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Société - Explosions de Beyrouth

Sawan entendra à partir de lundi plusieurs responsables politiques, sécuritaires et administratifs

Sawan entendra à partir de lundi plusieurs responsables politiques, sécuritaires et administratifs

Les feux d’artifice brûlés. Photo fournie par l’armée libanaise

Le juge d’instruction et procureur général près la Cour de justice, Fadi Sawan, en charge de l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, poursuivra la semaine prochaine ses interrogatoires et a prévu d’entendre plusieurs anciens ministres, responsables sécuritaires et administratifs.

Dans ce cadre, le juge Sawan doit entendre à partir de lundi l’ancien ministre des Finances Ali Hassan Khalil, le ministre sortant des Finances Ghazi Wazni, l’ancien ministre des Transports et de Travaux publics Ghazi Aridi, le président du Conseil supérieur des douanes, le général Assaad Toufayli, et un membre de ce conseil, Gracia el-Azzi, ainsi que le chef des services de renseignements de la Sûreté générale, le général Monah Sawaya, et Khodr Taleb, conseiller du Premier ministre sortant Hassane Diab.

Ces dernier jours, Fadi Sawan avait entendu en tant que témoins l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics Ghazi Zeaïter, l’ancien juge des référés Jad Maalouf, l’ancien ministre des Transports Youssef Fénianos, la ministre sortante de la Justice Marie-Claude Najm, le directeur général de la Sûreté générale Abbas Ibrahim et le secrétaire général du Conseil supérieur de la défense, le général Mahmoud el-Asmar.

Depuis le début de son enquête, le juge a lancé 25 mandats d’arrêt, entre autres contre des employés et responsables du port, dont son ancien directeur général Hassan Koraytem, le directeur général des douanes Badri Daher, le directeur général des transports maritime et terrestre Abdel Hafiz el-Kaïssi et quatre officiers.

Nouveau décès

Par ailleurs, un homme qui était dans le coma depuis le drame du 4 août est décédé hier à l’hôpital Saint-Joseph de Dora. Antoine Salim Zaarour, qui habitait le secteur de la Quarantaine jouxtant le port de Beyrouth, sera inhumé aujourd’hui.

Ce nouveau décès, près de cinquante jours après la déflagration qui a détruit une partie de la capitale, porterait à 193 le nombre de victimes, alors que 6 500 personnes ont été blessées, selon les autorités sanitaires. Les explosions ont été causées, selon les explications officielles, par l’incendie d’un énorme stock de nitrate d’ammonium entreposé sans précaution depuis sept ans dans un hangar du port.

Une tonne d’engins pyrotechniques retrouvée

Enfin, l’armée a annoncé hier avoir retrouvé plus d’une tonne d’engins pyrotechniques ( « feux d’artifice » ) dans le port de Beyrouth, près de 50 jours après la double explosion meurtrière. « Dans le cadre des opérations d’évaluation et de déblaiement effectuées par l’armée libanaise, 1,32 tonnes d’engins pyrotechniques rangés dans 120 cartons et entreposés dans un entrepôt ont été retrouvés », indique un communiqué de la troupe. « Des membres du génie militaire les ont immédiatement retirés du port, puis détruits dans un terrain appartenant à l’armée », poursuit le communiqué.


Le juge d’instruction et procureur général près la Cour de justice, Fadi Sawan, en charge de l’enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth, poursuivra la semaine prochaine ses interrogatoires et a prévu d’entendre plusieurs anciens ministres, responsables sécuritaires et administratifs. Dans ce cadre, le juge Sawan doit entendre à partir de lundi...

commentaires (3)

Les "responsables" politiques ont déjà dit que les responsabilités étaient à chercher "plus bas dans la hiérarchie", leur rôle à eux se limitant à "placer les clients", soutenir les politiques de leurs états de tutelle, et last but not least de toucher leurs commissions bien méritées. Quand même!

Gros Gnon

12 h 28, le 20 septembre 2020

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Commentaires (3)

  • Les "responsables" politiques ont déjà dit que les responsabilités étaient à chercher "plus bas dans la hiérarchie", leur rôle à eux se limitant à "placer les clients", soutenir les politiques de leurs états de tutelle, et last but not least de toucher leurs commissions bien méritées. Quand même!

    Gros Gnon

    12 h 28, le 20 septembre 2020

  • Al Capone est tombé non pour ses actes criminels mais pour ses affaires financières. Mr le juge, qu’attendez-vous vous pour regarder leur patrimoine financier?

    PPZZ58

    20 h 39, le 19 septembre 2020

  • Cette enquête est a l’évidence beaucoup trop grande pour les capacités intellectuelles et physiques de ce seul M. Sawan... Une tortue allant lentement nulle part... Ridicule.

    Mago1

    04 h 57, le 19 septembre 2020

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