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Société

L’infirmière Zeinab Haïdar, « nouvelle martyre » du Covid-19

À ce jour, 97 membres du corps infirmier ont été contaminés par le coronavirus.

L’infirmière Zeinab Haïdar, « nouvelle martyre » du Covid-19

Zeinab Haïdar est décédée hier des suites du Covid-19. Photo ANI

Zeinab Haïdar, infirmière à l’hôpital al-Zahra’, à Jnah, est décédée hier des suites du Covid-19 à l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri. Elle devient ainsi la seconde victime de la maladie au sein du corps soignant du pays, dans un contexte de recrudescence de la pandémie et de pression accrue sur les hôpitaux.

Originaire de Markaba, au Liban-Sud, Zeinab Haïdar était mariée et sans enfants. Elle avait 45 ans. « Elle n’était jamais tombée malade, précise à L’Orient-Le Jour son cousin, Ali Haïdar. De temps à autre, elle souffrait d’un petit rhume. Rien de plus. » Il raconte que Zeinab « était connue pour sa bonté et son dévouement à son métier ». « Toute sa vie, elle n’a rien fait d’autre, ajoute-t-il. Cela fait 28 ans qu’elle est dans la profession. »

Jusqu’à présent, « 97 infirmières et infirmiers ont été contaminés par le coronavirus et les chiffres augmentent », signale de son côté à L’OLJ Myrna Doumit, présidente du syndicat des infirmières et infirmiers du Liban. « Ceux qui contractent le virus ne travaillent pas nécessairement dans les services du Covid-19, mais dans d’autres départements également », poursuit-elle, appelant tout le corps infirmier à prendre ses précautions sur les lieux de travail et « à refuser de travailler si les mesures de précaution ne sont pas assurées ». Il s’agit essentiellement des « masques » qui leur permettent de se protéger. « Selon les soins qu’ils administrent, les infirmières et infirmiers savent quels masques ils doivent porter et la fréquence à laquelle ils doivent les changer », précise Mme Doumit. En société, ils doivent également prendre leurs précautions, puisque la transmission est devenue communautaire. Ils doivent ainsi estimer que tout individu est contaminé jusqu’à preuve du contraire. « Or malheureusement, le contraire n’est pas vrai, car toute personne est exposée au virus », note-t-elle. « Le test de dépistage PCR n’est pas un vaccin, poursuit Mme Doumit. Si les résultats du test sont négatifs, cela ne veut pas dire qu’on est immunisé. On reste exposé au virus et les gestes barrières doivent être de mise. »

Hommages à l’infirmière

C’est le Dr Firas Abiad, directeur de l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri, qui a annoncé hier matin le décès de Zeinab Haïdar. « Le corps médical perd un nouveau martyr dans l’exercice de son devoir », a annoncé le Dr Abiad sur son compte Twitter. « Zeinab, l’une d’entre nous, est maintenant dans un monde meilleur. » (...) « Il est important que le pays et ses responsables prennent conscience du danger qui nous guette et se conforment aux mesures de prévention », a enfin exhorté le médecin qui n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme au cours des dernières semaines.

Le ministre de la Santé, Hamad Hassan, a lui aussi rendu hommage à « une martyre du devoir ». Soulignant que le décès de Zeinab constitue une « étape douloureuse dans la lutte contre la pandémie », il a mis l’accent sur la nécessité de « protéger les corps infirmier et médical qui jouent un rôle important dans la lutte contre le Covid-19 ». M. Hamad a de nouveau insisté sur la nécessité de respecter les gestes barrières, estimant qu’il s’agit du seul moyen d’ « éviter davantage de décès ».

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Un hommage a également été rendu à Zeinab par le syndicat des infirmières et infirmiers qui a salué « une martyre du devoir », une « agente de défense contre le Covid-19 », ainsi que par le personnel infirmier, médical et administratif de l’hôpital Rafic Hariri qui a rendu hommage à « la première infirmière martyre victime du coronavirus au Liban ».

De son côté, le conseil municipal de Markaba a rappelé que « Zeinab Haïdar travaillait en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 et est décédée après avoir lutté contre la maladie ». Les funérailles ont eu lieu hier dans le village.

Il s’agit du second décès des suites de la maladie au sein du personnel soignant libanais, après la mort, le 20 juillet, de Louaï Ismaïl, un médecin de 32 ans qui avait été contaminé par une patiente à l’Hôpital libano-italien de Tyr où il exerçait en tant qu’urgentiste.


Zeinab Haïdar, infirmière à l’hôpital al-Zahra’, à Jnah, est décédée hier des suites du Covid-19 à l’hôpital gouvernemental Rafic Hariri. Elle devient ainsi la seconde victime de la maladie au sein du corps soignant du pays, dans un contexte de recrudescence de la pandémie et de pression accrue sur les hôpitaux.Originaire de Markaba, au Liban-Sud, Zeinab Haïdar était mariée...

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Mes condoléances à sa famille et à ses amis.

GAF

10 h 33, le 04 août 2020

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Commentaires (1)

  • Mes condoléances à sa famille et à ses amis.

    GAF

    10 h 33, le 04 août 2020

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