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Monde - Pandémie

Face à la seconde vague du Covid-19, la France se reconfine

L’Allemagne s’impose un mois au ralenti pour contrer le virus.

Face à la seconde vague du Covid-19, la France se reconfine

Le président Macron annonçant hier soir aux Français le reconfinement du pays. Ludovic Marin/AFP

Le président Emmanuel Macron a annoncé hier soir un reconfinement généralisé en France, tandis que l’Allemagne prenait de nouvelles restrictions drastiques pour tenter de contenir la seconde vague du coronavirus, qui a fait plus de 500 000 contaminations dans le monde en une journée.

La France, durement frappée par la seconde vague du Covid-19, va se reconfiner vendredi au moins jusqu’au 1er décembre, un confinement toutefois moins strict que celui connu au printemps puisque les écoles notamment resteront ouvertes. « J’ai décidé qu’il fallait retrouver à partir de vendredi le confinement qui a stoppé le virus », a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d’une allocution télévisée d’une vingtaine de minutes. La France avait connu un confinement très strict de deux mois au printemps, alors que le pays subissait la première vague du coronavirus qui avait fait 30 000 morts. Ce nouveau confinement, qui entrera en vigueur dans la nuit de jeudi à vendredi, est un peu moins drastique que celui du printemps. Principale différence : les crèches, écoles, collèges, lycées resteront ouverts. Dans l’enseignement supérieur, les cours seront donnés en ligne. « Nos enfants ne sauraient être durablement privés d’instruction », a justifié le chef de l’État. Autre changement par rapport au mois de mars, les visites en maison de retraite seront autorisées. Les bars, restaurants et « commerces non essentiels » seront en revanche de nouveau fermés, mais le dispositif sera réévalué tous les 15 jours, a assuré M. Macron. « Vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, pour porter assistance à un proche, pour faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile », a détaillé le président de la République. Comme au printemps, les Français devront se munir d’une attestation sur l’honneur afin de justifier leurs sorties auprès des autorités. Les déplacements d’une région à l’autre seront par ailleurs interdits, tout comme les réunions privées « en dehors du strict noyau familial ». Si rien n’est fait, la France risque de connaître « au moins 400 000 morts supplémentaires » d’ici à quelques mois, a prévenu Emmanuel Macron, assurant qu’il n’adopterait « jamais » la stratégie de l’immunité collective.

De son côté, Merkel a annoncé hier des mesures drastiques pour endiguer la seconde vague du coronavirus en Allemagne, dont la fermeture pour un mois des restaurants et structures de loisir, assorties d’aides jusqu’à dix milliards d’euros pour permettre à l’économie d’amortir le choc. Ces mesures « dures et pénibles » visent à « freiner le rythme très élevé de propagation du virus », a déclaré la chancelière lors d’une conférence de presse. « Nous devons agir, et ce maintenant » afin d’éviter de nous retrouver « dans un état d’urgence sanitaire », a-t-elle insisté, soulignant que les nouvelles règles s’appliquent au niveau national après un accord conclu lors d’une réunion de crise avec les chefs de gouvernement des seize régions allemandes, compétents dans le domaine sanitaire. Ils se retrouveront dans deux semaines pour examiner leur efficacité et si nécessaire les ajuster. Dans le détail, l’accord prévoit à compter de lundi une fermeture des restaurants, bars, installations sportives, culturelles et de loisir, comme les cinémas, les salles de concert et les théâtres, ou les piscines. Les compétitions sportives professionnelles retrouveront le huis clos. Et les citoyens sont invités à éviter tous les déplacements inutiles, les séjours en hébergement étant réservés à des « fins non touristiques ». Contrairement au confinement du printemps, les écoles et crèches resteront toutefois ouvertes, de même que tous les magasins, même si les règles de distanciation sont durcies, ainsi que les coiffeurs. Les messes restent autorisées.

La pandémie a fait au moins 1 168 750 morts dans le monde, selon un bilan établi hier à partir de sources officielles. Plus de 44 056 470 cas d’infections ont été officiellement diagnostiqués.

Le Canada a franchi mardi soir le cap des 10 000 morts. Plus de 90 % des décès ont été recensés dans les deux plus grandes provinces du pays, l’Ontario et surtout le Québec.

L’Iran a de son côté enregistré la mort de 415 personnes en 24 heures, dépassant le record déjà atteint la veille dans le pays le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient.

Les États-Unis restent cependant le pays le plus touché, déplorant plus de 225 000 morts sur près de neuf millions de cas. Mais à une semaine de l’élection présidentielle, le président sortant Donald Trump s’est dit mardi excédé de voir la campagne dominée par la pandémie, dont son adversaire Joe Biden a fait son principal atout en dénonçant la gestion du président. « Covid, Covid, Covid ! Les médias “fake news” n’ont que ce mot à la bouche », a lancé le milliardaire républicain lors d’un meeting à West Salem, dans le Wisconsin.

À l’inverse du reste du monde, un immense sentiment de soulagement dominait mercredi chez les commerçants de Melbourne, dans le sud de l’Australie, qui ont finalement pu rouvrir leurs boutiques et restaurants après plus de trois mois de fermeture. Depuis deux semaines, le nombre quotidien de nouveaux cas dans la métropole n’est que de trois.

Source : AFP

Le président Emmanuel Macron a annoncé hier soir un reconfinement généralisé en France, tandis que l’Allemagne prenait de nouvelles restrictions drastiques pour tenter de contenir la seconde vague du coronavirus, qui a fait plus de 500 000 contaminations dans le monde en une journée.La France, durement frappée par la seconde vague du Covid-19, va se reconfiner vendredi au moins...

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