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Société - Coronavirus au Liban

Des tests rapides antigéniques désormais disponibles

Selon le bilan publié par le ministère de la Santé lundi, 1.041 nouveaux cas et onze décès ont été recensés au cours des dernières 24 heures.

Des tests rapides antigéniques désormais disponibles

Un test antigénique réalisé dans un centre de dépistage de Nice, en France, le 15 octobre 2020. Photo d'illustration AFP / HANS LUCAS

Le directeur de l'hôpital Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a relevé lundi trois "bonnes nouvelles" dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, notamment l'arrivée au Liban de tests antigéniques rapides pour le dépistage, dont les résultats peuvent être connus en une trentaine de minutes. Le médecin, qui dresse régulièrement un état des lieux de la situation sanitaire dans le pays, a également salué le fait que le nombre de lits disponibles en soins intensifs avait augmenté et qu'aucune "augmentation catastrophique" des cas critiques et des décès n'a été enregistrée. 

"Les tests rapides antigéniques sont désormais disponibles", a annoncé M. Abiad sur son compte Twitter, soulignant que ces tests sont "moins chers" que les PCR, demandent "peu de moyens logistiques" et dont les résultats "précis" peuvent être connus "en moins de 30 minutes". Il s'est toutefois interrogé sur la façon dont ce nouveau moyen de dépistage sera intégré dans la stratégie de test actuelle. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, avait déjà évoqué cette arrivée de nouveaux tests au Liban, lors d'un entretien télévisé dimanche soir. Ni M. Abiad ni le ministre de la Santé n'ont donné plus de précisions sur la disponibilité de ces tests et sur leur prix.

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"En général, la dernière semaine a apporté plusieurs bonnes nouvelles concernant les efforts menés contre le Covid-19 au Liban", a encore indiqué le médecin, qui dirige un des établissements en première ligne de la crise sanitaire. Il a affirmé à cet égard que 55 lits avaient été installés pour accueillir les "cas critiques", faisant passer le nombre de places disponibles dans les hôpitaux pour de tels cas de 372 à 427. "Plus de lits sont attendus, suite à l'approbation (par le ministère de la Santé) de nouveaux tarifs" pour les hospitalisations dues au coronavirus dans les hôpitaux privés, a ajouté le Dr Abiad. Il a toutefois soulevé qu'il faut encore résoudre la question du personnel qui travaillera dans ces unités Covid-19 étendues et de la qualité des soins fournis. Actuellement, 337 patients sont en soins intensifs dans les hôpitaux du Liban. 

Pas d'augmentation catastrophique
Le médecin a encore affirmé qu'"aucune augmentation catastrophique de nouveaux cas de patients en état critique, d'admissions de patients en souffrance aux urgences ou de décès n'a été enregistrée". Il a cependant souligné que cette stabilisation de la situation avait été observée alors que le nombre de tests effectués cette dernière semaine n'avait pas augmenté, contrairement à ce qu'avait annoncé le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, la semaine dernière, et que le taux de tests positifs restait élevé (à près de 15%).

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"Le vent n'a pas tourné et le navire tient bon", a conclu le Dr Abiad, qui a une fois de plus mis en garde contre le fait que de nombreuses personnes allaient contracter la maladie et que "certaines ne s'en tireraient pas bien". "Mais ces développements positifs devraient être perçus comme des encouragements, alors que la bataille sera encore ardue", a-t-il conclu.

Vaccin
Sur un autre plan, dans un entretien accordé dimanche soir à la chaîne al-Jadeed, Hamad Hassan avait assuré que le vaccin de la société Pfizer pourrait arriver au Liban avant mi-février". "Le vaccin Pfizer est le moins cher", a-t-il affirmé, ajoutant que "15% de la population libanaise pourrait en bénéficier, la priorité allant aux plus de 60 ans et ceux souffrant de maladies chroniques et auto-immunes".

Ce n'est pas la première fois que le ministre promet l'arrivée prochaine d'un vaccin au pays. Des affirmations toutefois relativisées par des experts sanitaires, sachant que la plate-forme Covax, mise en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour garantir l’accès au vaccin aux pays qui s’y sont inscrits, avait déclaré que celui-ci ne pourrait pas être disponible avant la fin de 2021, au mieux avant le dernier trimestre. La semaine dernière, Randa Hamadé, chef du département de soins de santé primaires et directrice du programme national de vaccination au ministère de la Santé publique, interrogée par L'Orient-Le Jour, avait relevé les différents défis de l'importation des vaccins. Elle avait affirmé que dans le cadre de la plate-forme Covax chaque pays a droit à des doses pour faire vacciner 20% de sa population, or "il est impossible de garantir que l’épidémie sera vaincue ou la propagation du virus sera freinée avant que 80% de la population ne reçoive le vaccin. Ce qui permettra de former une immunité de horde".

Le bilan
Selon le bilan publié par le ministère de la Santé lundi, 1.041 nouveaux cas et onze décès ont été recensés au cours des dernières 24 heures. La baisse apparente du nombre de cas quotidiens est due à une baisse du nombre de tests effectués au cours des dernières heures, alors que la majorité des laboratoires traitant les tests sont fermés au cours du week-end. Ces chiffres font grimper à 117.476 le nombre cumulé des contaminations depuis l'apparition du virus dans le pays en février, au nombre desquels 911 décès et 69.079 guérisons. Parmi les personnes actuellement contaminées, 861 sont hospitalisées, dont 339 aux soins intensifs.

Dans ce cadre, l'Ordre des médecins a indiqué dans un communiqué que deux médecins originaires de la Békaa, Khalil Saïfeddine et Zafer Matta, sont décédés des suites du coronavirus contracté dans l'exercice de leurs fonctions. L'Ordre demande dans ce cadre à tout ceux qui travaillent dans le secteur médical de faire preuve de prudence et de prendre les mesures nécessaires pour éviter d'être contaminés. En outre, dans le même communiqué, l'Ordre des médecins demande aux autorités de verser au corps médical une partie des revenus tirés des amendes dressées aux contrevenants qui ne respectent pas les mesures imposées par les autorités dans le cadre du confinement.

Pour permettre au secteur hospitalier de s'équiper et aux soignants de reprendre leur souffle, le pays a été reconfiné pour deux semaines, jusqu'au 30 novembre. Ce bouclage est assorti d'un couvre-feu de 17h à 5h, ainsi que d'une circulation alternée des véhicules en semaine et d'une interdiction totale de circuler les dimanches. Les Forces de sécurité intérieure, déployées sur tout le territoire pour contrôler le respect de ces mesures, ont annoncé lundi en soirée avoir dressé 26.644 procès-verbaux depuis le début du reconfinement, le 14 novembre.
Le directeur de l'hôpital Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a relevé lundi trois "bonnes nouvelles" dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, notamment l'arrivée au Liban de tests antigéniques rapides pour le dépistage, dont les résultats peuvent être connus en une trentaine de minutes. Le médecin, qui dresse régulièrement un état des lieux de la situation sanitaire dans...

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