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Société - Enseignants du privé

Abboud veut réveiller de leur léthargie les deux caisses d’indemnités et de retraite

Abboud veut réveiller de leur léthargie les deux caisses d’indemnités et de retraite

Rodolphe Abboud durant sa conférence de presse. Photo ANI

À la veille de la rentrée scolaire, le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud, a soulevé certains des problèmes liés à cette rentrée, ainsi que celui du fonctionnement et des prestations des deux caisses d’indemnités et de retraite, dont il a déploré la gestion léthargique et obsolète, tout en assurant qu’elles sont toutes deux parfaitement solvables.

« Les enseignants sont prêts à commencer l’année scolaire et à exercer leur mission éducative, quelle que soit la forme de ce retour, en fréquentation ou à distance, a commencé par dire M. Abboud, à condition que les mesures de précaution nécessaires soient prises pour assurer la santé des élèves, des parents et des enseignants. »

« Nous avons naturellement permis la rentrée scolaire pour soulager les élèves car le redémarrage implique beaucoup de difficultés et d’ajustements. Les élèves sont assez confus comme cela ! a dit en substance M. Abboud, mais nous n’en défendrons pas moins les droits des enseignants qui ont été licenciés arbitrairement, ou ont été forcés à la démission. »

Et d’ajouter : « Ce que le ministère de l’Éducation a réalisé en préparant le protocole sanitaire et les scénarios de retour à l’éducation, et ce que le Centre pédagogique a réalisé en déterminant le contenu des programmes allégés et en fournissant la version numérique du manuel national est bien ; mais il reste en dessous des promesses qui ont été faites, à savoir celles liées à la garantie d’un internet rapide et efficace, d’une électricité entre 8h et 15h, des ordinateurs portables et des tablettes pour chaque élève, d’une plateforme éducative gratuite et d’une télévision éducative. »

Passant ensuite au problème de « la gestion défaillante » des deux caisses d’indemnités et de retraite des enseignants des écoles privées, M. Abboud a déploré le fait que l’administration de la caisse d’indemnités fonctionne toujours selon un système rudimentaire qui prive l’enseignant d’un accès facile à l’état complet de ses services.

Le responsable syndical a dénoncé en particulier « l’échec de la direction de la caisse à poursuivre des écoles qui s’abstiennent de payer les cotisations prévues, l’assujettissement des enseignants à des formalités lourdes et longues, et le gel ou le retard prolongé dans la satisfaction des requêtes d’indemnisation, à une période marquée par la dépréciation de la livre libanaise ».

Par contre, relève M. Abboud, « l’administration du fonds ne se prive pas de poursuivre certaines écoles qui ont contracté des obligations financières à son égard, et l’utilisent comme une société de crédit en cas de retard de paiement à la date d’échéance ». « La solvabilité du fonds d’indemnité est très élevée. Nous pouvons le confirmer », a-t-il confirmé par ailleurs, démentant des rumeurs à ce sujet.

La caisse de retraite

En ce qui concerne la caisse de retraite, le syndicat s’efforce de répondre aux appels des enseignants en faveur d’un assouplissement des conditions imposées pour l’obtention de la pension (âge, années de service, non-interruption), a assuré M. Abboud, en particulier après l’augmentation du nombre des licenciements arbitraires et des démissions forcées. « Nous avons entendu des voix avertissant contre un risque de faillite de la caisse de retraite. Je confirme que ce risque n’existe pas », a-t-il assuré, mettant en garde contre les restrictions qui privent les enseignants de leur rémunération et de leurs pensions de retraite, sous prétexte que l’école ne paiera pas les cotisations. Et de dénoncer les défaillances de certaines écoles et leur incapacité à mettre en œuvre les lois en matière de collecte des recettes, et de pénalisation des défaillants.

Après un mot de sympathie à l’adresse des enseignants en détresse ou touchés par l’attentat à la bombe au port de Beyrouth, M. Abboud s’est adressé à ceux qui perçoivent la moitié de leur salaire, pour leur dire que le syndicat ne permettra pas qu’ils soient privés de leurs droits. « La plupart des établissements d’enseignement sont parvenus à obtenir le paiement d’une grande partie des frais de scolarité et les déductions destinées à la caisse de retraite n’ont pas été versées pour autant », a-t-il relevé à ce sujet.

À la veille de la rentrée scolaire, le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud, a soulevé certains des problèmes liés à cette rentrée, ainsi que celui du fonctionnement et des prestations des deux caisses d’indemnités et de retraite, dont il a déploré la gestion léthargique et obsolète, tout en assurant qu’elles sont toutes deux parfaitement...

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