La polémique autour de la gestion chaotique des secours envoyés par divers pays pour aider le Liban face à la catastrophe de la double explosion, au port de Beyrouth, mardi, n’en finit plus de grossir.
Aujourd’hui, c’est Gaby Ferneini, membre du conseil municipal de Beyrouth, qui crie sa colère. « Il y a une très grande désorganisation dans la gestion des secours envoyés par l’étranger !L'armée a concentré la coordination à Yarzé, mais il faudrait aussi une coordination avec la municipalité de Beyrouth », explique-t-il à L’Orient-Le Jour.
Des pompiers venus de Marseille ont dû patienter deux jours à l’ambassade avant d’obtenir l’autorisation d’entrer sur le site du port, révèle-t-il. Et des pompiers envoyés par la ville de Limoges ont passé une nuit à l’aéroport, en attendant d’être accueillis par quelqu’un. Ce n’est qu’aujourd’hui que ces secouristes ont pu se mettre à pied d’œuvre, précise M. Ferneini.
« Certains membres du conseil municipal de Beyrouth ressentent une grande colère, il va y avoir des démissions », ajoute-t-il.
Vendredi, c’est l’annonce, par une équipe de bénévoles français de l’ONG Secouristes sans frontières, que son opération avait été annulée à la dernière minute, qui avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux.
Plus de 60 personnes sont toujours portées disparues à Beyrouth, quatre jours après l'explosion au port qui a dévasté la capitale et tué plus de 150 personnes, a indiqué samedi un responsable du ministère libanais de la Santé. "Le nombre de morts s'élève à 154, dont 25 qui n'ont pas encore été identifiés", a affirmé ce responsable. "En outre, nous avons 60 personnes toujours portées disparues", a-t-il précisé à l'AFP. Le ministère avait affirmé vendredi qu'au moins 120 des plus de 5.000 personnes blessées par l'explosion de mardi, étaient toujours dans un état critique.
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