Après avoir quitté il y a 20 jours le domicile familial, une adolescente ne donne toujours pas signe de vie

Une adolescente de 14 ans, Angelina Saad, de père libanais et de mère philippine, a quitté il y a trois semaines le domicile familial à Safra (Kesrouan) et n’a plus donné signe de vie. L’enquête est en cours pour identifier les personnes qui pourraient être impliquées dans sa disparition ainsi que l’emplacement où elle se trouve. Contactée par L’Orient-Le Jour, une source de la direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) affirme qu’il s’agit d’une affaire de mœurs.

Rose, la mère de la jeune fille, craint pour sa part que sa fille ait été enlevée en vue de la contraindre à la prostitution. Elle indique à L’OLJ que le 16 juin, vers 21h, Angelina a informé sa cadette d’un an qu’elle se rendait à la pharmacie voisine pour acheter un médicament. La sœur a dit à sa mère qu’elle l’aurait vue monter à bord d’une voiture blanche dans laquelle se trouvait une amie, M., soulignant que ce véhicule serait celui du père de cette dernière. Rose raconte que M., accompagnée de son père, venait souvent prendre Angelina pour aller à la plage ou même pour dormir chez elle. « Son amie lui offrait souvent des bracelets, des chapeaux, des vêtements et des chaussures », révèle-t-elle, soulignant qu’elle conseillait à Angelina de ne pas accepter les cadeaux, même si la condition financière de la famille n’est pas aisée. La mère de la jeune disparue déplore que M. « nie toute connaissance du sort de (sa fille) », notant qu’« elle avait pourtant elle-même fugué à quatre reprises ». « Je pleure et reste éveillée toutes les nuits », se lamente-t-elle, indiquant qu’elle endure seule son épreuve, d’autant que son mari travaille à l’étranger. Déplorant la lenteur de l’enquête, elle indique que des agents des FSI sont venus mardi chez elle pour lui demander les coordonnées de toutes les amies d’Angelina. Par ailleurs, Walid Abou Naoum, 15 ans, porté disparu le 4 juillet après avoir quitté le domicile de son oncle paternel, à Bouar (Kesrouan), a été retrouvé hier en bonne santé. C’est ce qu’affirme à L’OLJ une source de la direction générale des FSI, soulignant que cette affaire est d’ordre « familial ». Les parents du jeune garçon étant séparés, ce dernier avait fugué, perturbé par cette situation.