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Société - « Opération Amitié »

Les militaires travaillent d’arrache-pied pour une remise en état du port

Quelque 750 soldats français coopèrent avec l’armée libanaise sur les deux volets terrestre et maritime.

Les militaires travaillent d’arrache-pied pour une remise en état du port

Un paysage lunaire au port de Beyrouth. Photo Samir Moukheiber

Une visite a été organisée hier matin au port de Beyrouth pour les journalistes français et libanais venus observer les derniers avancements de l’Opération Amitié relative au déblaiement du site après la double explosion du 4 août. Les forces militaires françaises et libanaises travaillent d’arrache-pied pour une remise en état des lieux qui portent encore les traces de la déflagration. Le colonel Antoine de la Bardonnie, commandant du groupement terre de l’opération, explique à ce sujet que lorsqu’elles sont arrivées à Beyrouth deux semaines plus tôt, le 14 août, ses équipes ont bénéficié du travail qui avait déjà été entamé sans délai par les forces armées libanaises après l’explosion. En mer, près de 350 marins et membres d’équipage ont mobilisé leurs ressources pour le Liban. Le capitaine de vaisseau Arnaud Tranchant, commandant du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre, explique que « le 4 août, l’ensemble de l’eau située dans le bassin du port en a été chassée, comme sous l’effet d’un tsunami, et lorsqu’elle est revenue, elle a recouvert de très grandes quantités de débris en tous genres dont des camions et des morceaux de bâtiments. La priorité a donc été d’assurer la sécurité nautique des accès maritimes au port ». Tâche à laquelle se sont attelés les plongeurs-démineurs et les hydrographes de l’équipage, en sondant les obstructions et en cartographiant les fonds du port à l’aide d’un sonar positionné par une équipe de plongeurs français et libanais. Ces plongeurs ont ensuite entrepris de rouvrir ces accès en menant par exemple une opération de découpe sous-marine d’un mât qui entravait l’accostage d’un navire.

L’épave de l’Orient Queen soufflé par l'explosion. Samir Moukheiber

À terre, le groupement Ventoux, composé de près de 400 hommes et femmes, travaille jour et nuit avec l’armée libanaise sur environ 20 chantiers dont certains situés en dehors de la zone portuaire, notamment dans des écoles et des hôpitaux endommagés par l’explosion. Mais le chantier principal reste la zone franche portuaire et la gare routière Charles Hélou. Les militaires y totalisent plus de 10 000 tonnes de matériaux et marchandises évacués, et débarrassent 24 hectares de surface traitée, soit l’équivalent du Champ-de-Mars à Paris. Le colonel de la Bardonnie, qui était déjà venu au Liban en 2006 pour participer à la reconstruction des ponts détruits par Israël après la guerre de juillet, explique : « 70 % des matériaux stockés ici sont en transit ; ils n’ont pas vocation à rester au Liban, ce qui fait du port de Beyrouth un hub majeur. » Le but de l’opération étant de réhabiliter au plus vite le port, il précise que « l’opération se déroule en 2 phases : le déblaiement puis la remise en état des bassins et des quais endommagés ».

C’est dans le cadre de la coopération franco-libanaise et à la demande du président Emmanuel Macron lors de sa première visite, le 6 août au Liban, que l’Opération Amitié a été mise en place pour venir en aide aux forces armées libanaises dans la réhabilitation du port de Beyrouth. C’est ainsi que 1 200 tonnes de fret humanitaire français ont été acheminées à Beyrouth à bord du navire Calao. Les 750 militaires sont venus travailler main dans la main avec l’armée libanaise à bord de 8 avions militaires et du Tonnerre aujourd’hui amarré au port.

Une visite a été organisée hier matin au port de Beyrouth pour les journalistes français et libanais venus observer les derniers avancements de l’Opération Amitié relative au déblaiement du site après la double explosion du 4 août. Les forces militaires françaises et libanaises travaillent d’arrache-pied pour une remise en état des lieux qui portent encore les traces de la...

commentaires (1)

La France, en dépit de toutes les aides portées au Liban, doit compter encore pas mal de contempteurs et même s'il est difficile de l'admettre cela peut se comprendre, Elle (la France) a mobilisé pas mal de forces vives et d'équipements afin de soutenir les les personnes sinistrées, cela peut aussi déranger certains, mais à titre de comparaison que font donc les autres pays ? Et que l'on vienne surtout pas taxer cette intervention d'ingérence... Sept cents militaires Français affectés à une tache de réhabilitation ... où sont donc les soldats Iraniens, Syriens, Palestiniens (dont nous défendons une cause perdue) et autres Saoudiens?

C…

14 h 09, le 01 septembre 2020

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Commentaires (1)

  • La France, en dépit de toutes les aides portées au Liban, doit compter encore pas mal de contempteurs et même s'il est difficile de l'admettre cela peut se comprendre, Elle (la France) a mobilisé pas mal de forces vives et d'équipements afin de soutenir les les personnes sinistrées, cela peut aussi déranger certains, mais à titre de comparaison que font donc les autres pays ? Et que l'on vienne surtout pas taxer cette intervention d'ingérence... Sept cents militaires Français affectés à une tache de réhabilitation ... où sont donc les soldats Iraniens, Syriens, Palestiniens (dont nous défendons une cause perdue) et autres Saoudiens?

    C…

    14 h 09, le 01 septembre 2020

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