Le ministre libanais de l’Énergie, Raymond Ghajar, a affirmé mardi que le gouvernement n'envisageait pas de supprimer les subventions octroyées par l’État sur le mazout, soulignant que le pays n'avait "pas de problème" à ce niveau. Lors d'une conférence de presse conjointe, son collègue au ministère de l’Économie, Raoul Nehmé, a de son côté annoncé le lancement d'enquêtes sur la destination des stocks de carburants distribués dans le pays, afin de limiter la contrebande.
"Le gouvernement n'est pas sur le point de supprimer le soutien aux carburants", a affirmé M. Ghajar, démentant des informations ayant circulé dans la presse depuis hier. Le ministre de l’Énergie a souligné que tous les stocks de mazout qui avaient été reçus par les installations pétrolières avaient été distribués auprès des revendeurs. "Nous n'avons pas de problème d'importation du mazout", a-t-il ajouté, affirmant que toute entreprise qui "monopolise" du carburant sera poursuivie en justice. Le ministre Ghajar a encore annoncé que deux navires étaient attendus dans les prochaines semaines afin d'approvisionner le pays.
De son côté, le ministre de l’Économie a annoncé qu'il allait demander à tous les distributeurs de carburant de fournir au ministère, d'ici une semaine, une liste détaillée des stocks écoulés. Il a annoncé qu'une enquête de terrain sera menée en vue de déterminer où sont partis les stocks de carburants afin de pouvoir "contrôler les distributions et la contrebande".
Des informations de presse ont fait état d'une décision envisagée par M. Nehmé d'arrêter de subventionner le mazout, alors que de grandes quantités de carburant passent toujours en contrebande vers la Syrie, via des passages illégaux. Ces rumeurs ont circulé alors que les craintes d'une pénurie de carburant reviennent régulièrement sur le devant de la scène en raison des restrictions imposées à la circulation du dollar sur le marché libanais.
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