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Nos Lecteurs ont la Parole

Beyrouth ya Beyrouth

Beyrouth ville jolie

Beyrouth ville meurtrie

Tu es la plus belle demoiselle

De Beyrouth la nouvelle

Tes dirigeants sont très malheureux

D’avoir laissé le pouvoir à un monarque

Qui ne fait que s’occuper de ses cheveux

Pour finir par sombrer avec sa barque

Tes dirigeants sont voleurs et puants

Ils peuvent nous arracher la cervelle

La cuire au feu de bois en chantant

Nous sommes parvenus à l’irréel

Dans le jardin de Lucifer

Nos voleurs dorment la bouche ouverte

Pour ne pas rater, la nuit, une sucrière

Par un pays à l’État offerte

Ce n’est pas drôle de dire tout est fini

Ce n’est pas drôle de compter les gouttes de la pluie

Ce n’est pas drôle de ne regarder que ce qui vieillit

Ce n’est pas drôle de cacher la vérité en racontant sa vie

Quand je frappe du pied la terre

Sortent des milliers et des milliers de vers

Qui se ruent sur ce qui reste de vert

Et colonisent nos dirigeants pervers

Nos dirigeants affamés d’or et d’argent

N’ont laissé aucune pousse dans la prairie

Assoiffés de notre sang, confient à leurs agents

Le soin de le sucer jusqu’à la lie


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Beyrouth ville jolieBeyrouth ville meurtrieTu es la plus belle demoiselleDe Beyrouth la nouvelleTes dirigeants sont très malheureuxD’avoir laissé le pouvoir à un monarqueQui ne fait que s’occuper de ses cheveuxPour finir par sombrer avec sa barqueTes dirigeants sont voleurs et puantsIls peuvent nous arracher la cervelleLa cuire au feu de bois en chantantNous sommes parvenus à...

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