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Économie - Finance

Riad Salamé précise son mécanisme concernant l'accès des banques aux livres libanaises

Certaines banques auraient déjà baissé les plafonds de retraits en livres libanaises par les déposants.

Riad Salamé précise son mécanisme concernant l'accès des banques aux livres libanaises

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Photo d’archives AFP

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a défendu mercredi le mécanisme posé par la BDL de limitations des retraits en livres libanaises par les banques du pays. Des propos qui font suite à la circulation, ces derniers jours, d'informations relatives aux limites imposées par la banque centrale concernant la circulation des livres libanaises sur le marché, et, par conséquent, relatives à un abaissement du plafond de retrait de livres libanaises par les déposants.

"Des sources bancaires et certains médias ont évoqué des informations concernant une limite des plafonds des montants en livres libanaises qui peuvent être retirés par les banques. Ces informations sont erronées", a écrit M. Salamé dans un communiqué. "Le mécanisme envisagé par la BDL prévoit de plafonner les retraits des banques à partir de leur compte courant ouvert auprès de la BDL", précise-t-il. "Lorsque ces plafonds sont dépassés, les montants requis seront déduits des comptes gelés des banques auprès de la BDL", ajoute le texte, qui précise que "les montants que les banques peuvent retirer de la BDL ne sont donc pas plafonnés". Le gouverneur de la BDL souligne encore que lorsque les liquidités des banques auprès de la BDL proviennent de sources différentes, les montants de retrait dépassant les limites autorisées sur les comptes courants seront prélevés des certificats de dépôt ou des dépôts de ces banques. 

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La BDL tente de réduire la quantité de monnaie en circulation

Selon des informations collectées mercredi matin par L'Orient-Le Jour, certaines banques ont déjà décidé de baisser les plafonds de retraits en livres libanaises pour les déposants. Celles qui n’ont pas encore baissé les plafonds de retraits en monnaie locale, envisagent de le faire. Certaines banques envisagent également de cesser totalement le retrait de livres libanaises au guichet, pour n'en limiter la possibilité qu’aux distributeurs automatiques.

Selon les sources contactées par L’Orient-Le Jour, les plafonds de conversion des lollars (expression désormais consacrée pour évoquer les dollars libanais, en opposition au "fresh dollars", ndlr) en livres libanaises, au taux de 3900 livres/lollar, pourraient également être revus à la baisse dans un avenir proche.

Ces derniers jours, les informations se multiplient quant à une volonté, de la part de la BDL, de réduire la quantité de monnaie nationale en circulation.

Le début de semaine a ainsi été marqué par la circulation d’une information, non confirmée, dans les coulisses du secteur bancaire, à travers un message vocal enregistré et relayé sur les plateformes de messagerie. L’auteur, anonyme et qui semble s’exprimer avant le week-end, y indique que la Banque du Liban aurait notifié la direction de la banque dans laquelle il travaille qu’elle ne serait plus en mesure de lui fournir les quantités habituelles de livres libanaises en espèces qu’elle lui délivrait jusqu’à présent. Une limitation qui s’imposera selon lui à l’ensemble du secteur. Cet anonyme ajoute que la BDL a également prévu d’imposer une commission aux banques qui viennent retirer des livres auprès d’elle, sans préciser de montant. Les établissements bancaires s’approvisionnent généralement en espèces auprès de la Banque centrale, en fonction de leurs besoins. De même, cet interlocuteur souligne que l’établissement qui l’emploie allait suspendre les retraits d’espèces en livres au guichet – sans rien préciser pour les distributeurs automatiques de billets. Et conclut en affirmant que cette décision de la BDL, qui revient en fait à limiter l’offre de livres libanaises sur le marché, pourrait conduire les banques à limiter les plafonds de retrait autorisés en vertu du mécanisme de la circulaire n° 151 du 21 avril 2019, et dont la durée d’application vient d’être prolongée jusqu’au 31 mars prochain.

Cette directive permet aux titulaires de comptes en devises au Liban, soumis aux restrictions bancaires imposées de fait depuis un an, d’en retirer une partie en livres à un taux plus élevé que la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar. Fixé par une instance dominée par la BDL, ce taux de retrait est figé depuis des mois à 3 900 livres – soit le plafond imposé aux agents de change agréés.

Cette circulaire est l’une des nombreuses mesures adoptées en un an par la BDL pour tenter, selon elle, de juguler les effets de la crise économique et financière. C’est aussi l’une des causes de l’explosion de la masse monétaire en livres libanaises en circulation, ce qui, combiné avec la crise de liquidités en dollars que le secteur bancaire traverse, a contribué à déprécier la livre jusqu’à des niveaux jamais atteints sur le marché noir. A fin juillet, la circulation de billets et pièces en livres a bondi de 270,3 % en glissement annuel pour s’élever à 19 101 milliards de livres. 

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a défendu mercredi le mécanisme posé par la BDL de limitations des retraits en livres libanaises par les banques du pays. Des propos qui font suite à la circulation, ces derniers jours, d'informations relatives aux limites imposées par la banque centrale concernant la circulation des livres libanaises sur le marché, et, par...

commentaires (5)

Combien de couleuvres le pauvre citoyen doit-il encore avaler et continuer à se taire? Nos dirigeants et nos banquiers, avec à leur tête le Gouverneur de la Banque Centrale, nous prennent pour des moutons bons à tondre de plus en plus chaque jour. On nous vole avec arrogance et sans vergogne. Chaque mois une nouvelle circulaire vient limiter "l'argent de poche" auquel on a droit pour survivre. Jusqu'à quand les citoyens vont-ils se taire et accepter qu'on les prenne pour des idiots????Entretemps, personne n'est pressé de former un gouvernement, ni de négocier avec le FMI, ni de faire redémarrer la machine économique. Le pays coule, s'enfonce chaque jour davantage et nos politiciens continuent leur jeu malsain de partage du gâteau. SOYEZ MAUDITS JUSQU'À LA DIXIÈME GÉNÉRATION!

Georges Airut

03 h 16, le 15 octobre 2020

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Commentaires (5)

  • Combien de couleuvres le pauvre citoyen doit-il encore avaler et continuer à se taire? Nos dirigeants et nos banquiers, avec à leur tête le Gouverneur de la Banque Centrale, nous prennent pour des moutons bons à tondre de plus en plus chaque jour. On nous vole avec arrogance et sans vergogne. Chaque mois une nouvelle circulaire vient limiter "l'argent de poche" auquel on a droit pour survivre. Jusqu'à quand les citoyens vont-ils se taire et accepter qu'on les prenne pour des idiots????Entretemps, personne n'est pressé de former un gouvernement, ni de négocier avec le FMI, ni de faire redémarrer la machine économique. Le pays coule, s'enfonce chaque jour davantage et nos politiciens continuent leur jeu malsain de partage du gâteau. SOYEZ MAUDITS JUSQU'À LA DIXIÈME GÉNÉRATION!

    Georges Airut

    03 h 16, le 15 octobre 2020

  • Quand un peuple est si naïf soumis, il ne peut s'attendre à mieux de ce grand vol audacieux impuni des banques et qui suivent les directives disons de la Banque centrale .

    Antoine Sabbagha

    19 h 33, le 14 octobre 2020

  • Qu'est-ce qu'ils cherchent exactement, Salamé, Sfeir & co.? Plus de dollars, plus de LL, que chacun sorte son arme pour aller piller comme on fait son marché ? A ce rythme là, les ONG et le PAM vont devoir mettre les bouchées doubles pour nourrir les millions de Libanais non affiliés aux partis politiques (les gangs quoi). La thaoura pacifique a accouché d'une souris, la révolution la vraie avec armes et violences devient inéluctable.

    Desperados

    16 h 21, le 14 octobre 2020

  • Maintenant, place aux rumeurs et des plus sales encore. Un anonyme capable de créer un désordre, relayé ce matin par un autre idiot de banque qui sème la panique. Et les services de sécurité,et la justice ne se mêlent guère.

    Esber

    15 h 49, le 14 octobre 2020

  • Êtes-vous encore crédible Mr Salameh?? Sincèrement...??

    Sybille S. Hneine

    15 h 09, le 14 octobre 2020

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