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Économie - Politique économique

Subventions des importations : la BDL envisage de réduire les réserves obligatoires des banques

La Banque du Liban (BDL) envisage de réduire le montant des réserves obligatoires que les établissements bancaires du pays doivent bloquer auprès d’elle afin d’augmenter son stock de devises disponibles qui lui sert à financer les mécanismes de subventions aux importations qu’elle a mis en place depuis le début de la crise que traverse le pays (circulaires n°530, n°535 et n°564).

L’information a été relayée hier par Reuters, citant une « source officielle proche du dossier » et confirmant des propos rapportés à L’Orient-Le Jour par plusieurs sources concordantes ces derniers jours, l’une d’entre elles suggérant que la manœuvre permettrait au Liban de gagner six mois supplémentaires. Selon Reuters, le ratio pourrait être ramené de 15 % actuellement, à 10 ou 12 % des dépôts à terme en devises. Ce ratio est de 10 % pour les dépôts à terme en livres, qui n’entrent pas dans le calcul des réserves en devises de la BDL. L’agence a ajouté que, selon sa source, les réserves de devises actuelles s’élevaient à « 17,9 milliards de dollars », laissant ainsi uniquement « 800 millions de dollars » pour subventionner les importations via ses dispositifs. À fin août, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, avait annoncé que les réserves obligatoires des banques s’élevaient à 17,5 milliards de dollars.

Ces dernières permettent aux importateurs de carburant, de blé, de médicaments et de matériel médical d’acheter à la BDL, et via leurs banques, des dollars au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar (1 515 livres en comptant la marge des banques) pour payer leurs fournisseurs à l’étranger. Les importateurs de denrées alimentaires bénéficient, eux, d’un taux à 3 900 livres, et certains biens ont été retirés il y a deux semaines du « panier alimentaire élargi ». Les dollars sont puisés dans les réserves de la BDL, qui a arrêté de soutenir le prix de la livre par rapport au dollar il y a plus d’un an (il faut dernièrement 8 000 livres pour faire un dollar chez les agents de change, illégaux ou agréés).

Le débat concernant l’efficacité de ce système de subventions va crescendo depuis plusieurs mois, certaines voix proposant de le remplacer par des bons d’achats réservés à certaines catégories de ménages dans le besoin.

La Banque du Liban (BDL) envisage de réduire le montant des réserves obligatoires que les établissements bancaires du pays doivent bloquer auprès d’elle afin d’augmenter son stock de devises disponibles qui lui sert à financer les mécanismes de subventions aux importations qu’elle a mis en place depuis le début de la crise que traverse le pays (circulaires n°530, n°535 et...

commentaires (1)

Si la BDL envisage cela, c'est qu'elle continue à voler ce qui reste des dépôts en devises, ce qui est totalement inadmissible. Surtout que les déposants ont perdu actuellement 85% de leurs devises. S'ils osent cette aventure criminelle, ils seront poursuivis en justice internationale. Pourquoi ne pas vendre une proportion de 15% de l'or, au lieu de cette solution qui leur coûtera cher.

Esber

09 h 12, le 26 novembre 2020

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Commentaires (1)

  • Si la BDL envisage cela, c'est qu'elle continue à voler ce qui reste des dépôts en devises, ce qui est totalement inadmissible. Surtout que les déposants ont perdu actuellement 85% de leurs devises. S'ils osent cette aventure criminelle, ils seront poursuivis en justice internationale. Pourquoi ne pas vendre une proportion de 15% de l'or, au lieu de cette solution qui leur coûtera cher.

    Esber

    09 h 12, le 26 novembre 2020

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