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Vers quelles spécialisations de pointe?

Une application digitale pour organiser des stages professionnels aux élèves du secondaire

Une application digitale pour organiser des stages professionnels aux élèves du secondaire

Photo Michel Sayegh

Il s’agit là d’une tendance qui s’impose désormais de plus en plus dans les établissements scolaires au niveau du cycle secondaire, à l’étranger évidemment, mais aussi au Liban : il est important que les élèves, dès la classe de seconde, découvrent le plus tôt possible le monde des métiers afin de faire un choix réfléchi pour leur future carrière. « L’orientation professionnelle théorique n’est pas suffisante, d’où l’importance des stages en entreprise », affirme d’emblée Maya Bassila, auteure d’un mémoire de master sur la question à l’Université Saint-Joseph, à la Sorbonne et à l’Université Paris-Dauphine.

« Beaucoup d’enfants sont influencés par leurs parents. D’autres ont une idée parfois utopique d’une profession », ajoute-t-elle. Les informations fournies aujourd’hui par les écoles au Liban ne sont donc pas suffisantes. « C’est un choix pour toute une vie. Les étudiants risquent par la suite d’être déçus en découvrant les aléas du métier de leurs rêves, très différent en réalité de la théorie. »

Immersion et insertion

En France, depuis 2005, il est obligatoire à partir de la classe de 3e de faire des stages. Les stages sont divisés en deux catégories. D’abord les stages d’immersion en entreprise, généralement de courte durée (5 jours). Ce sont généralement des stages d’observation qui ont lieu à partir de la classe de 3e, pour avoir une idée de la profession désirée. Il y a ensuite les stages d’insertion professionnelle de plus longue durée (2 à 3 semaines), pour les élèves en classe de 1re et de terminale.

Ce programme va être obligatoire au Liban pour les établissements scolaires qui suivent le programme français, c’est-à-dire qui sont homologués et conventionnés, puisqu’ils sont censés appliquer les mêmes normes qu’en France. Ces établissements sont au nombre de 42. Certains ont déjà un système d’orientation professionnelle théorique. Très rares sont aujourd’hui les écoles qui proposent des stages à leurs élèves, et s’ils le font, c’est à titre facultatif.

« L’objectif de ces stages est de confirmer ou d’infirmer un choix d’orientation professionnelle, de découvrir au mieux et de connaître un métier ou une entreprise : les codes, les contraintes en milieu de travail, rencontrer des professionnels, etc. », précise Maya Bassila, qui a ainsi conçu une application qui crée une interaction entre les établissements scolaires, les élèves, leurs parents et les entreprises afin de maximiser l’efficacité et l’utilité de ces stages pour les acteurs en question.

À travers cette application, l’élève peut choisir de faire un stage dans une banque, un journal, un bureau d’architecture… Un e-mail de la demande est envoyé aux parents qui prennent connaissance du choix de leur enfant et qui donnent ou non leur accord. Le bureau d’orientation professionnelle de l’école reçoit ces informations. En cas de désaccord des parents, l’école organise une réunion au sein de la famille pour régler le différend.

« Dans un monde de plus en plus numérisé, cette application organise ainsi tous les rapports organisationnels avec l’entreprise choisie : les horaires, les règles de sécurité, les facteurs juridiques, etc., jusqu’au certificat de stage à la fin de la formation », précise Maya Bassila.

Développer un vivier d’entreprises

Par ailleurs, les stages étant non payés, et pour encourager les entreprises à participer à cette activité, on pourra leur réserver des publicités sur l’application. Outre le côté marketing, le réseau des écoles pourra aussi enrichir la liste des entreprises qui acceptent de jeunes stagiaires au sein de leur établissement.

« On permettra ainsi de développer un vivier d’entreprises et de constituer un appui facilitateur pour les écoles et leurs élèves, afin de permettre l’accès aux stages de manière équitable et de donner aussi aux entreprises l’occasion de s’engager au niveau de leur responsabilité sociétale (RSE), améliorant ainsi leur image de marque », conclut Maya Bassila.

Il s’agit là d’une tendance qui s’impose désormais de plus en plus dans les établissements scolaires au niveau du cycle secondaire, à l’étranger évidemment, mais aussi au Liban : il est important que les élèves, dès la classe de seconde, découvrent le plus tôt possible le monde des métiers afin de faire un choix réfléchi pour leur future carrière....
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