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Dernières Infos - Barrage de Bisri

Passe d'armes entre Abi Khalil et Yacoubian

Passe d'armes entre Abi Khalil et Yacoubian

L'ancien ministre libanais de l'Energie le député César Abi Khalil. Photo Ani

L'ancien ministre de l'Energie et actuel député César Abi Khalil, membre du groupe parlementaire affilié au Courant patriotique libre de Gebran Bassil, et la députée indépendante de Beyrouth Paula Yacoubian, ont affiché leurs désaccords mercredi, par conférences de presse interposées, au sujet du barrage de Bisri, dont la construction doit reprendre aujourd'hui, sur fond de contestation qui s'intensifie.

César Abi Khalil, dont le parti est favorable au projet, a justifié l'importance de bâtir le barrage par la nécessité d'"acheminer l'eau du fleuve Awali vers Beyrouth et toutes les régions côtières, qui s'étendent de Jezzine et l'est de Saïda jusqu'au Metn, où vivent la moitié des Libanais". "Nous ne permettrons pas que les Libanais soient assoiffés", a-t-il affirmé. En outre, d'après lui, il serait vain d'interrompre la construction du barrage maintenant, alors que "près de 60% des travaux sont achevés et que des expropriations aient été réalisées pour 155 millions de dollars", d'autant plus que "les anciens propriétaires n'ont aucune envie d'être remboursés en livres libanaises, étant donné que la monnaie a perdu sa valeur". "Nous ne permettrons pas à ceux qui ont de petits intérêts et qui sont au service d'agendas internationaux de provoquer la soif des Libanais. Nous demandons au gouvernement et au ministère de l'Energie ainsi qu'au Conseil du développement et la reconstruction (CDR) de poursuivre le projet du barrage de Bisri, à défaut de quoi, la région continuera de souffrir du manque d'eau", a prévenu M. Abi Khalil. Son collègue et membre du CPL également, Hikmat Dib, a estimé pour sa part qu'il n'y a "pas d'alternative au projet de Bisri".

Des arguments rejetés par la députée Paula Yacoubian, pour qui "il y a un grand nombre de priorités bien plus importantes que le dossier du barrage de Bisri, comme l'électricité, la lutte contre la pauvreté et la coopération avec les instances internationales pour sauver cette vallée". "Le projet du barrage de Bisri ne passera pas", a-t-elle martelé.

Conçu pour alimenter Beyrouth en eau, le barrage est financé en grande partie par un prêt de la Banque mondiale et doit être exécuté par le CDR. La société civile, les municipalités de la région, le Parti socialiste progressiste (PSP) et les Forces libanaises s’opposent à ce projet pour différentes raisons. Selon eux, il menace la biodiversité et le riche patrimoine de cette vallée et peut constituer un danger car il se situe sur une faille sismique. De plus, la nature du terrain, riche par ailleurs en eau souterraine, ne serait pas propice au stockage d’eau. Malgré cette opposition, le gouvernement de Hassane Diab a choisi de relancer le chantier, qui doit reprendre aujourd'hui, au dernier jour du délai fixé par la Banque mondiale. Depuis plusieurs jours, des militants opposés au projet campent dans la vallée de Bisri pour empêcher le redémarrage de ces travaux.


L'ancien ministre de l'Energie et actuel député César Abi Khalil, membre du groupe parlementaire affilié au Courant patriotique libre de Gebran Bassil, et la députée indépendante de Beyrouth Paula Yacoubian, ont affiché leurs désaccords mercredi, par conférences de presse interposées, au sujet du barrage de Bisri, dont la construction doit reprendre aujourd'hui, sur fond de...