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Politique - Liban

La France rappelle les forces politiques à leurs engagements

"La priorité doit aller à la formation rapide d'un gouvernement de mission (...) L'ensemble des forces politiques ont souscrit à cet objectif. Il leur revient de traduire sans tarder cet engagement en actes", selon le Quai d'Orsay.

La France rappelle les forces politiques à leurs engagements

Les drapeaux français et européen flottant au-dessus du siège du ministère français des AE, à Paris. Photo d'archives CLEMENS BILAN / AFP

Les différentes forces politiques libanaises doivent honorer "au plus vite" leurs engagements en favorisant la formation d'un nouveau gouvernement, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères, alors que le Liban peine à boucler la formation d'un nouveau cabinet à 24 heures de la date butoir prévue initialement. "La priorité au Liban doit aller à la formation rapide d'un gouvernement de mission qui puisse mettre en œuvre les réformes indispensables au relèvement du pays", a déclaré une porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères en réponse à une question sur un éventuel prolongement des discussions en vue de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale. "L'ensemble des forces politiques libanaises ont souscrit à cet objectif. Il leur revient de traduire sans tarder cet engagement en actes. C'est leur responsabilité comme l'a souligné le président de la République lors de sa visite et comme nous continuons de le rappeler aux autorités libanaises", a ajouté Agnès von der Mühll.

Le 1er septembre, les différentes formations politiques libanaises s'étaient engagées auprès du président français, Emmanuel Macron, alors en visite à Beyrouth, à former le cabinet dans un délai de quinze jours. Conformément à cette initiative française pour sortir le Liban de sa crise politique et financière, le Premier ministre désigné, Moustapha Adib, est appelé à former un cabinet "de mission" composé de 14 membres, tous spécialistes indépendants et respectant le principe de la rotation des portefeuilles au grand dam du tandem chiite qui réclame le ministère des Finances. La formation du cabinet bute en effet sur l'attribution du portefeuille des Finances, Amal réclamant "une personnalité chiite" pour ce poste qui lui revient depuis 2014.  C'est dans ce contexte que leader du mouvement, Nabih Berry, qui forme le tandem chiite avec le Hezbollah, avait annoncé la veille que sa formation ne participera pas à un gouvernement ne répondant pas à ses exigences, déplorant le manque de "concertations". "Le problème n'est pas avec les Français. Il s'agit d'un problème interne", a justifié M. Berry.

Ainsi, alors que la naissance de la nouvelle équipe semblait imminente, le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné se sont finalement entendus lundi dans la matinée sur la nécessité de mener des contacts avec les chefs de file politiques en vue d'assurer la "plus large couverture parlementaire et politique" au nouveau cabinet. Selon notre correspondante à Baabda Hoda Chédid, le processus de formation du cabinet "est entré dans une nouvelle phase de concertations qui pourrait remettre en question le délai de 15 jours, mais aussi les principes sur la base desquels le cabinet de 14 ministres devait être formé", ajoutant que les "cartes ont été rebattues".

Depuis l'automne dernier, le Liban vit au rythme d'une pression accrue de la rue ayant forcé deux gouvernements à démissionner, sur fond d'une crise économique profonde, amplifiée par le Covid-19. L'ex-Premier ministre, Hassane Diab, a dû rendre son tablier quelques jours après la double explosion du port de Beyrouth, le 4 août dernier, qui a fait plus de 190 morts et plus de 6.500 blessés. Une aide internationale de plusieurs milliards de dollars a été promise au Liban en 2018, mais ces fonds restent bloqués dans l'attente d'un plan crédible de réformes structurelles. Une "feuille de route" fixée par la France comporte une série de mesures visant à lutter contre la corruption endémique dans le pays et à restaurer la situation économique du pays, ce qui passe notamment par une restructuration du secteur financier, alors que le cours de la livre est en chute libre, plongeant de nombreux Libanais dans la pauvreté.

Les différentes forces politiques libanaises doivent honorer "au plus vite" leurs engagements en favorisant la formation d'un nouveau gouvernement, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères, alors que le Liban peine à boucler la formation d'un nouveau cabinet à 24 heures de la date butoir prévue initialement. "La priorité au Liban doit aller à la formation rapide...

commentaires (8)

Monsieur Adib, bougez ; envoyer balader l'ancienne clique, ce ne sont que des vautours avides de charogne . Ceux qui menacent de ne pas participer , Eh bien qu'ils ne participent pas .ils se sont assez remplis les poches courant plus d'un quart de siècle. Ce n'"est pas le secret de polichinelle.

DRAGHI Umberto

21 h 45, le 14 septembre 2020

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Commentaires (8)

  • Monsieur Adib, bougez ; envoyer balader l'ancienne clique, ce ne sont que des vautours avides de charogne . Ceux qui menacent de ne pas participer , Eh bien qu'ils ne participent pas .ils se sont assez remplis les poches courant plus d'un quart de siècle. Ce n'"est pas le secret de polichinelle.

    DRAGHI Umberto

    21 h 45, le 14 septembre 2020

  • Sinon? Le problème que nos chers zaims ont identifié c’est que la France n’a que des carottes et n’a pas de bâtons. Mais l’âne n’avance qu’avec un bâton même si pas de carotte. Alors Monsieur Adib, démission tout de suite; ne pas faire l’erreur de Monsieur Diab qui s’est fait piégé. Le cimetière politique libanais est plein de gens de bonnes intentions.

    PPZZ58

    21 h 13, le 14 septembre 2020

  • Erratum: " forces politiques" ??? L'appellation adéquate serait plutôt "les terroristes politiques" ...mais bon chez nous kel chi makhlout... hébil maa nébil...

    Wlek Sanferlou

    20 h 57, le 14 septembre 2020

  • "Les différentes forces politiques libanaises doivent honorer "au plus vite" leurs engagements en favorisant la formation d'un nouveau gouvernement". Des promesses à la libanaise, qui n'engagent que ceux qui y croient ! Alors que le premier ministre désigné avait travaillé consciencieusement et en silence pour former un gouvernement crédible voilà que Aoun décide de remettre dans le bain tous les partis politiques. Pourquoi s'obstiner à recommencer l'expérience d'un gouvernement techno-politique qui a échoué ? Et qui ne peut qu'échouer. Pourquoi refuser les solution qui pourraient sauver le pays et qui sont évidentes ? C'est qu'on ne veut à aucun prix sauver le Liban. Il n'existe aucune autre explication !

    Yves Prevost

    20 h 25, le 14 septembre 2020

  • "... la priorité doit aller à la formation rapide d'un gouvernement de mission ..." -.- Quand ils ont entendu la phrase ils avaient compris "un gouvernement démission". C'est pour ça qu'ils étaient tous d'accord. Puis on leur a traduit en arabe...

    Gros Gnon

    19 h 58, le 14 septembre 2020

  • QU,ATTEND-ON POUR LES DEGAGER DE MALGRE ? LES MERCENAIRES CONDUISENT LE PAYS VERS UNE GUERRE CIVILE POUR LE DETRUIRE COMPLETEMENT ET Y METTRE LA MAIN. CHRETIENS, VOUS ETES LES PREMIERS CONCERNES POUR VOTRE SURVIE MAIS SUNNITES ET DRUZES TOUT AUSSI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 42, le 14 septembre 2020

  • Aoun à entamé des consultations à son compte, en contradiction avec la constitution. C'est grave de vouloir prendre un rôle qui ne lui appartient pas. Donc, pas de gouvernement dans l'immédiat, et on attend les réactions diverses.

    Esber

    18 h 54, le 14 septembre 2020

  • Gouvernement ou pas. Faut pas se leurrer. On ne demande pas à des incompétents de sauver une entreprise qu'ils ont mis en faillite eux mêmes. On ne demande pas à des filous et mafieux d'arrêter la corruption. On ne demande pas à un voleur de se mettre en prison. Soyons sérieux. Le sort de ces gens là est scéllé. Ils ne peuvent pas sortir de ce cercle vicieux . Si l'un parle et avoue, l'autre va lui ressortir aussi d'autres accusations. Ils sont sur la même branche. Ils ne vont pas la scier eux-mêmes pour en tomber (du pouvoir ).

    LE FRANCOPHONE

    18 h 44, le 14 septembre 2020

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