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Société - Contestation

Des manifestants réclament la démission de la ministre du Travail

Des manifestants réclament la démission de la ministre du Travail

Les militants réunis hier dans l’un des couloirs du ministère du Travail pour protester contre l’inaction du gouvernement face à la montée du chômage. Photo ANI

Quelques dizaines de manifestants sont entrés hier en matinée dans l’enceinte du ministère du Travail, dans le sud de Beyrouth, afin de réclamer la démission de la ministre Lamia Yammine Doueyhi. Des milliers de personnes ont perdu leur emploi au cours des derniers mois en raison de la crise économique.

Accusant Mme Yammine d’être « la ministre du chômage », les contestataires, qui portaient tous des masques de protection, ont scandé des appels à sa démission dans un couloir du ministère. L’activiste et avocat antipouvoir Wassef Haraké, qui participait à cette action, a déploré les licenciements abusifs de salariés « qui se retrouvent à la rue ».

La semaine dernière, la ministre avait annoncé que le gouvernement était « sur le point » de présenter un projet de loi portant sur la création d’une caisse d’indemnisation du chômage, mais rien n’a encore été concrétisé.

Sur un autre plan, des manifestants ont organisé hier un sit-in devant le palais de justice de Saïda afin de réclamer l’indépendance de la justice et la récupération des fonds pillés des caisses de l’État. Ils ont brandi des pancartes réclamant l’adoption d’une loi pour l’indépendance de la justice et demandé que les « corrompus et pilleurs de fonds publics soient traduits en justice ».

Militants arrêtés à Qab Élias

Par ailleurs, un sit-in a été organisé à Qab Élias, dans la Békaa, par les proches de deux jeunes hommes récemment arrêtés, qui passeront devant un juge aujourd’hui, selon notre correspondante dans la Békaa Sarah Abdallah. Ces deux jeunes avaient été arrêtés avec un groupe de 14 contestataires, accusés d’avoir participé au saccage du centre-ville de Beyrouth lors de l’une des grandes manifestations place des Martyrs. Les jeunes, qui avaient tous été identifiés par le biais d’images tournées ce jour-là, avaient été libérés ultérieurement.

Selon les parents des deux jeunes en question, c’est une déclaration publique du député Georges Adwan, bloc des Forces libanaises, outré par la libération de personnes ayant participé au saccage de la ville, qui a poussé les autorités à vouloir faire preuve de fermeté. Les deux jeunes, qui ont été arrêtés à nouveau dans le cadre de cette enquête, feraient donc les frais de ce bras de fer politique, selon leurs proches.

Les contestataires de Taalbaya, également dans la Békaa centrale, ont pour leur part fermé la route de leur village hier pour protester contre l’arrestation d’un de leurs compagnons, de la famille Karout, incarcéré à la prison de Rayhanié. Ils espéraient sa libération hier, mais elle n’a pas eu lieu.

Quelques dizaines de manifestants sont entrés hier en matinée dans l’enceinte du ministère du Travail, dans le sud de Beyrouth, afin de réclamer la démission de la ministre Lamia Yammine Doueyhi. Des milliers de personnes ont perdu leur emploi au cours des derniers mois en raison de la crise économique. Accusant Mme Yammine d’être « la ministre du chômage », les...
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