Rechercher
Rechercher

Société - Vaccination

Le « non » tonitruant des médecins à la nouvelle procédure du ministère de la Santé

La députée Inaya Ezzeddine juge inadmissible de « régler une partie du problème d’un secteur au détriment d’un autre ».

Après avoir organisé un sit-in dans la matinée devant le siège du ministère de la Santé pour protester contre la décision du ministre Hamad Hassan de limiter la vente des vaccins exclusivement aux pharmacies et aux hôpitaux, une réunion conjointe s’est tenue à la Maison du médecin en présence des responsables et des membres des deux ordres des médecins de Beyrouth et de Tripoli, des associations de pédiatres dans les deux villes et de la commission parlementaire de la Santé, pour discuter des retombées pratiques de la décision du ministre.

La réunion s’est tenue en présence des présidents des ordres des médecins de Beyrouth Charaf Abou Charaf, de Tripoli Sélim Abi Saleh, des présidents des associations de pédiatres de Beyrouth Marianne Majdalani, et de Tripoli Ziad Kasaa, ainsi que des députés Assem Araji, président de la commission parlementaire de la Santé, et Inaya Ezzeddine.

Les discussions ont mis en relief une convergence de vues sur la nécessité de maintenir le protocole en cours depuis plus de 65 ans, pour deux raisons principales : la crainte d’une rupture de la chaîne du froid qui mettrait en danger la santé des personnes vaccinées, notamment les enfants, en l’absence notamment d’un contrôle rigoureux à ce niveau, et la nécessité pour le médecin traitant de suivre de bout en bout le traitement d’un enfant. M. Araji a promis de soulever la question avec le ministre, en coordination avec les deux ordres de médecins, pendant que Mme Ezzeddine jugeait inadmissible de « régler une partie du problème d’un secteur au détriment d’un autre », en allusion aux difficultés financières des pharmacies du fait de la crise qui secoue le pays.

Dans le communiqué dont lecture a été donnée par le Dr Charaf Abou Charaf, les personnes réunies soulignent d’emblée qu’il est « inacceptable de torpiller un système de vaccination réussi et efficace de l’aveu même des instances internationales concernées et du ministère de la Santé, pour des considérations purement financières », non sans observer que la crise économique affecte aussi bien la population que l’ensemble des secteurs. « Protéger le secteur pharmaceutique au détriment des couches les plus importantes et les plus vulnérables de la population, c’est-à-dire les enfants, est intolérable », insiste le texte qui répercute les craintes des personnes réunies par rapport à « un chaos médical sans précédent qui serait associé à une prolifération d’épidémies telles que la polio, la rougeole et la coqueluche, entre autres ». « Celles-ci risquent fort de s’étendre parmi les différentes couches de la population, et pas seulement parmi les enfants », ont averti les personnes réunies, qui ont insisté sur le maintien du protocole actuel.

Les médecins s’alarment notamment du danger de la vente en pharmacie, au motif qu’elle permet à tout patient de se procurer ces produits, avec le risque sous-jacent de rupture de la chaîne du froid jusqu’à l’arrivée chez le médecin. Un vaccin, insistent-ils, est très sensible aux variations de température, et le maintien des températures requises s’avère primordial depuis sa fabrication jusqu’à son utilisation.

Après avoir organisé un sit-in dans la matinée devant le siège du ministère de la Santé pour protester contre la décision du ministre Hamad Hassan de limiter la vente des vaccins exclusivement aux pharmacies et aux hôpitaux, une réunion conjointe s’est tenue à la Maison du médecin en présence des responsables et des membres des deux ordres des médecins de Beyrouth et de Tripoli,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut