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Économie - Devise

La demande de dollars très supérieure à l’offre, selon certains agents de change

De nombreux agents de change à Beyrouth et dans le Metn ont arrêté de vendre des dollars, hier en milieu de matinée. Photo P.H.B.

Officiellement rouverts depuis mercredi après plus d’un mois de grève, beaucoup d’agents de change situés à Beyrouth et dans le Metn avaient arrêté de vendre des dollars hier en milieu de matinée. En cause, selon l’un d’entre eux s’exprimant sous le sceau de l’anonymat : une demande beaucoup plus importante que l’offre disponible. Il affirme avoir dû cesser de servir ses clients hier vers 10h alors qu’il avait pu continuer à le faire jusqu’au moment de fermer son bureau en milieu d’après-midi, lors du premier jour d’ouverture. « Mieux vaut venir tôt pour être sûr d’être servi », assure-t-il.

Une source proche de la profession explique pour sa part que « les changeurs ne peuvent actuellement compter que sur les dollars qu’ils trouvent au jour le jour sur le marché, vu que les banques n’en vendent pas et que la Banque du Liban a prévu d’intervenir lorsque le taux sera redescendu à 3 200 livres pour un dollar, conformément à la circulaire n° 553 du 28 avril 2020 ».

Les taux en vigueur hier avaient été officiellement fixés le matin même par le syndicat à 3 920 livres pour les achats de dollars et 3 970 livres à la vente, un niveau légèrement inférieur à celui de la veille (3 950 à 4 000 livres pour un dollar, respectivement à l’achat et à la vente). « Difficile de voir comment le marché va se comporter dans les prochains jours », conclut l’une des sources précitées.

La brutale dépréciation de la livre par rapport au dollar sur le marché de change, après plus de 20 ans pendant lesquels la parité était stabilisée par la BDL au taux de 1 507,5 livres pour un dollar, est l’un des effets les plus destructeurs pour les entrepreneurs et les ménages libanais de la grave crise économique et financière que traverse le pays depuis août dernier. Avant de rouvrir leurs portes, à l’issue de leur grève démarrée le 23 avril, les changeurs agréés avaient fait connaître, via leur syndicat, les modalités de leur reprise du travail, se fixant notamment l’objectif de « rationaliser et de limiter les ventes de dollars », et de progressivement faire baisser le taux du marché – aligné sur les revendeurs illégaux qui sont restés actifs – pour qu’il atteigne 3 200 livres pour un dollar.

La période allant de fin avril à fin mai a enfin été marquée par une vague d’arrestations de changeurs, dont le président et le vice-président du syndicat, tous les deux accusés de ne pas avoir respecté le plafond fixé par la BDL. Un cadre de la Banque du Liban et un banquier ont également été interrogés par le parquet financier, avant d’être relâchés. Aucune procédure n’a encore abouti à un jugement sur le fond, et les principaux responsables ont tous été remis en liberté.


Officiellement rouverts depuis mercredi après plus d’un mois de grève, beaucoup d’agents de change situés à Beyrouth et dans le Metn avaient arrêté de vendre des dollars hier en milieu de matinée. En cause, selon l’un d’entre eux s’exprimant sous le sceau de l’anonymat : une demande beaucoup plus importante que l’offre disponible. Il affirme avoir dû cesser de servir...

commentaires (1)

A l'offre que vous voulez bien accorder. Car vous savez qui il y a de la demande. Facile de créer une pénurie. Désolée mais je ne crois plus personne.

Sybille S. Hneine

19 h 57, le 05 juin 2020

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Commentaires (1)

  • A l'offre que vous voulez bien accorder. Car vous savez qui il y a de la demande. Facile de créer une pénurie. Désolée mais je ne crois plus personne.

    Sybille S. Hneine

    19 h 57, le 05 juin 2020

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