakis était cadre à la banque américaine JP Morgan à Londres pendant près de 20 ans, avant de rejoindre Bank Audi en avril 2017, au moment de l’élection de Samir Hanna à la présidence du conseil d’administration du groupe à la place de son fondateur Raymond Audi. Deux ans et demi plus tard, début novembre 2019, il démissionnait de son poste, en plein mouvement de contestation populaire contre la classe politique libanaise, dans un contexte de crise financière aiguë.
Selon son site, Astrobank a été fondée en 2008 et compte aujourd’hui 16 branches réparties entre Nicosie, Paphos, Limassol, Larnaca et Ayia Napa. Comptant environ 550 employés, la banque chypriote aurait proposé, selon la presse locale, il y a deux semaines un « généreux plan de départs volontaires », dans le but de réduire son personnel d’environ une centaine de personnes.
commentaires (1)
La rumeur veut que ce monsieur avait été poussé à démissionner de la banque Audi pour avoir refusé de contresigner un gros transfert de fonds à l’étranger qui lui semblait ... douteux. Les personnes concernées se reconnaîtront. Et dire que c’est (entre autres) pour couvrir ce genre de transferts que les banques s’accrochent au sacro saint secret bancaire que même la Suisse a abandonné...
Gros Gnon
04 h 59, le 02 décembre 2020