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Monde - États-Unis

4 juillet : Trump dénonce « la gauche radicale », les médias et la Chine

La célébration marquée par la désunion des Américains et les festivités revues à la baisse.


4 juillet : Trump dénonce « la gauche radicale », les médias et la Chine

Donald Trump lors de son arrivée à la Maison-Blanche pour les célébrations du 4 juillet. Carlos Barria/Reuters

Le président américain Donald Trump a marqué samedi la fête nationale par un discours aux accents de meeting de campagne dans une Amérique divisée, sur fond de regain de Covid-19 et de manifestations contre le racisme.

Les festivités du 4 juillet, traditionnellement marquées par des parades, fanfares, barbecues et grands feux d’artifice dans une ambiance bon enfant, ont été revues à la baisse cette année à travers les États-Unis en raison de la pandémie.

« Nous sommes en train de vaincre la gauche radicale, les marxistes, les anarchistes, les agitateurs et les pilleurs », a lancé Donald Trump lors d’une cérémonie dans les jardins de la Maison-Blanche. Loin d’un ton traditionnellement rassembleur des allocutions présidentielles du « 4th of July », le milliardaire républicain s’en est aussi pris aux médias « qui accusent à tort leurs opposants d’être racistes ». « Plus vous mentez, plus vous calomniez (...) plus nous travaillerons pour dire la vérité et vaincrons », a-t-il asséné, à quatre mois de l’élection présidentielle.

Le locataire de la Maison-Blanche s’en est aussi pris avec virulence à la Chine, d’où est parti le nouveau coronavirus, réaffirmant qu’elle devrait « rendre des comptes ». Fidèle au message qu’il martèle depuis plusieurs jours, Donald Trump a une nouvelle fois minimisé la signification de la hausse spectaculaire de nombre de cas de Covid-19 qui alarme les autorités sanitaires. « Nous avons fait beaucoup de progrès. Notre stratégie fonctionne bien », a-t-il lancé, martelant par ailleurs sa conviction qu’un traitement et/ou un vaccin seraient probablement disponibles « bien avant la fin de l’année ».

Quelques heures plus tôt, la Floride avait annoncé un nouveau record de cas de Covid-19 à 11 458 sur les dernières 24 heures. Devant l’ampleur de la crise sanitaire, le maire du comté de Miami-Wade, le plus peuplé du pays avec près de 2,7 millions d’habitants, a décrété vendredi un couvre-feu à partir de 22h00 heure locale. À Atlanta, Nashville, les concerts ou feux d’artifice ont été annulés. Dans la ville texane de Houston, foyer de l’épidémie dans le grand État du Sud, le 4 juillet est fêté en ligne.

Racisme systémique

En dépit de la pandémie de coronavirus, la National Mall, l’immense esplanade où se dressent musées et monuments officiels, et ses alentours sont restés ouverts. Le virulent discours présidentiel a été suivi d’un défilé aérien d’appareils de la Seconde Guerre mondiale et d’un show de la patrouille des Blue Angels. Les célébrations du jour de l’Indépendance, lorsqu’en 1776 treize colonies britanniques proclamèrent leur séparation de la Couronne d’Angleterre et fondèrent les États-Unis d’Amérique, avaient cette année un goût amer.

L’Amérique est animée depuis la mort de l’Afro-Américain George Floyd par un mouvement historique contre le racisme, comparable à celui des droits civiques des années 60. Partout dans le pays, des rassemblements sont prévus pour la justice, l’égalité raciale et contre le gouvernement Trump.

À Washington, une vingtaine de collectifs ont appelé à manifester, notamment devant le monument à la mémoire d’Abraham Lincoln, depuis lequel Martin Luther King avait prononcé son discours « I have a dream », en 1963.

À quelques centaines de mètres de la pelouse de la Maison-Blanche, deux camps se sont opposés en ce jour qui célèbre l’indépendance et l’unité du pays. Pour éviter les heurts, un imposant dispositif policier a été installé autour de l’enceinte présidentielle, qui ressemble à un camp retranché. Aux cris de « Les vies noires comptent », les manifestants antiracistes ont remonté l’avenue longeant la Maison-Blanche en abreuvant d’insultes une militante arborant une pancarte de soutien à Donald Trump. « On devrait célébrer notre unité, notre diversité et notre liberté, on ne devrait pas se considérer comme des ennemis prêts à faire la guerre », affirme Kristy Pandora Greczowski, la militante transgenre pro-Trump cible des invectives des manifestants.

« Notre pays a été fondé sur une idée, celle que nous naissons tous égaux. Nous n’avons jamais été à la hauteur de cette idée », a déclaré samedi Joe Biden, candidat à la présidentielle de novembre. L’ancien vice-président de Barack Obama a appelé à s’unir pour surmonter « plus de 200 ans de racisme systémique ».

En plein débat sur les statues mises à terre par des manifestants antiracistes, M. Trump avait déjà dénoncé vendredi soir, depuis l’imposant monument de Mount Rushmore, « une campagne visant à effacer notre histoire, diffamer nos héros, supprimer nos valeurs et endoctriner nos enfants ».

Source : AFP

Le président américain Donald Trump a marqué samedi la fête nationale par un discours aux accents de meeting de campagne dans une Amérique divisée, sur fond de regain de Covid-19 et de manifestations contre le racisme.Les festivités du 4 juillet, traditionnellement marquées par des parades, fanfares, barbecues et grands feux d’artifice dans une ambiance bon enfant, ont été revues à...

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