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Dernières Infos - Nagorny Karabakh

La situation "plus calme" mais la trêve fragile, selon le président séparatiste

La situation

Le dirigeant arménien du territoire séparatiste du Nagorny Karabakh, Araïk Haroutiounian. Photo Wikipedia

Le dirigeant arménien du territoire séparatiste du Nagorny Karabakh a estimé dimanche que la situation était "plus calme" que la veille sur le front opposant ses forces à celles de l'Azerbaïdjan, au deuxième jour d'une trêve fragile.

"Hier nous l'avons tous constaté, il n'y avait pas de cessez-le-feu. Il semble que depuis ce matin, c'est plus calme, mais cela peut changer très vite", a déclaré Araïk Haroutiounian, au cours d'une conférence de presse à Stepanakert, la capitale des séparatistes.

"En ce moment, il n'y a pas de bombardements en cours. Quelques échanges de tirs et de mortiers sur la ligne de front. (...) Nous verrons combien de temps cela dure. Nous ne savons pas comment va se dérouler la journée", a-t-il mis en garde, alors que Stepanakert a été la cible d'au moins trois vagues de bombardements dans la nuit.

La situation était calme dimanche matin dans la ville.

"Tant que des tirs se poursuivent, il n'y aura pas d'échanges de prisonniers", a cependant souligné le président Haroutiouninan, pull kaki militaire sur pantalon de treillis.

La trêve humanitaire négociée à Moscou vendredi vise justement à l'organisation d'un échange de prisonniers et de corps de militaires tués.

Il a aussi réaffirmé que tous les Arméniens exerceront leur "droit à l'auto-défense" en cas d'attaque azerbaïdjanaise, assurant respecter pour sa part le cessez-le-feu.

Le dirigeant séparatiste a aussi prévenu qu'en cas de poursuite du conflit il demanderait à l'Arménie de reconnaître l'indépendance de son territoire, ce qui ne manquerait pas d'envenimer le conflit avec l'Azerbaïdjan.

"L'Artsakh (nom arménien du Nagorny Karabakh, ndlr) ne fera jamais partie de l'Azerbaïdjan", a prévenu le chef des séparatistes, 47 ans, à la mâchoire carrée et aux fines lunettes, qui chaque jour s'affiche au côté de ses soldats sur la ligne de front.

"L'Azerbaïdjan utilise des roquettes Smertch, Polonez, des drones, contre les populations civiles de l'Artsakh", a-t-il dénoncé.

Fustigeant la "coalition internationale terroriste" constituée selon lui par Bakou et la Turquie, il s'est félicité de "la mobilisation et de la solidarité" de l'Arménie et de la diaspora.

Il a aussi remercié le président russe Vladimir Poutine pour "ses efforts en faveur du retour à la paix", Moscou ayant parrainé les négociations ayant abouti à un accord de trêve.

A propos d'éventuelles négociations de paix à venir à venir avec Bakou, le président indépendantiste a exprimé toute sa méfiance, accusant l'Azerbaïdjan d'avoir "pour objectif le génocide de toute notre nation, notre peuple, notre culture, notre histoire".

Le Nagorny Karabakh a fait sécession de l'Azerbaïdjan, provoquant une guerre au début des années 1990 qui fait quelque 30.000 morts. Malgré trente ans de médiation internationale, aucune résolution négociée du conflit n'est jamais intervenue.

Le dirigeant arménien du territoire séparatiste du Nagorny Karabakh a estimé dimanche que la situation était "plus calme" que la veille sur le front opposant ses forces à celles de l'Azerbaïdjan, au deuxième jour d'une trêve fragile. "Hier nous l'avons tous constaté, il n'y avait pas de cessez-le-feu. Il semble que depuis ce matin, c'est plus calme, mais cela peut changer très...