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Économie - Transferts

Dollar étudiant : la BDL appelle à appliquer sa circulaire

Dollar étudiant : la BDL appelle à appliquer sa circulaire

La BDL appelle les banques à appliquer la circulaire n° 153 dite du « dollar étudiant ». Anwar Amro/AFP

La Banque du Liban (BDL) a enjoint hier aux banques d’appliquer la circulaire principale n° 153 sur le « dollar étudiant ». Adopté le 19 août, le texte leur impose d’accepter de transférer depuis un compte bancaire en devises soumis à restrictions au Liban (ceux en « dollars libanais », par exemple) un montant annuel de 10 000 dollars maximum, ou son équivalent en une autre monnaie, à un étudiant libanais inscrit à l’étranger « avant la fin de l’année 2019 ». Les montants transférés doivent régler les frais de scolarité, les allocations de logement et le quotidien.

Dans son communiqué, la BDL a insisté sur le caractère « obligatoire » de cette circulaire, d’autant plus que la loi n° 193 a consacré ce concept avec quelques variantes. Votée le 30 septembre dernier et publiée au Journal officiel le 22 octobre, elle autorise les familles d’étudiants inscrits dans des universités ou des instituts techniques supérieurs à l’étranger, avant l’année scolaire 2020-2021, à transférer une somme maximale de 10 000 dollars, provenant d’un compte en devises ou en livres à un taux de change dollar/livre de 1 515 livres (la parité officielle de 1 507,5 livres plus une marge pour les transactions).

La loi va plus loin que la circulaire de la BDL puisqu’elle permet aux personnes non bancarisées et « pauvres » de bénéficier de ce mécanisme, sans toutefois préciser les critères qualifiant cette dernière catégorie.

La BDL est donc intervenue hier dans ce dossier alors que les parents d’étudiants à l’étranger ne cessent de se mobiliser, ne parvenant pas à envoyer de l’argent à leurs enfants depuis leurs comptes en « dollars libanais », ce qui les oblige à passer par le marché noir pour acheter les dollars « frais » nécessaires. Or le taux du marché noir (7 700/8 000 livres pour un dollar hier) est bien plus élevé que celui auquel ils peuvent retirer en livres des montants sur leurs comptes en « dollars libanais » (3 900 livres pour un dollar).

Jusqu’au début de l’été, la quasi-totalité des banques permettaient aux titulaires de comptes en devises sur lesquels des restrictions sont appliquées de transférer certains montants à leurs enfants. Mais des établissements ont cessé de le faire à partir de cette période, pour des raisons liées à la crise de liquidités en devises que traverse le pays.

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Bloquant l’examen d’une loi réglementant le contrôle des capitaux mis en place par les banques depuis un an, lequel permettrait d’harmoniser les mesures de transferts vers l’étranger, le président du Parlement, Nabih Berry, a assuré la semaine dernière que l’application de la loi n° 193 serait généralisée « cette semaine ».

La justice libanaise cumule, elle, les affaires de déposants reprochant à leur banque de ne pas appliquer la circulaire n° 153 et dans la loi n° 193. Enfin, l’Association des familles des étudiants libanais à l’étranger a reproché à la circulaire de la BDL d’exclure les étudiants les plus pauvres et appelé les autorités à adopter les décrets d’application nécessaires pour la loi n° 193, menaçant d’intensifier leur mobilisation s’ils n’étaient pas entendus.

La Banque du Liban (BDL) a enjoint hier aux banques d’appliquer la circulaire principale n° 153 sur le « dollar étudiant ». Adopté le 19 août, le texte leur impose d’accepter de transférer depuis un compte bancaire en devises soumis à restrictions au Liban (ceux en « dollars libanais », par exemple) un montant annuel de 10 000 dollars maximum, ou son...

commentaires (2)

Les circulaires internes émises par la BDL et les banques n ´ont Aucune valeur de loi . Or nous sommes dans un pays de droit et ce jusqu à preuve du contraire. Donc le contrôle des changes appliqué par les banques est totalement illégal et fait basculer le Liban la catégorie des républiques bananière Quel gâchis Dr Fadi LABAKI

fadi labaki

14 h 21, le 17 novembre 2020

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Commentaires (2)

  • Les circulaires internes émises par la BDL et les banques n ´ont Aucune valeur de loi . Or nous sommes dans un pays de droit et ce jusqu à preuve du contraire. Donc le contrôle des changes appliqué par les banques est totalement illégal et fait basculer le Liban la catégorie des républiques bananière Quel gâchis Dr Fadi LABAKI

    fadi labaki

    14 h 21, le 17 novembre 2020

  • Quel rapport avec la "crise de liquidités en devises que traverse le pays"? Il s’agit d’une écriture comptable de banque (libanaise) à banque (à l’étranger). Rien à voir avec une crise de "liquidité"...

    Gros Gnon

    03 h 11, le 17 novembre 2020

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