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Économie - Crise

Le secteur de la restauration dénonce des mesures de confinement « inefficaces »

Le secteur de la restauration dénonce des mesures de confinement « inefficaces »

En février, le syndicat des restaurateurs avait indiqué que 785 établissements avaient mis la clé sous la porte entre septembre 2019 et janvier 2020. Photo M.A.

Le président du syndicat des propriétaires de restaurants, boîtes de nuit et cafés au Liban, Tony Rami, a dénoncé dans un communiqué publié hier l’inadéquation du retour des mesures de confinement en trois temps décrétées par le gouvernement la semaine dernière. Il leur reproche notamment d’avoir accablé la filière, déjà plombée par la crise, la dépréciation de la livre et les mois de confinement liés au Covid-19 et d’être inefficaces au niveau sanitaire, les Libanais « se rassemblant en masse chez des particuliers ».Tony Rami a estimé « plus judicieux de fermer complètement le pays et l’ensemble des secteurs pendant une semaine ou dix jours pour obtenir un résultat tangible ». Il a également plaidé en faveur d’un plan de contrôle renforcé des mesures sanitaires élaboré par le gouvernement en collaboration avec « les propriétaires et les petits entrepreneurs de la filière » avec des sanctions prévues en cas de manquement. Face à une recrudescence des cas de contamination, l’exécutif a annoncé mardi dernier le bouclage total du pays du 30 juillet au 3 août, puis du 6 au 10 août inclus, à l’exception de l’aéroport. Le gouvernement avait en outre décidé de fermer jusqu’au 10 août prochain les pubs et les boîtes de nuit tandis que les restaurants et les cafés étaient autorisés à rouvrir les mardi 4 et mercredi 5 août, en fonctionnant toujours à 50 % de leur capacité. Le service de livraison avait néanmoins été autorisé entre 6 heures et 20 heures, les jours de confinement. Il a en outre souligné que les acteurs de la filière avaient commencé à respecter les consignes sanitaires avant même que l’État d’urgence ne soit décrété le 15 mars dernier. De nombreux restaurateurs et commerçants s’étaient d’ailleurs dit « consternés » par ce reconfinement dans l’édition du 30 juillet de L’Orient-Le Jour, certifiant qu’ils ne prendront même pas la peine de rouvrir pendant les deux jours autorisés, affirmant fonctionner à perte. Au début du mois, les professionnels du tourisme avaient tenu une conférence de presse lors de laquelle ils avaient menacé de fermer leurs établissements « à partir du 3 août », demandé un arrêt du paiement des taxes et impôts étatiques, ainsi que l’instauration d’un « dollar touristique ». Tony Rami avait alors rappelé la contribution du secteur à l’économie du pays « qui a apporté 80 milliards de dollars d’entrée de devises en dix ans et payé 40 milliards de dollars de taxes ».En février, le syndicat des restaurateurs avait indiqué que 785 établissements avaient mis la clé sous la porte entre septembre 2019 et janvier 2020, dont 240 fermetures sur ce seul mois, alors que le Liban traverse la pire crise économique et financière de son histoire depuis août dernier. Ces chiffres n’ont pas encore été mis à jour.


Le président du syndicat des propriétaires de restaurants, boîtes de nuit et cafés au Liban, Tony Rami, a dénoncé dans un communiqué publié hier l’inadéquation du retour des mesures de confinement en trois temps décrétées par le gouvernement la semaine dernière. Il leur reproche notamment d’avoir accablé la filière, déjà plombée par la crise, la dépréciation de la livre et...

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