Rechercher
Rechercher

Société - Coronavirus au Liban

Hassan annonce un plan en trois étapes pour améliorer la capacité des hôpitaux publics

Des lits supplémentaires seront assurés d'ici sept à dix jours dans des établissements publics de Beyrouth, du Mont-Liban et du Nord.

Hassan annonce un plan en trois étapes pour améliorer la capacité des hôpitaux publics

Un employé de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth désinfectant une chambre réservée aux patients souffrant du Covid-19, le 1er octobre 2020. Photo REUTERS/Issam Abdallah

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a présenté mercredi un plan permettant d'améliorer les capacités des hôpitaux gouvernementaux pour faire face à l'augmentation de cas de coronavirus au Liban, annonçant notamment que des lits supplémentaires seraient assurés, d'ici sept à dix jours, dans sept établissements gouvernementaux de Beyrouth, du Mont-Liban et du Nord. 

Ce nouveau plan du ministre Hassan intervient alors que les hôpitaux privés et publics sont saturés après l'explosion du 4 août au port de Beyrouth associée à la propagation rapide du coronavirus et se retrouvent au bord de l'implosion du fait de la crise économique et financière et de la dévaluation de la monnaie nationale. 

"La crise liée au manque de fonds nécessaires pour équiper" les hôpitaux gouvernementaux en nouvelles unités coronavirus "est en voie de résolution", a annoncé M. Hassan à l'issue d'une réunion de la "cellule de crise" mise en place pour lutter contre la pandémie. Il a souligné que cette résolution était notamment liée "aux promesses du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et de la Banque mondiale", à la suite d'un accord concernant un "mécanisme de paiement" aux importateurs des équipements requis. 

Il a précisé qu'un plan en trois étapes allait être mis en place pour assurer la capacité d'accueil des patients atteints du Covid-19 dans les hôpitaux publics. La première phase consiste en "une augmentation du nombre de lits dans sept hôpitaux gouvernementaux de Beyrouth, du Mont-Liban et du Nord, où le nombre de contaminations augmente fortement". Cette phase durera entre une semaine et dix jours, parallèlement à une campagne de tests sur le terrain. 

Distribution de respirateurs artificiels
La deuxième phase concernera l'amélioration des capacités d'accueil d'hôpitaux du Sud et de la Békaa-Ouest, "d'ici une période de maximum trois semaines". Enfin, la troisième phase, qui se finalisera d'ici six semaines, consistera à augmenter le nombre de lits dans les unités de soins intensifs réservées aux patients atteints par le virus. 

Lire aussi

La descente aux enfers du système hospitalier se poursuit

"Ces phases prévoient notamment la distribution de respirateurs artificiels actuellement en possession du ministère, ainsi que de dons reçus par l'armée libanaise", a souligné le ministre Hamad Hassan. Il a encore précisé que, parallèlement à ce plan, l'accord conclu entre le ministère de la Santé et les hôpitaux privés, sur l'augmentation des tarifs des soins pour les malades du Covid-19, serait mis en application. "Le ministère a envoyé une circulaire enjoignant ces hôpitaux à accepter les patients", a-t-il ajouté, indiquant que la proposition de consacrer un hôpital privé dans chaque mohafazat au traitement du virus avait été discuté avec le syndicat des propriétaires des établissements privés. "Plusieurs respirateurs artificiels seront distribués, à des fins temporaires, à ces établissements qui luttent contre la pandémie avec le ministère de la Santé", a encore affirmé Hamad Hassan. 

Le nombre de cas cumulés depuis l'apparition de la pandémie au Liban est désormais de 46.918 dont 424 décès. Au total, 20.590 patients se sont rétablis, alors que 625 personnes sont encore hospitalisées, dont 165 en soins intensifs.

"Effondrement du système sanitaire"
Par ailleurs, une réunion a rassemblé dans la matinée différents syndicats du secteur sanitaire libanais, sur "les dangers auxquels doit faire face ce secteur" dans le cadre de la crise économique et financière. Le président de la Confédération générale des travailleurs libanais, Béchara Asmar, et les chefs des syndicats des hôpitaux privés et gouvernementaux, ainsi que des employés de la Caisse nationale de sécurité sociale ont ainsi notamment discuté des "retombées éventuelles d'une levée des subventions sur les médicaments importés".

Ils ont souligné lors de cette réunion qu'une telle procédure, et les difficultés à se fournir en médicaments et matériel médical que cela entraînerait, allait entraver les capacités des hôpitaux à fournir leurs services aux patients, ce qui risque de provoquer "la chute du système sanitaire libanais". "Il faut continuer à discuter avec les responsables afin de trouver des solutions acceptables, si elles existent", ont-ils estimé. Les responsables syndicaux ont encore mis en garde contre une escalade des mouvements de protestation dans ce secteur en cas de levée des subventions sur les produits de première nécessité, les médicaments et le carburant".

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a présenté mercredi un plan permettant d'améliorer les capacités des hôpitaux gouvernementaux pour faire face à l'augmentation de cas de coronavirus au Liban, annonçant notamment que des lits supplémentaires seraient assurés, d'ici sept à dix jours, dans sept établissements gouvernementaux de Beyrouth, du Mont-Liban et du Nord. Ce...
commentaires (3)

Il est très fort le technocrate démissionnaire de la santé. On dirait Goldorak

Lecteur excédé par la censure

19 h 20, le 07 octobre 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Il est très fort le technocrate démissionnaire de la santé. On dirait Goldorak

    Lecteur excédé par la censure

    19 h 20, le 07 octobre 2020

  • ET QU,EN SORT-IL ? DE L,AIR !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    15 h 17, le 07 octobre 2020

  • Encore un plan...en l'air!

    Georges MELKI

    13 h 35, le 07 octobre 2020

Retour en haut