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Nos Lecteurs ont la Parole

Hantés par la citoyenneté

Le cloisonnement du système politique libanais persiste alors que l’état des gens empire. Une transformation des corps et les ravages intimes transparaissent de plus en plus à travers des regards hagards. Que de personnes rongées par la désolation, amaigries considérablement et parfois suicidaires circulent parmi nous !

Ces ombres cohabitent avec l’angoisse permanente et hésitent même à sortir de l’abîme alors que des supposés répondants s’occupent à défendre la susceptibilité de l’ego et la préservation des ententes tacites. Cependant, il suffit d’observer l’état des gens pour savoir que le pays qui pourrait aller en « enfer » n’a rien à voir avec des dirigeants vissés à leurs nœuds.

Depuis la dévastation de Beyrouth et souvent bien avant, les individus se parlent sans s’écouter, des conducteurs passent à gauche rien que pour méditer, le sénior ne se soucie plus de s’adapter à un présent mort car ce qui existe est un souvenir du pays où planait la douce insouciance entre la mer et les montagnes. Cette mémoire du bon vieux temps nous rapp elle aussi que le pays du Cèdre est encore ultimement celui de la Bible car l’État démocratique cogite encore sur la correspondance citoyenne.

Pour un temps presque magique, le rêve de chacun devenait réalisable, alors qu’aujourd’hui, les gens vidés financièrement n’osent franchir la porte d’un supermarché pour entreprendre un achat indispensable. La priorité est celle de dormir entre deux murs et un toit qui demeurent suspendus au cortège médiatique de nombreuses ONG. Beaucoup de jeunes plient bagage pour d’autres cieux car ils ne supportent plus les accusations répétées sans une justice indépendante et un lendemain fictif.

Ce tableau surréaliste a été normalisé au cours des générations successives. Il est encore composé d’ensembles semblables, des familles et des communautés qui persistent au nom des traditions à perpétuer l’autosuffisance. Ces contextes ont en commun la manipulation de l’autorité et la hantise d’une transparente citoyenneté !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Le cloisonnement du système politique libanais persiste alors que l’état des gens empire. Une transformation des corps et les ravages intimes transparaissent de plus en plus à travers des regards hagards. Que de personnes rongées par la désolation, amaigries considérablement et parfois suicidaires circulent parmi nous ! Ces ombres cohabitent avec l’angoisse permanente et hésitent même...

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