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Monde - Chine

Joshua Wong appelle le monde à « être solidaire » des Hongkongais

Joshua Wong appelle le monde à « être solidaire » des Hongkongais

Le célèbre militant prodémocratie Joshua Wong, le 29 octobre 2019, à Hong Kong. Anthony Wallace/AFP

Le monde doit être « solidaire » des Hongkongais après l’entrée en vigueur de la loi controversée imposée par Pékin sur la sécurité nationale, a exhorté lundi Joshua Wong, figure de proue du mouvement prodémocratie, qui entend poursuivre le combat. Le jeune militant s’exprimait avant sa comparution devant un tribunal hongkongais pour sa participation au mouvement qui a secoué le territoire l’an dernier.

La semaine dernière, les autorités de Pékin ont adopté mardi cette loi après des mois d’instabilité dans le territoire. Elle vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères. Un climat de crainte s’est abattu sur la ville en quelques heures, la loi criminalisant notamment le fait d’appeler à l’indépendance ou une plus grande autonomie de Hong Kong. Lors de sa comparution devant le tribunal hier, Joshua Wong, 23 ans, ne s’est pas laissé intimider. « Nous devons encore faire savoir au monde que le moment est venu de soutenir Hong Kong », a-t-il déclaré aux journalistes, affirmant que la Chine ne pouvait pas « ignorer et faire taire la voix des habitants de Hong Kong ».

« Avec la détermination du peuple hongkongais à se battre pour la liberté, nous n’abandonnerons jamais et ne nous rendrons jamais à Pékin », a-t-il tonné. Joshua Wong, qui a commencé à militer à l’âge de 12 ans, est régulièrement diffamé par les médias d’Etat chinois qui le voient comme la « main noire » conspirant avec des puissances étrangères pour fragiliser le territoire. Pékin a été particulièrement excédé quand, avec d’autres activistes, il a rencontré des représentants politiques occidentaux et soutenu les sanctions prises en réponse au renforcement du contrôle de la Chine sur la ville. La nouvelle loi interdit le lobbying en faveur de l’adoption de sanctions.

Joshua Wong, qui s’est fait connaître lors du « Mouvement des parapluies » en 2014, a évité hier de parler de sanctions, préférant faire des déclarations plus générales. La loi sur la sécurité nationale, imposée le 30 juin par le régime chinois, constitue le tournant le plus radical pour Hong Kong depuis sa rétrocession à la Grande-Bretagne en 1997.

Accusé de terrorisme

L’accord de rétrocession, qui prévoyait que le territoire conserve son autonomie judiciaire et législative pendant 50 ans, est remis en cause par cette loi. Elle permet à la Chine d’avoir juridiction sur certaines affaires tombant sous le coup de la loi, sapant la souveraineté judiciaire de Hong Kong, et les policiers chinois pourront opérer sur le sol hongkongais, ce qui sera une première. Lors d’une audience distincte de celle des militants prodémocratie, la première personne accusée d’avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale a été placée hier en détention préventive. Tong Ying-kit, 23 ans, a été accusé de terrorisme et d’incitation à la sécession pour avoir le 1er juillet délibérément percuté un groupe de policiers, parmi lesquels trois ont été blessés, tout en arborant un drapeau en faveur de la contestation. Pékin a assuré qu’avec cette loi, qui vise à restaurer la stabilité dans le territoire après des mois de manifestations, les libertés politiques des Hongkongais n’étaient pas menacées. Les premières arrestations en vertu de la nouvelle loi ont été réalisées le 1er juillet quand des milliers de personnes ont bravé l’interdiction de manifester pour défiler à l’occasion du 23e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie.

La plupart ont été interpellées parce qu’elles arboraient des drapeaux ou tracts indépendantistes.

Le parti de Joshua Wong a annoncé sa dissolution dès le 30 juin, quelques heures avant l’entrée en vigueur de la loi. Son cofondateur Nathan Law, une autre figure du mouvement de contestation, a annoncé deux jours plus tard s’être enfui à l’étranger. Joshua Wong, qui déjà fait de la prison pour son rôle dans le « Mouvement des parapluies », est demeuré à Hong Kong. Il était au tribunal hier aux côtés des militants Agnes Chow et d’Ivan Lam pour rassemblement illégal. Agnes Law a plaidé coupable alors que Ivan Lam et Joshua Wong ont plaidé non coupables.

Source : AFP

Le monde doit être « solidaire » des Hongkongais après l’entrée en vigueur de la loi controversée imposée par Pékin sur la sécurité nationale, a exhorté lundi Joshua Wong, figure de proue du mouvement prodémocratie, qui entend poursuivre le combat. Le jeune militant s’exprimait avant sa comparution devant un tribunal hongkongais pour sa participation au mouvement qui a...

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