Rechercher
Rechercher

Société - Polémique

Confusion autour de l’acheminement de l’aide humanitaire

Confusion autour de l’acheminement de l’aide humanitaire

C’est une décision qui a provoqué l’incompréhension et la colère sur les réseaux sociaux. Devant se rendre à Beyrouth hier dans le cadre d’une mission humanitaire, une équipe de bénévoles français de l’ONG Secouristes sans frontières a vu son opération annulée jeudi. « Nous avons reçu un appel téléphonique de notre liaison au ministère français des Affaires étrangères pour nous demander de surseoir au départ », explique Olivier Saltarelli, responsable de la communication au sein de Secouristes sans frontières, à L’Orient-Le Jour. « Les informations dont nous disposons sont celles qui sont actuellement sur les différents sites internationaux – selon lesquelles il n’y avait pas de besoin en termes d’équipes de secours, mais en termes de matériel », ajoute-t-il.

Une justification qui a été confirmée à L’OLJ par une source diplomatique libanaise sous couvert d’anonymat. « Depuis hier, nous avons demandé des aides matérielles en médicaments, équipements médicaux, produits alimentaires, matériaux de construction », affirme cette source. « Nous n’avons pas besoin de médecins, les équipes médicales étant en nombre suffisant. Les hôpitaux Saint-Georges des grecs-orthodoxes et Geitaoui n’étant plus fonctionnels, leurs personnels ont été aussi mobilisés », poursuit la source, au moment où les autorités libanaises niaient avoir décliné la proposition d’aide.

Lire aussi

Au port de Beyrouth, une course contre la montre pour trouver des survivants

Répondant à l’appel au secours du gouvernement, l’ONG basée à Dijon avait fait une demande dans la nuit de mardi à mercredi pour envoyer une équipe médicale à travers une plateforme virtuelle des Nations unies qui diffuse des informations aux structures gouvernementales et non gouvernementales dans le monde. « C’est la procédure habituelle, comme pour toutes nos missions internationales. On entre alors en contact avec le ministère français des Affaires étrangères, en parallèle avec l’ONU », précise Olivier Saltarelli. L’équipe, qui se préparait alors au départ, devait compter dix personnes : cinq médecins, trois infirmiers et deux logisticiens. La décision d’annuler l’opération avant même de l’avoir commencée a provoqué la surprise. « C’est la première fois en quarante ans que cela nous arrive. Mais nous nous sommes toujours soumis aux décisions des gouvernements locaux et des instances internationales du gouvernement français », soupire-t-il.

« Nouvelle fausse et trompeuse »

De nombreux internautes ont accusé les autorités libanaises d’être à l’origine de l’annulation révélée dans le cadre d’un reportage télévisée sur France 3 jeudi. Rejetant toute responsabilité, le bureau de presse de la présidence du Conseil des ministres est monté au créneau hier, niant les faits dans un communiqué publié dans la journée et affirmant accueillir favorablement toute aide provenant de pays frères et amis, et de toutes les institutions de par le monde. Le palais Bustros a démenti à son tour les faits dans un communiqué publié peu après et salué l’envoi d’aides au Liban. L’ambassadeur du Liban en France, Rami Adwan, a contacté pour sa part l’ONG Secouristes sans frontières pour assurer que le gouvernement libanais n’a pas refusé l’aide de l’équipe médicale.

L'éditorial de Issa Goraieb

Parole de raïs

Arrivée dans la nuit de mercredi à jeudi à Beyrouth, l’équipe néerlandaise USAR, composée de 64 secouristes et huit chiens renifleurs, a été prise de court à son tour lorsque les autorités libanaises leur ont demandé d’effectuer des tests PCR dans le cadre de la lutte contre le coronavirus – pourtant déjà réalisés avant leur départ des Pays-Bas. « Nous les avons faits, cela s’est déroulé assez rapidement. Nous devions avoir les résultats mercredi matin, mais finalement, les autorités ont décidé d’annuler la procédure », explique à L’OLJ Camille Michel, le commandant de l’équipe de recherche et de sauvetage en milieu urbain. Autre malentendu, le manque de transports adaptés pour l’acheminement des chiens renifleurs de l’équipe pour ses missions de recherche dans les décombres. « Le problème a été rapidement résolu : l’armée a trouvé des bus adaptés pour amener nos chiens renifleurs – jeudi nous pouvions travailler avec deux chiens et nous avons tous pu les déployer hier », clarifie Camille Michel. « C’était un peu chaotique de manière générale, mais c’est une situation de crise. C’est dommage que ceci ait été exagéré, nos relations avec l’armée sont excellentes », insiste pour sa part Hester Somsen, l’ancienne ambassadrice au Liban entre 2013 et 2016, et aujourd’hui chargée d’affaires au sein de l’ambassade des Pays-Bas au Liban. La Haye a annoncé aujourd’hui l’envoi de trois millions d’euros (3,5 millions de dollars) au Liban pour la reconstruction et l’aide alimentaire, s’ajoutant à l’octroi mercredi matin d’un million de dollars à la Croix-Rouge libanaise.

C’est une décision qui a provoqué l’incompréhension et la colère sur les réseaux sociaux. Devant se rendre à Beyrouth hier dans le cadre d’une mission humanitaire, une équipe de bénévoles français de l’ONG Secouristes sans frontières a vu son opération annulée jeudi. « Nous avons reçu un appel téléphonique de notre liaison au ministère français des Affaires...

commentaires (1)

merci il ne faut pas faire attention on traite tout à la libanaise , comme à l image des gouvernants il n y a meme pas une cellule de crise qui gère tout ca

youssef barada

18 h 53, le 08 août 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • merci il ne faut pas faire attention on traite tout à la libanaise , comme à l image des gouvernants il n y a meme pas une cellule de crise qui gère tout ca

    youssef barada

    18 h 53, le 08 août 2020

Retour en haut