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Société - Liban-Sud

Condamnation officielle de l’agression israélienne à Chebaa

Condamnation officielle de l’agression israélienne à Chebaa

Le Conseil des ministres, réuni hier à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Hassane Diab, dans un premier commentaire officiel aux bombardements israéliens contre le Liban-Sud lundi, a qualifié hier ces actes de « dangereuse escalade militaire » et a exprimé la crainte d’un « dérapage de la situation dans les prochains jours ». Le chef de l’État Michel Aoun a pour sa part affirmé condamner les tirs israéliens, estimant qu’ils constituent « une menace pour la stabilité dans le Sud ».

« Israël a une nouvelle fois violé la souveraineté du Liban et la résolution 1701 (du Conseil de sécurité de l’ONU) hier à travers une escalade militaire dangereuse », a affirmé le chef du gouvernement, lors d’une réunion du Conseil supérieur de défense qui s’est tenue au palais présidentiel de Baabda, sous la houlette du chef de l’État. « L’ennemi pousse à modifier le mandat de la Finul et les règles d’engagement militaire. C’est pour cela que j’appelle à la vigilance dans les prochains jours, car je crains un dérapage de la situation vers le pire, à l’ombre de la forte tension à nos frontières avec la Palestine occupée », a mis en garde le Premier ministre.

L'édito de Issa Goraïeb

Visibilité de nuls

De son côté, le président de la République Michel Aoun a condamné l’« agression » israélienne au Liban-Sud qui constitue « une menace au climat de stabilité dans le Sud », notant qu’elle intervient alors que le Conseil de sécurité doit examiner prochainement le renouvellement du mandat de la Finul. En début du Conseil des ministres qui se tenait au palais de Baabda, Hassane Diab a ainsi rappelé que le Liban « refuse de modifier la mission de la Finul », soulignant que « toute réduction des effectifs de la force affaiblira la résolution 1701 ». Le gouvernement a ensuite décidé de déposer une plainte auprès des Nations unies.

Le chef de la diplomatie, Nassif Hitti, a fait savoir que Beyrouth allait porter plainte contre Israël aujourd’hui devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Il a affirmé qu’il est du ressort de la communauté internationale de mettre un terme aux politiques israéliennes hostiles et que le Liban reste attaché à la résolution 1701. « Le gouvernement a condamné l’agression israélienne contre le Liban. (...) Le maintien de la paix et de la sécurité sont essentiels pour la stabilité au Moyen-Orient. Il y a clairement une agression contre le Liban », a affirmé M. Hitti. « Nous insistons également sur le renouvellement de la mission de la Finul sans modification de son mandat ni du nombre de ses effectifs », a-t-il ajouté

« Armes hors de contrôle »

Sur un autre plan, Hassane Diab a déploré « les armes hors de contrôle », sans préciser à qui il se référait, faisant état d’« agressions contre des postes des forces de sécurité comme si la situation n’était pas sous contrôle ». « Où sont les services de sécurité ? Où est la justice ? Quel rôle jouent-ils dans l’imposition de l’autorité de l’État ? Comment est-il possible d’imposer la sécurité dans certaines régions et pas dans d’autres ? » s’est interrogé le chef du gouvernement. « Ce qui se passe ne nécessite pas d’entente politique. Il nécessite une décision sécuritaire sérieuse et ferme », a-t-il conclu.

Les répercussions du TSL

En outre, Hassane Diab a abordé la question du Tribunal spécial pour le Liban, qui juge les assassins de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, tué dans un attentat à la bombe le 14 février 2005, et qui doit rendre son jugement le 7 août.

« Nous devons être prêts à réagir aux répercussions de l’échéance du 7 août (...). Selon nos informations, les personnes concernées par cette affaire réagiront de manière responsable afin d’empêcher certains de pêcher en eaux troubles », a affirmé Hassane Diab. « Faire face à la sédition est une priorité, et aucun laxisme ne doit être toléré sur ce plan », a-t-il insisté.

Le Premier ministre Hassane Diab, dans un premier commentaire officiel aux bombardements israéliens contre le Liban-Sud lundi, a qualifié hier ces actes de « dangereuse escalade militaire » et a exprimé la crainte d’un « dérapage de la situation dans les prochains jours ». Le chef de l’État Michel Aoun a pour sa part affirmé condamner les tirs israéliens,...

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Protester contre les violations par Israël de la 1701, c'est bien - à condition qu'on fasse quelque chose pour l'appliquer soi-même! Tant que le Liban permettra au Hezbollah de posséder des armes, il ne peut que se taire.

Yves Prevost

07 h 07, le 29 juillet 2020

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Commentaires (1)

  • Protester contre les violations par Israël de la 1701, c'est bien - à condition qu'on fasse quelque chose pour l'appliquer soi-même! Tant que le Liban permettra au Hezbollah de posséder des armes, il ne peut que se taire.

    Yves Prevost

    07 h 07, le 29 juillet 2020

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