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Nos Lecteurs ont la Parole

Beyrouth, je te demande pardon

Je te demande pardon, Beyrouth, non pas pour l’explosion horrible qui t’a enterrée sous un tapis de poussière.

Non pas pour chaque larme versée par les Libanais pleurant ton deuil et celui de tes enfants engloutis à jamais par la mort, mais aussi par la peur.

Non pas pour toutes ces années où nous avons permis ton agonie progressive, et ce pour glorifier des êtres qui ne méritent pas d’être des tiens ; des êtres qui, dès le premier jour, t’ont tourné le dos, qui, dès leur premier jour là-haut, n’ont fait que te découper en mille morceaux.

Je te demande pardon.

Non pas pour mes amis qui te blâment à toi, qui te haïssent et qui te quittent enfin pour, au moins, avoir la chance de construire un nouveau lendemain.

Beyrouth, je te demande pardon.

Non pas pour ne jamais avoir connu ton âme ressuscitée, non pas pour tout le sang versé.

Mais... ma très chère dame d’acier, je suis désolée de ne plus porter la forte lueur d’espoir que je t’ai toujours promis de préserver.

Je suis désolée pour mon cœur brisé qui m’empêche de sourire et de prêcher ton retour comme je l’ai toujours fait avec tant de positivité.

Je suis désolée d’être faible aujourd’hui, alors que toi, tu ne m’as jamais laissé tomber, même quand tu te noyais dans les débris.

Beyrouth, cœur de mon beau Liban que j’aime tant, ton pouls s’est arrêté et nos vies se sont figées.

Je ne peux te décrire combien je les hais. Beyrouth, je t’aime et aujourd’hui tu me manques déjà.

Du fond de mon cœur je te dis : Beyrouth je suis désolée, mais je te promet qu’un jour, je te retrouverai.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Je te demande pardon, Beyrouth, non pas pour l’explosion horrible qui t’a enterrée sous un tapis de poussière. Non pas pour chaque larme versée par les Libanais pleurant ton deuil et celui de tes enfants engloutis à jamais par la mort, mais aussi par la peur. Non pas pour toutes ces années où nous avons permis ton agonie progressive, et ce pour glorifier des êtres qui ne méritent pas...

commentaires (1)

Excellent article Bravo Garder encore et toujours l'espoir "no matter what" telle est notre devise, Nous peuple Libanais.

maroun waked

10 h 10, le 12 août 2020

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Commentaires (1)

  • Excellent article Bravo Garder encore et toujours l'espoir "no matter what" telle est notre devise, Nous peuple Libanais.

    maroun waked

    10 h 10, le 12 août 2020

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