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Société - Liban

Échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants devant le ministère de l'Energie

Les contestataires ont tenté faire irruption dans l'enceinte du ministère.

Échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants devant le ministère de l'Energie

Des manifestants et des membres de la force antiémeute se faisant face lors d'une manifestation devant le ministère de l'Energie, à Beyrouth, le 4 août 2020. Photo AFP / STR

Des échauffourées ont éclaté mardi matin devant le ministère de l'Energie, dans le quartier de Corniche el-Nahr, en périphérie de Beyrouth, entre des agents de la force antiémeute et des manifestants qui tentaient de rentrer de force dans le bâtiment administratif afin d'y protester contre le rationnement du courant. 

Les manifestants rassemblés mardi matin réclament une meilleure gestion du secteur de l'électricité, alors que le pays traverse une importante pénurie depuis plus d'un mois. Devant le bâtiment, ils ont scandé les slogans traditionnels du soulèvement du 17 octobre, appelant notamment à la chute des dirigeants, qu'ils ont accusé de corruption et de pillage des fonds publics. 

Les protestataires ont tenté d'entrer dans l'enceinte bâtiment de l'Energie afin d'y rencontrer le ministre Raymond Ghajar et de planter des tentes afin d'y passer la nuit. Ils en ont toutefois été violemment empêchés par la force antiémeute, ce qui a provoqué des affrontements. Les forces de l'ordre ont également tenté d'arrêter l'avocat et militant antipouvoir Wassef Haraké, présent lors du sit-in. 


En début d'après-midi, les forces de l'ordre ont réussi à repousser les manifestants, qui se sont repliés devant l'enceinte du ministère et ont bloqué la route longeant le bâtiment, ce qui a provoqué un important embouteillage. 

Depuis plusieurs semaines, des actions sont lancées par les contestataires à l'intérieur même des ministères, afin de faire entendre leurs revendications. 

Face aux coupures qui durent depuis la guerre civile (1975-1990), les habitants ont dû se tourner vers des fournisseurs privés de leur quartier qui leur font payer au prix fort une électricité fournie par des générateurs. 

Le secteur de l'Energie, notamment la compagnie publique Electricité du Liban (EDL), fait l'objet de moult soupçons de corruption. Véritable gouffre financier pour l'Etat, il a déjà coûté plus de 40 milliards de dollars au Trésor. Le Liban est classé parmi les 42 Etats les plus corrompus au monde selon l'ONG Transparency International. Plusieurs plans de réformes du secteur de l'énergie depuis la fin de la guerre civile (1975-1990) sont restés lettre morte.
La réforme de l'EDL constitue la principale revendication des institutions internationales et des pays donateurs pour aider le Liban à sortir d'une crise économique sans précédent marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie et qui a plongé près de la moitié de la population dans la pauvreté. Selon un rapport du cabinet international McKinsey, le pays a le quatrième pire réseau électrique au monde.

Des échauffourées ont éclaté mardi matin devant le ministère de l'Energie, dans le quartier de Corniche el-Nahr, en périphérie de Beyrouth, entre des agents de la force antiémeute et des manifestants qui tentaient de rentrer de force dans le bâtiment administratif afin d'y protester contre le rationnement du courant. Les manifestants rassemblés mardi matin réclament une meilleure...

commentaires (1)

Mauvaise porte...il faudra taper aux portes des mafieux des générateurs électriques et leur PARRAINs politiques, devenu bien plus puissants que l'état depuis des lustres. Où en est la confrontation par le dialogue de l'état face à ses parrains "pseudopolitiques" ?

Alors...

17 h 54, le 04 août 2020

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Commentaires (1)

  • Mauvaise porte...il faudra taper aux portes des mafieux des générateurs électriques et leur PARRAINs politiques, devenu bien plus puissants que l'état depuis des lustres. Où en est la confrontation par le dialogue de l'état face à ses parrains "pseudopolitiques" ?

    Alors...

    17 h 54, le 04 août 2020

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