Le premier juge d'instruction par intérim de Beyrouth, Charbel Abou Samra, a émis jeudi un acte d'accusation à l'encontre du propriétaire de l'entrepôt d'un immeuble du quartier de Tarik Jdidé, dans lequel une cuve de carburant avait explosé et fait trois morts, ainsi que plusieurs autres blessés, le 9 octobre dernier dans la capitale libanaise.
Le juge Charbel Abou Samra a ainsi renvoyé le propriétaire de l'entrepôt, A. S, arrêté depuis la date du drame, devant le juge pénal unique de Beyrouth pour avoir causé la mort de trois personnes, blessé d'autres, et causé la destruction de propriétés publiques et privées, rapporte l'Agence nationale d'information. (Ani, officielle). Dans son acte d'accusation, le juge a estimé que l'accusé stockait des matières dangereuses dans un immeuble résidentiel et que l'entrepôt n'était pas équipé de ventilation et d'extincteurs, menaçant ainsi la sécurité des habitants de l'immeuble et du quartier.
Depuis cette explosion, les autorités sévissent contre tout stockage de matières inflammables ou explosives dans les quartiers résidentiels de la capitale et ont procédé à plusieurs saisies au cours des dernières semaines.
Le Liban est encore traumatisé par la double déflagration du 4 août, qui a ravagé le port de Beyrouth, faisant plus de 200 morts et 6.500 blessés. Ce jour-là, un incendie s'était déclaré dans un hangar du port où étaient stockés 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, sans mesures de sécurité, provoquant une gigantesque explosion.
Les plus commentés
Pourquoi était-il inscrit "Tel Aviv" sur la carlingue d'un avion à l'AIB ?
Des « zones sûres » en Syrie pour les réfugiés ? Trop tôt pour le dire, persistent les ONG
Journée de commémoration ce 26 avril à Tripoli : les Mamelouks à l’honneur