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Monde - Coronavirus

L'ONU plaide pour un vaccin accessible à tous

"Quand nous aurons un vaccin, nous voudrons développer une immunité de groupe" en faisant en sorte qu'il soit administré à "plus de 80% de la population", affirme le milliardaire et philanthrope Bill Gates.

Le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Antonio Guterres. Photo d'archives/AFP

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a estimé jeudi qu'un futur vaccin contre le nouveau coronavirus devait être considéré comme un "bien public mondial" accessible à tous, à l'ouverture d'un sommet international pour récolter des fonds.

Lors de ce sommet virtuel réunissant plus de 50 pays et plus de 35 chefs d'Etat et de gouvernement, l'Alliance pour le vaccin (GAVI) espère lever 7,4 milliards de dollars pour continuer les campagnes mondiales de vaccination contre la rougeole, la polio ou la typhoïde, largement perturbées par l'épidémie de Covid-19. La réunion doit aussi permettre de lancer des appels à financement pour l'achat et la production d'un éventuel futur vaccin contre la maladie Covid-19, ainsi qu'un soutien à sa distribution dans les pays en développement. Pour le vaccin contre le Covid-19, l'objectif de l'alliance est de récolter deux milliards de dollars.

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"Un vaccin contre le Covid-19 doit être vu comme un bien public mondial, un vaccin pour les peuples", a déclaré le secrétaire général de l'ONU dans une vidéo diffusée à l'ouverture du sommet, soulignant que nombre de dirigeants mondiaux ont lancé un appel en ce sens. Il a souligné qu'avec la crise du nouveau coronavirus, des campagnes de vaccination ont été interrompues : "Vingt millions d'enfants" ne sont pas complètement vaccinés et "un enfant sur cinq" n'est pas vacciné du tout. "Trouvons des moyens sûrs de continuer à vacciner" malgré la pandémie, a-t-il exhorté, et quand un vaccin contre le Covid-19 sera disponible, assurons-nous que tout le monde puisse y avoir accès".

Ce sommet intervient alors que la pandémie a exacerbé les attaques contre le multilatéralisme, entre la rupture de Donald Trump avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les craintes d'une mainmise américaine sur de futurs vaccins. "Comme le coronavirus l'a montré, il n'a pas de frontière", a déclaré Donald Trump dans une courte intervention. "Il est vicieux, il est horrible mais on va s'en occuper ensemble".

"Immunité de groupe"
Hôte de ce sommet virtuel, le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à une "nouvelle ère de coopération" mondiale en matière de santé. "J'espère que ce sommet sera le moment où le monde se rassemblera pour unifier l'humanité dans le combat contre la maladie", a déclaré Boris Johnson, dont le pays est le deuxième le plus durement frappé par le virus avec près de 40.000 morts. Le Royaume-Uni est pour l'heure le contributeur le plus important au GAVI avec 1,65 milliard de livres (1,85 milliard d'euros) promis sur les cinq prochaines années.

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La pandémie de Covid-19 a fait près de 386.000 morts depuis que le virus est apparu fin décembre en Chine, et la course aux vaccins et traitements mobilise de grandes firmes pharmaceutiques. L'organisation Oxfam a appelé à investir l'argent public "dans des vaccins et traitements libres de droits et disponibles pour toutes les nations à prix coûtant", critiquant le "pouvoir monopolistique de l'industrie pharmaceutique qui se dresse sur le chemin d'un vaccin pour les peuples".

Selon le philanthrope américain Bill Gates, dont la fondation est très active dans la recherche sur les vaccins, les compagnies pharmaceutiques collaborent pour rendre disponibles leurs capacités de production une fois qu'un vaccin sera mis au point, paramètre crucial pour que le plus grand nombre puisse y avoir accès. "Ces entreprises font cela pour aider le monde, pas parce qu'elles pensent qu'elles peuvent faire du profit sur un vaccin, elles savent que c'est un bien public", a-t-il plaidé sur la radio BBC. "Quand nous aurons un vaccin, nous voudrons développer une immunité de groupe" en faisant en sorte qu'il soit administré à "plus de 80% de la population", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a estimé jeudi qu'un futur vaccin contre le nouveau coronavirus devait être considéré comme un "bien public mondial" accessible à tous, à l'ouverture d'un sommet international pour récolter des fonds. Lors de ce sommet virtuel réunissant plus de 50 pays et plus de 35 chefs d'Etat et de gouvernement, l'Alliance pour le vaccin (GAVI)...

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