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Économie - Immobilier

Ramco constate une pénurie de terrains à vendre en « lollars » à Beyrouth

Ramco constate une pénurie de terrains à vendre en « lollars » à Beyrouth

Selon Ramco, des dizaines de terrains ont été vendus au cours des douze derniers mois dans Beyrouth. Photo P.H.B.

Le marché foncier a connu une année 2020 particulièrement mouvementée. Alors que le Liban s’enfonce depuis 2019 dans une crise économique et sociale sans précèdent et sans fin, des dizaines de terrains ont été vendus au cours des douze derniers mois dans la ville de Beyrouth (Beyrouth municipale). Selon les informations de Ramco, ces transactions représentent plus de 700 millions de dollars.

Avec le contrôle des capitaux imposé par les banques et les craintes d’une ponction sur les dépôts, les acheteurs avaient tous le même objectif : sortir coûte que coûte leur épargne. Une frénésie d’achat s’était ainsi emparée de la capitale. Des terrains à vendre, parfois depuis des années, se sont arrachés en quelques semaines. Beaucoup d’investisseurs n’étaient pas du secteur immobilier.

Les ventes ont été surtout réalisées au centre-ville (dont plusieurs parcelles sur le remblai du Normandy), à Ras Beyrouth, à Hamra, à Mar Mikhaël, à Achrafieh et à la corniche du Fleuve. La quasi-totalité des ventes a été payée par chèque bancaire. Toutefois, les disponibilités ont commencé à manquer à partir de la fin du printemps 2020.

Aujourd’hui, les épargnants à la recherche d’un investissement sous forme de terrain sont frustrés par la pénurie en la matière. Leur quête est également compliquée par les nouvelles exigences des propriétaires qui veulent des paiements en dollars frais, c’est-à-dire payables en espèces ou par transfert depuis l’étranger. Quasiment plus personne n’accepte des paiements par chèque bancaire ou « lollars », les devises bloquées en banque. Les retardataires regrettent de ne pas avoir été plus rapides au début de l’année.

Il est incontestable que les meilleurs terrains ont déjà été vendus. Il reste bien quelques lots ici et là dans la capitale. Solidere a encore des parcelles à vendre mais la société demande désormais une partie du paiement en dollars frais. Les dernières parcelles proposées par les agents immobiliers sont soit hors de prix, soit avec un potentiel très limité qui n’attire personne, même pour des épargnants désespérés de trouver un investissement foncier.

La situation s’est compliquée avec la dévaluation du « lollar ». Les prix demandés en 2019 ont été convertis par les propriétaires en dollars frais mais les taux de conversion changent d’une personne à l’autre. Personne n’applique un taux cohérent. Ainsi, ce qui était affiché à 10 millions de dollars en chèque bancaire en 2019 est aujourd’hui proposé à 10 millions de dollars frais. Ce raisonnement est surréaliste.

De ce fait, certains terrains ont des valeurs impressionnantes, comme ce bien d’environ 4 000 m2 à Ras Beyrouth, proposé à 55 millions en dollars frais. Après une conversion logique entre le dollar frais et le lollar, ce bien a une incidence foncière (prix de vente divisé par le nombre de m2 vendables) de 7 350 dollars le m2. Cette valeur serait le triple d’un terrain au centre-ville sur le remblai du Normandy ! Cet exemple, pris au hasard, illustre l’absurdité actuelle d’une partie du marché foncier. Avec de telles conditions, beaucoup de ventes sont dorénavant impossibles.

Le marché foncier a connu une année 2020 particulièrement mouvementée. Alors que le Liban s’enfonce depuis 2019 dans une crise économique et sociale sans précèdent et sans fin, des dizaines de terrains ont été vendus au cours des douze derniers mois dans la ville de Beyrouth (Beyrouth municipale). Selon les informations de Ramco, ces transactions représentent plus de 700 millions de...

commentaires (1)

Je lis régulièrement dans l’OLJ chèque bancaire s’agissant d’un chèque de banque. Un chèque bancaire est un chèque tiré depuis le chéquier de l’émetteur sans garantie aucune que les fonds nécessaires pour l’honorer sont disponibles sinon la bonne foi de l’émetteur. Tandis qu’un chèque de banque est certifié par la banque qui l’émet pour le compte d’un de ses clients et c’est donc la banque qui garantit que les fonds nécessaires pour l’honorer sont disponibles. Un chèque de banque est tiré sur le compte de la banque elle-même ce qui garantit son provisionnement.

Marionet

10 h 48, le 28 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • Je lis régulièrement dans l’OLJ chèque bancaire s’agissant d’un chèque de banque. Un chèque bancaire est un chèque tiré depuis le chéquier de l’émetteur sans garantie aucune que les fonds nécessaires pour l’honorer sont disponibles sinon la bonne foi de l’émetteur. Tandis qu’un chèque de banque est certifié par la banque qui l’émet pour le compte d’un de ses clients et c’est donc la banque qui garantit que les fonds nécessaires pour l’honorer sont disponibles. Un chèque de banque est tiré sur le compte de la banque elle-même ce qui garantit son provisionnement.

    Marionet

    10 h 48, le 28 novembre 2020

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