Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé jeudi que les négociations entre le Liban et Israël sur le tracé de leur frontière maritime commune, qui ont débuté la veille sous le parrainage de l'ONU et la médiation des États-Unis, pourraient constituer "une première brèche pour conclure une véritable paix", ajoutant néanmoins qu'il ne pourrait y avoir de paix "tant que le Hezbollah contrôle le Liban".
Mercredi, le Liban et Israël, deux voisins officiellement toujours en guerre, ont engagé des pourparlers inédits sous l'égide de Washington pour délimiter leur frontière maritime et lever les obstacles à la prospection d'hydrocarbures, Beyrouth espérant clore le dossier "dans un délai raisonnable". Le deuxième round de ces discussions aura lieu le 26 octobre prochain.
"Nous avons débuté hier des discussions avec le Liban autour de la frontière maritime qui auront des répercussions économiques (...) J'appelle le gouvernement libanais à poursuivre ces contacts pour clore ce dossier. Cela pourrait être constituer une première brèche, un jour, dans le futur, pour conclure une paix véritable", a déclaré M. Netanyahu lors d'un discours à la Knesset, le Parlement israélien, au cours d'une séance consacrée à la ratification de l'accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, selon des déclarations rapportées par des médias israéliens. Les autorités libanaises insistent sur le fait que les discussions autour de la frontière maritime sont d'ordre technique, et qu'il ne s'agit pas d'une normalisation des relations avec Israël. Néanmoins, le Premier ministre israélien a prévenu qu'il n'y aura pas de paix avec le Liban "tant que le Hezbollah contrôle le pays". "Ils disent que l'on fait la paix avec les ennemis. Non, on fait la paix avec ceux qui ont cessé d'être des ennemis. Par exemple, tant que le Hezbollah contrôle le Liban, il ne peut y avoir de véritable paix avec ce pays", a-t-il déclaré.
Schenker et Kubis reçus par Berry
Dans un communiqué commun, le gouvernement américain et le bureau du coordinateur spécial pour le Liban de l’ONU ont indiqué que "durant cette rencontre initiale, les représentants ont tenu des discussions productives, et réaffirmé leur engagement à poursuivre les négociations dans le courant du mois".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’était félicité par la voix de son porte-parole du lancement de ces négociations. "Les Nations unies sont pleinement engagées à soutenir les parties dans les discussions, par l'intermédiaire de leurs représentants et comme elles l'ont demandé, s'efforçant de parvenir à un résultat convenu entre elles", a affirmé Stéphane Dujarric lors d'un point presse.
Lors de ce premier round de discussions, le médiateur et facilitateur américain était représenté par le secrétaire d’État adjoint pour le Moyen-Orient, David Schenker, et par le diplomate John Desrocher qui doit bientôt prendre la relève, alors que l’ONU était représentée par le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Jan Kubis.
Au lendemain de cette première séance, M. Schenker et M. Kubis ont été reçus par le président de la Chambre, Nabih Berry, qui avait annoncé, au nom du Liban, la conclusion d'un accord-cadre sur le mécanisme des discussions. Les deux responsables ne se sont pas exprimés à l'issue de leur entretien.
Le secrétaire d’État adjoint a également été reçu par le leader druze Walid Joumblatt à Clemenceau. Mercredi, il s'était entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Une réunion avec le président Michel Aoun est prévue demain.
L on constate qui veut la paix entre Israel et le Liban,et qui souhaite la guerre......
10 h 45, le 16 octobre 2020