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Société - Solidarité

Une aide de médicaments en provenance d’Italie bloquée à l’AIB depuis deux semaines

Plus de 500 kg sont saisis depuis le 20 août à l’AIB.

L’élan de solidarité dont font preuve les Libanais de l’étranger envers leurs compatriotes au Liban n’a pour limites que la bureaucratie libanaise souvent sélective. La dernière victime en date de ces longues formalités est un chirurgien libanais, Ayman Ismaïl. Installé en Italie depuis de longues années où il pratique son métier à Bergame, au nord-est de Milan, il est arrivé à Beyrouth le 20 août, amenant avec lui 26 valises contenant 529 kg de médicaments. « Nous avons pu les acheminer gratuitement, sur instructions du président de la Middle East Airlines (MEA), Mohammad el-Hout », explique à L’Orient-Le Jour le Dr Ismaïl. Il souligne qu’avant la date prévue du voyage, il est entré en contact avec le ministère libanais de la Santé, en vue d’obtenir une lettre d’autorisation pour pouvoir faire rentrer les médicaments sur le territoire libanais. « Au début, ils ont émis des réserves parce que je voulais distribuer les médicaments sur différentes régions du Liban », raconte-t-il, soulignant qu’il a reçu des appels de gens de régions éloignées réclamant de l’aide médicale.

Le Dr Ismaïl, également volontaire à la Croix-Rouge de Bergame, et une collègue italienne, Dr Giulia Villa, elle aussi volontaire à la Croix-Rouge de Bergame, ont pris le risque de transporter les médicaments au Liban, sans avoir l’autorisation du ministère de la Santé, « d’autant qu’à chaque fois que je les appelais, on me sortait des prétextes ». Arrivés au Liban, et non sans surprise, les 26 valises de médicaments ont été saisies par les services de douanes à l’aéroport. « Je suis venu en espérant pouvoir les faire entrer au Liban, surtout avec la crise économique et à la suite de l’explosion qui a causé des dégâts à plusieurs hôpitaux », confie-t-il.

Ces médicaments sont un don de trois associations italiennes, dont notamment le Centro Missionario Medicinali (Centre missionnaire médical), une ONG fondée à Florence en 1977 qui assure des médicaments et des équipements chirurgicaux aux pays du Sud. « Une campagne a été menée à Bergame pour une collecte de médicaments en faveur du Liban, note le Dr Ismaïl. De nombreux citoyens avaient répondu présent et nous avons pu collecter plus de 1 800 kg de médicaments. Mais nous avons voulu en acheminer juste près de 500 kg pour voir comment les choses allaient se dérouler, quitte à acheminer le reste au mois d’octobre. Il s’est avéré que la tâche est plus que difficile. Maintenant j’essaie de faire acheminer le restant du lot à travers des ONG au Liban. »

Le Dr Ismaïl souligne que l’association Secours populaire (al-Najdeh al-chaabiyé) est en train de suivre le dossier au ministère de la Santé. Ils leur ont promis de signer le document jeudi. « Mais ils n’auront pas le droit de les distribuer avant qu’une équipe du ministère ne les inspecte », précise-t-il.

Hassan Ammar, directeur du bureau du ministre de la Santé, était injoignable hier. Une source du ministère, contactée par L’Orient-Le Jour, a précisé que le problème se trouve au niveau des douanes de l’aéroport. En ce qui concerne les médicaments, certains sont arrivés à expiration, selon cette source. D’autres « sont interdits d’entrer au Liban ».

« Nous leur avons dit de les retirer du lot et de les détruire, mais qu’ils nous livrent ce qui reste. Rien à faire », regrette le Dr Ismaïl.

L’élan de solidarité dont font preuve les Libanais de l’étranger envers leurs compatriotes au Liban n’a pour limites que la bureaucratie libanaise souvent sélective. La dernière victime en date de ces longues formalités est un chirurgien libanais, Ayman Ismaïl. Installé en Italie depuis de longues années où il pratique son métier à Bergame, au nord-est de Milan, il est arrivé...
commentaires (3)

D’autres (médicaments) « sont interdits d’entrer au Liban.. donc on nous l'avait caché, les médicaments de fabrication Libanaise sont de qualité supérieure et comme il n'y a pas péril en la demeure, les médicaments Italiens devront attendre, après tout ces Italiens ignorent la loi et l'esprit de la loi..On n'agit pas n'importe comment au Liban, pays ou l'éthique est élevée à la hauteur d'une véritable institution.

C…

17 h 37, le 02 septembre 2020

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Commentaires (3)

  • D’autres (médicaments) « sont interdits d’entrer au Liban.. donc on nous l'avait caché, les médicaments de fabrication Libanaise sont de qualité supérieure et comme il n'y a pas péril en la demeure, les médicaments Italiens devront attendre, après tout ces Italiens ignorent la loi et l'esprit de la loi..On n'agit pas n'importe comment au Liban, pays ou l'éthique est élevée à la hauteur d'une véritable institution.

    C…

    17 h 37, le 02 septembre 2020

  • Merci au Ministère de la santé et l'ex-ministre Hassan Hammad! Je n'oublie pas non plus le Service des douanes et sa direction et aussi notre ex-ministre de l'intérieur qui ne fait que mettre des batons dans les roues pour le Liban! C'est vrai j'oubliais nous sommes devenus une dictature! Excusez-moi! Please do disregard my true comments!

    Marwan Takchi

    17 h 06, le 02 septembre 2020

  • On se demande pourquoi ? Italie pays ami n'a pas accepté de payer des pots de vins aux douaniers ? il est intéressant d'en connaitre la cause exacte .

    Le Point du Jour.

    15 h 34, le 02 septembre 2020

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