La France a regretté mercredi que les responsables politiques libanais ne soient pas parvenus à former un gouvernement dans le délai qu'ils avaient promis de respecter lors de la dernière visite d'Emmanuel Macron, il y a quinze jours.
"Force est de constater qu'ils ne sont pas au rendez-vous aujourd'hui. La France regrette que les responsables politiques libanais ne soient pas parvenus à tenir les engagements formulés au président Macron le 1er septembre 2020 selon le calendrier annoncé", dit l’Élysée dans un communiqué. "Il n'est pas encore trop tard : chacun doit prendre ses responsabilités et agir enfin dans le seul intérêt du Liban en permettant à M. Moustapha Adib de constituer un gouvernement qui soit à la hauteur de la gravité de la situation", ajoute la présidence française. "Nous continuons à suivre attentivement la situation et à poursuivre nos contacts avec les responsables politiques libanais pour renouveler ce message d'exigence", a indiqué la présidence.
Le 1er septembre, les différentes formations politiques libanaises s'étaient engagées auprès du président Macron, alors en visite à Beyrouth, à former le cabinet dans un délai de quinze jours, donc d'ici le mardi 15. Conformément à cette initiative française pour sortir le Liban de sa crise politique et financière, Moustapha Adib est appelé à former un cabinet "de mission" composé de spécialistes indépendants et respectant le principe de la rotation des portefeuilles. Toutefois, la mise sur pied du cabinet de Moustapha Adib se heurte jusqu'à présent aux revendications du tandem chiite, qui insiste notamment à conserver le ministère des Finances. Dans ce cadre, le président Michel Aoun a mené lundi et mardi des concertations avec les chefs des différents blocs parlementaires. Lors de ces concertations, le mouvement Amal et le Hezbollah ont réitéré leur attachement au portefeuille des Finances mais se sont dit prêts à discuter des noms de ministrables chiites avec le Premier ministre désigné. Suite à ces concertations, une nouvelle réunion entre M. Adib et le chef de l'Etat, Michel Aoun, est attendue demain.
commentaires (16)
L’Histoire retiendra les noms de ces Charlots... Quelle honte
mokpo
18 h 56, le 16 septembre 2020