Les associations féministes se mobilisent contre les violences faites aux femmes

La Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes était l’occasion hier pour les associations de défense des droits de la femme, Kafa violence et exploitation et le Rassemblement démocratique des femmes libanaises (RDFL), de lancer chacune une campagne médiatique de 16 jours destinée à amender une législation inique envers les femmes du Liban. La campagne de Kafa vise à réclamer l’adoption d’un code unifié pour le statut personnel car, estime-t-elle, « les tribunaux religieux disloquent les familles et la société ». Et ce sachant que le pays du Cèdre a laissé aux communautés religieuses les affaires liées au statut personnel. Il compte 18 communautés religieuses et 15 lois communautaires pour le statut personnel. Pour sa part, la campagne du RDFL entend redoubler de pression sur les autorités pour mettre fin au mariage des mineures. Après une première campagne en 2017 pour dénoncer le mariage précoce et la présentation d’une proposition de loi au Parlement contre le mariage avant l’âge de 18 ans, l’association se rappelle au bon souvenir des législateurs, dénonçant le manque d’intérêt des parlementaires pour la question. « En temps de pandémie et de crise économique majeure, les jeunes filles mariées trop jeunes sont particulièrement vulnérables », insiste pourtant l’association féministe. « Mais le mariage des fillettes n’est pas jugé prioritaire », dénonce-t-elle.