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Politique - Formation du gouvernement

Nouvelle réunion Aoun-Adib prévue samedi à 11h

Nouvelle réunion entre le Premier ministre désigné et les représentants du tandem chiite.

Nouvelle réunion Aoun-Adib prévue samedi à 11h

Le président libanais Michel Aoun s'entretenant, le 25 septembre 2020, avec le Premier ministre désigné Moustapha Adib au palais de Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre libanais désigné, Moustapha Adib, a annoncé vendredi à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, concernant la formation du futur cabinet, qu'il se rendrait de nouveau demain samedi à 11h au palais présidentiel, pour une poursuite des discussions. "J'ai tenu le président Aoun au courant de l'atmosphère entourant les tractations et nous nous sommes accordés sur un nouveau rendez-vous demain à 11h", a déclaré M. Adib à l'issue de sa réunion avec le chef de l'Etat. L'entretien entre les deux responsables a duré un petit quart d'heure. Selon le compte Twitter de la présidence, Moustapha Adib n'a présenté aucune mouture et s'est contenté de communiquer au président les résultats de ses contacts afin d'évaluer les perspectives des tractations. 

Cette réunion entre MM. Adib et Aoun est intervenue au lendemain d'un entretien du Premier ministre désigné avec les "deux Khalil" (le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hussein Khalil, et Ali Hassan Khalil, bras droit du président de la Chambre, Nabih Berry), consacrée à la nomination des ministres chiites après la brèche ouverte mardi par l'ancien président du Conseil, Saad Hariri.  M. Adib et les deux représentants des formations chiites ont tenu une nouvelle réunion, vendredi soir, pour trouver une issue au noeud des ministres chiites.

M. Adib est appelé à former, conformément à l'initiative française, qui vise à sortir le Liban de sa crise, un cabinet de "mission" restreint et formé de spécialistes indépendants. Le principal obstacle qu'a rencontré le Premier ministre désigné dans ses tractations concerne le portefeuille des Finances, que le Hezbollah et le mouvement Amal réclament. Ces deux formations exigent qu'"une personnalité chiite" soit nommée à la tête de ce ministère qui, selon elles, doit être exclu du principe de rotation des portefeuilles défendu par M. Adib et soutenu par plusieurs parties dont les anciens Premiers ministres sunnites. Et elles exigent de proposer elles-mêmes les noms des autres ministres chiites au sein du cabinet.

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Le tandem chiite toujours à la manœuvre

Mardi, après un entretien avec le président français, Emmanuel Macron, Saad Hariri avait lancé une initiative consistant à nommer au ministère des Finances une personnalité chiite indépendante que M. Adib choisira lui-même, au même titre que les autres ministres, sur la base des critères de compétence, d'intégrité et de la non-affiliation partisane. Le chef du Courant du Futur a précisé que cette attribution du portefeuille à un chiite "est valable pour une fois seulement et ne peut pas être considérée comme un précédent valable pour la formation des gouvernements à venir". Cependant, Ali Hassan Khalil, bras droit du leader du mouvement Amal, Nabih Berry, et Hussein Khalil, le conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont réaffirmé jeudi au Premier ministre désigné leur volonté de nommer les ministres chiites qui intégreront le gouvernement, notamment au ministère des Finances. Un nouvel entretien entre le Premier ministre désigné et les "deux Khalil" pourrait avoir lieu dans les prochaines heures.

Mise en garde d'Arslane
Dans ce contexte, le chef du Parti démocratique libanais, le député druze Talal Arslane, a écrit dans la matinée sur son compte Twitter que "le gouvernement et son chef auront des problèmes si les groupes parlementaires ne sont pas respectés".

"Nous insistons à nommer nos ministres et nous refusons qu'ils soient nommés par quiconque", a déclaré pour sa part le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, réputé proche du Hezbollah, appelant le PM désigné à "prendre contact avec tout le monde pour éviter l'effondrement".

La formation du cabinet a par ailleurs été évoquée lors d'une réunion entre l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et le patriarche maronite Béchara Raï. A l'issue de leur entretien, M. Siniora a souligné que le futur gouvernement aura pour mission de "sauver" le pays. Il a appelé les différentes formations à travailler "en concertation" pour pouvoir tirer profit de l'opportunité offerte par Emmanuel Macron d'aider le Liban, et à former un cabinet "efficace, réduit, composé de personnalités non-partisanes et compétentes" qui serait caractérisé par une "véritable rotation" des portefeuilles.

Lors d'une interview télévisée diffusée jeudi soir à la chaîne locale MTV, le chef des Marada, Sleiman Frangié avait, lui, affirmé qu'il était "inacceptable" que les ex-Premiers ministres choisissent les ministres. "Les anciens PM ont choisi le Premier ministre et nous l'avons accepté car ils représentent les sunnites. Mais ils choisissent aussi les ministres et cela est inacceptable", avait déclaré M. Frangié. Ces dernières heures, des observateurs ont fait état d'un possible "obstacle" qui risquerait d'apparaître au niveau de la nomination des ministres chrétiens dans le gouvernement Adib.

Par ailleurs, les Organismes économiques, l’organisation patronale actuellement dirigée par l’ancien ministre des Télécoms Mohammad Choucair, ont tiré vendredi la sonnette d'alarme, enjoignant les forces politiques à "faciliter la mission de Moustapha Adib pour former un gouvernement répondant aux aspirations des citoyens et aux impératifs de sauvetage" du pays et à rester attachés à l'initiative française.

Le Premier ministre libanais désigné, Moustapha Adib, a annoncé vendredi à l'issue d'une réunion avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, concernant la formation du futur cabinet, qu'il se rendrait de nouveau demain samedi à 11h au palais présidentiel, pour une poursuite des discussions. "J'ai tenu le président Aoun au courant de l'atmosphère entourant les tractations et nous nous sommes...

commentaires (17)

"Nous insistons à nommer nos ministres et nous refusons qu'ils soient nommés par quiconque". Au nom de quoi, cette prétention ahurissante? Si on se décidait, pour une fois, à respecter la Constitution, le problème serait depuis longtemps réglé.

Yves Prevost

07 h 53, le 26 septembre 2020

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Commentaires (17)

  • "Nous insistons à nommer nos ministres et nous refusons qu'ils soient nommés par quiconque". Au nom de quoi, cette prétention ahurissante? Si on se décidait, pour une fois, à respecter la Constitution, le problème serait depuis longtemps réglé.

    Yves Prevost

    07 h 53, le 26 septembre 2020

  • Parmis tous les acteurs politiques de la formation du gouvernement, les Français semblent être les plus attachés à trouver à tous prix un compromis avec le tandem infernal du loup et du renard. Qui a fait pression sur Adib pour qu'il attende avant de présenter sa mouture à Aoun et / ou de se récuser ?

    Citoyen libanais

    07 h 43, le 26 septembre 2020

  • Pas de réunion prévue dimanche , lundi et mardi?? hahahahaha !

    LeRougeEtLeNoir

    23 h 07, le 25 septembre 2020

  • Incommensurablement immatures... Tous. Et tous, ya3ni tous!

    Gros Gnon

    19 h 45, le 25 septembre 2020

  • Il est clair que rien n'a change dans l'esprit de ces politiciens.

    hrychsted

    18 h 37, le 25 septembre 2020

  • Talal a parler? lol

    Jack Gardner

    18 h 01, le 25 septembre 2020

  • Il est préférable qu'aucun gouvernement ne soit formé tant qu'il existe des milices, des partis et des politiciens mafieux. Il faut tous les dégager, puis élire un nouveau parlement, un nouveau président et un nouveau gouvernement. Tôt ou tard, le peuple descendra dans la rue et dégagera toute cette crasse politique. La révolution est en marche et plus rien ne l'arrêtera. Nous n'avons plus aucun autre choix. Tout le reste est du temps perdu.

    Achkar Carlos

    15 h 37, le 25 septembre 2020

  • Et le conte de Blanc-Neige et les sept nains continue gaiement, pour notre plus grand plaisir ! - irène Saïd

    Irene Said

    15 h 20, le 25 septembre 2020

  • Un gouvernement quatorze marsiste qui airait aux américains est inconcevable et serait mort-né car il n'obtiendrait pas le vote de confiance de la majorité parlementaire . De même un gouvernement d'indépendants nommés tous par le quatorzemarsiste (Nasrallah ne faisant que répéter qu'il considère impossible que quelqu'un au Liban soit indépendant ) . Il faudra s'y faire et redonner vie a Hassan Diab !

    Chucri Abboud

    15 h 04, le 25 septembre 2020

  • Monsieur Diab, si vous trouvez qu'il n'y a pas d'issue rapide, présentez votre gouvernement tel que vous le concevez en accord avec l'initiative française, au chef de l'état. Soit il l'accepte, et on va au vote de confiance, soit il le refuse ou qu'il demande des modifications, alors, s'il vous plaît, retirez-vous vite de cette mascarade en ayant notifié auparavant le président français.

    Esber

    14 h 37, le 25 septembre 2020

  • ADIB PRESENTEZ VOTRE MOUTURE D,EXPERTS INDEPENDANTS ET LAISSEZ LES SE DEBROUILLER. SURTOUT NE VOUS PLIEZ PAS A LEURS MANIGANCES ET NE VOUS RECUSEZ PAS ET DEVENEZ UN AUTRE DIAB.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 41, le 25 septembre 2020

  • Les loups sortent leurs têtes de nouveau une fois toute velléité de changement se trouve anéantie par la répression commandité par les voyous ... Que restera t-il du Liban et de sa jeunesse, malheureusement au vu de ce qui se passe elle sera exilée ou contrainte de plier l'échine.

    Zeidan

    12 h 36, le 25 septembre 2020

  • PREVIENT ARSLANE. LA RIGOLADE ! QU,EST-CE QU,IL REPRESENTE CELUI-LA SI JOUMBLATT NE LUI LAISSAIT PAS DE L,ESPACE POUR ETRE ELU DEPUTE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 34, le 25 septembre 2020

  • M Harriri a eu tort de céder a Berry Dès que Berry a vu cette faiblesse il a demandé de nommer lui même les chiites au ministère et dès que Harriri fera cette contestation il demandera de nommer lui même les postes qu’ils occuperont LA VÉRITÉ L’ EXPÉRIENCE HONTEUSE DE DIAB QUAND M BERRY AVAIT GARDE SECRET LES NOMS DES MINISTRES CHIITES ENVERS M DIAB ET NE LES A COMMUNIQUÉS QU’AU MOMENT DE LA RÉUNION AVEC AOUN POUR APPROUVER LE GOUVERNEMENT MONTRE BIEN LE SENTIMENT DE POUVOIR ILLIMITÉ QUE CE MONSIEUR A ENVERS TOUTES LES AUTRES FACTIONS POLITIQUES LA SOLUTION EST DE NE PLUS FLÉCHIR ET REFUSER À CE PRÉSIDENT PERPÉTUEL QUOI QUE CE SOIT AVANT LE DESARMEMENT COMPLET DE SON COMPLICE ET DE SA GARDE DU PARLEMENT

    LA VERITE

    12 h 32, le 25 septembre 2020

  • Mostafa, STP, donne aujourd'hui avant le dîner la liste de Ton gouvernement de moins de 14 technocrates Indépendants ou remet ta démission. Rentre en Allemagne. Cette comédie divine ne te convient pas. Le Peuple se meurt et n'est plus du tout impressionné par tout ce semblant de sérieux et de responsabilité...

    Wlek Sanferlou

    12 h 31, le 25 septembre 2020

  • Allez Adib, balances leur a la figure ta mouture.... Ceux à qui ça ne plait pas iront se plaindre à Macron.... Ce pas-de-deux a suffisamment duré.. !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 05, le 25 septembre 2020

  • Ce Talal Arslane m’amuse beaucoup. Il n’a aucune assise populaire propre à lui, il n’a aucune doctrine politique, il n’a aucune compétence en quelque matière que ce soit, son seul atout est son nom et pas son prénom. Malgré tout ça il se permet de menacer, de crier haut et fort et de se comporter comporter comme un gamin à qui on n’a pas donné suffisamment de friandises

    Lecteur excédé par la censure

    11 h 11, le 25 septembre 2020

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