La Commission européenne a dévoilé hier un premier rapport sur le respect de l’État de droit dans l’UE particulièrement critique à l’encontre de la Hongrie et la Pologne. « Ce rapport nous permet d’entamer une nouvelle étape dans la protection de l’État de droit », a estimé le commissaire européen à la Justice Didier Reynders, soulignant qu’il était basé sur une « méthodologie commune et objective ». Cette « cartographie » porte sur la situation au sein de chacun des 27 de l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption, le pluralisme et la liberté de la presse, l’équilibre des pouvoirs et le rôle de la société civile. Le rapport pointe des menaces à l’indépendance politique des médias en Hongrie, Pologne, Bulgarie et à Malte, et des attaques contre des journalistes en Bulgarie, Croatie, Hongrie, Slovénie et Espagne. La Hongrie et la Pologne accusent régulièrement Bruxelles de pratiquer un « deux poids, deux mesures » à leur égard. La réponse hongroise n’a pas tardé : le rapport est « absurde » et « faux », a fustigé la ministre de la Justice Judit Varga, critiquant les « défauts » de sa méthodologie et ses « sources déséquilibrées ».
Monde - UE
Premier rapport sur l’État de droit, Budapest et Varsovie sur la sellette
OLJ / le 01 octobre 2020 à 00h00