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Dernières Infos - France

Appels à manifester samedi contre les violences policières

Des protestataires poing levé lors d'une manifestation, le 4 juin 2020 à Lille, en hommage à Adama Traoré, une jeune homme noir de 24 tué en 2016 lors d'une opération de police. REUTERS/Pascal Rossignol TPX IMAGES OF THE DAY

Des appels ont été lancés à manifester samedi dans plusieurs villes de France contre les "violences policières" et le "racisme systémique" dans la police, en dépit de l'opposition des autorités qui invoquent le risque sanitaire pour justifier l'interdiction des rassemblements.

A Paris, des familles de victimes invitent à "se promener sur le Champ-de-Mars (un vaste jardin public) dans le respect des gestes barrières, pour y prendre une photo devant la Tour Eiffel" avec les mots-dièse #LaissezNousRespirer, #JusticePourToutesLesVictimes et #PasDeJusticePasDePaix. Les organisateurs appellent à "amplifier le mouvement international de solidarité contre l'impunité des forces de l'ordre", alors que les rassemblements se multiplient à travers le monde, dans le contexte de la mort aux Etats-Unis de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc le 25 mai. Mardi, une manifestation interdite par le préfet de police a rassemblé à Paris au moins 20.000 personnes à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, un jeune homme noir mort en 2016 en France après son interpellation par des gendarmes.

La préfecture de Police de Paris a d'ores et déjà interdit deux rassemblements prévus samedi devant l'ambassade des États-Unis en hommage à George Floyd, mais l'organisateur, la Ligue de défense noire africaine, a décidé de les maintenir, estimant que "manifester est un droit inaliénable". "Il faut que ces gens qui ont envie de manifester trouvent une autre manière d'exprimer ce besoin-là, parce qu'il faut quand même ne pas oublier la situation sanitaire" liée à l'épidémie de nouveau coronavirus, a jugé vendredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

L'état d'urgence sanitaire, en vigueur pour l'instant jusqu'au 10 juillet inclus, interdit tout rassemblement de plus de 10 personnes dans l'espace public. A Bordeaux (Ouest), un collectif appelle à rendre "hommage aux victimes de violences policières et du racisme systémique" et une autre marche doit relier les quais de la Garonne, fleuve qui traverse la ville, au consulat des États-Unis. Plusieurs autres appels circulent sur Facebook, sans jamais dépasser quelques centaines de participants annoncés, à Nantes, Limoges, Poitiers (Ouest) Marseille (Sud) ou Lille (Nord). A Nice (Sud-Est), deux rassemblements prévus samedi et dimanche ont été interdits par le préfet.

Plusieurs personnalités ont pris la parole cette semaine pour dénoncer les "violences policières" en France, comme l'acteur Omar Sy ou la romancière Virginie Despentes. Vendredi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a saisi la justice après la révélation de centaines de messages racistes attribués à des policiers et gendarmes et publiés sur un groupe Facebook.

Des appels ont été lancés à manifester samedi dans plusieurs villes de France contre les "violences policières" et le "racisme systémique" dans la police, en dépit de l'opposition des autorités qui invoquent le risque sanitaire pour justifier l'interdiction des rassemblements.A Paris, des familles de victimes invitent à "se promener sur le Champ-de-Mars (un vaste jardin public) dans le...