Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé mercredi qu'une "attaque" a visé la plus grande raffinerie de pétrole du Venezuela, un acte dont il a rendu responsables des "groupes terroristes" liés à l'opposant Juan Guaido.
La raffinerie d'Amuay, située dans le nord-ouest du Venezuela, "a été attaquée au moyen d'une arme puissante" dans l'après-midi de mardi, a déclaré le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse depuis Caracas. Cette "attaque" a "renversé une tour dont l'épaisseur du métal était supérieure à celle d'un char d'assaut", a-t-il ajouté.
Sans préciser les conséquences sur la production de pétrole, ni quelle arme avait été utilisée, Nicolas Maduro a affirmé que l'"attaque" avait été le fait de "groupes terroristes de Juan Guaido", le chef de file de l'opposition vénézuélienne que près de soixante pays reconnaissent en tant que président par intérim du pays sud-américain.
Réagissant à ces déclarations, Juan Guaido a assuré que Nicolas Maduro proférait des "mensonges". "Ce qui a détruit Amuay et les raffineries, c'est la corruption et le pillage" des installations pétrolières, a-t-il écrit sur Twitter. Selon l'opposition, il y a bien eu une explosion à Amuay, mais pour le député Luis Stefanelli, elle est probablement due à une "fuite d'acide fluorhydrique" et non à une "attaque".
La raffinerie d'Amuay fait partie de l'immense complexe pétrolier de Paraguana, l'un des plus grands au monde. Sur le papier, il a une capacité de 955.000 barils par jour, mais il en est loin aujourd'hui.
Le Venezuela, qui dispose des plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde, produit 400.000 barils par jour, contre 3,2 millions il y a douze ans.
L'opposition vénézuélienne et les analystes pointent du doigt la corruption et la gabegie pour expliquer cet effondrement. Nicolas Maduro met en avant l'embargo américain sur le brut vénézuélien.
En conséquence, les pénuries de carburants sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus aiguës, même à Caracas. Pour les palier, le Venezuela a récemment fait appel à son allié iranien qui y a envoyé plusieurs pétroliers ces derniers mois.
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